20e journée de L1 : Grenier, Gourcuff (OL), Zlatan (PSG) : les artistes étaient de sortie

Il est trop tôt pour sauter au plafond. Beaucoup trop tôt pour certifier que Rémi Garde a trouvé la formule magique. Mais la série en dit suffisamment long pour ne pas y voir un lien de cause à effet. Ces dernières semaines, le 4-4-2 de l’OL fait recette. La preuve : depuis la correction reçue à Paris (4-0), le 1er décembre, l’OL n’a plus perdu. Mieux, Yoann Gourcuff et Clément Grenier savent cohabiter dans l’entrejeu rhodanien. Jadis concurrents, les deux meneurs de jeu lyonnais sont désormais associés. Avant la trêve, ils l’avaient été à Marseille (2-2), puis à Lorient (2-2). Mais aussi face à Reims (3-2), en Coupe de la Ligue.

Samedi soir, leur complicité naissante a pris une autre dimension. Gourcuff et Grenier ont scellé la victoire lyonnaise face à Sochaux (2-0). On savait l’ancien Bordelais sur la voie du renouveau. Mais Grenier, lui, tardait à retrouver ses sensations. Le voir transformer son deuxième coup franc de la saison, trois mois et demi après celui réussi face à Nantes (3-1), n’a rien d’anodin. C’est un signe. Il confirme que le numéro 7 lyonnais va mieux. En confiant les clés du jeu rhodanien au duo Grenier-Gourcuff, Rémi Garde a redonné une touche technique à son équipe. Le coach de l’OL s’en frotte les mains. On l’imagine aisément : Didier Deschamps aussi.

Les esprits chagrins ne manqueront pas de le souligner : oui, le compteur de Zlatan Ibrahimovic est désespérément vierge face à Ajaccio. Oui, la défense corse résiste encore et toujours au géant suédois. Le succès parisien de samedi, sur l’île de Beauté (1-2), n’a pas mis fin à cette incongruité. Mais il a entretenu une irrésistible statistique. Cette statistique a pris encore plus d’épaisseur ces deux derniers mois : Zlatan est d’une efficacité redoutable. Qu’il marque ou pas. Car quand il ne fait trembler les filets, il joue les distributeurs de caviars. Samedi, l’ancien Milanais a fait honneur à son statut de meilleur passeur, en distillant deux nouvelles offrandes, qui s’ajoutent aux sept précédentes. Pour mesurer combien son impact offensif est déroutant, un coup d’œil à sa feuille de stats suffit : depuis son triplé face à Nice (3-1), Ibrahimovic a signé dix réalisations et délivré quatre passes décisives. Autrement dit, il a été déterminant sur sept des huit derniers matches de L1. La seule fois où il ne l’a pas été ? Paris s’est incliné à Annecy, sur la pelouse d’Evian-TG (2-0).

Rennes-Nice, c'est une histoire de penalties. Manqués. Enfin, soyons plus justes : celui tiré par Foued Kadir n'a pas été raté. Il a été magistralement détourné par David Ospina. Le gardien des Aiglons est un récidiviste : le 21 décembre, juste avant de faire un break pour Noël, Ospina avait sorti la tentative de Cédric Mongongu, l'attaquant d'Evian-TG. Samedi, son alter-ego rennais a, lui aussi, eu l'occasion de briller, lorsque M. Desiage a désigné le point de penalty. Mais Benoit Costil n'a pas eu à s'employer pour mettre Dario Cvitanich en échec. Le goleador argentin s'en est chargé tout seul. Sa frappe puissante s’est envolée. Au-dessus de la transversale. Cvitanich n’a plus marqué en L1 depuis 602 minutes. Sa plus longue disette sous le maillot niçois.

Dans cet exercice, Zlatan Ibrahimovic surclasse Clément Grenier. Cet exercice, c'est celui des coups de pied arrêtés. On attend de voir si le Lyonnais, buteur face à Sochaux (2-0), parviendra à reprendre la main. 

Maxime Poundjé va devoir se calmer : le défenseur bordelais, expulsé face à Toulouse (0-1), est en train de se forger une sale réputation auprès du corps arbitral. 

Titulaire avec Bastia, Djibril Cissé n’a pas marqué pour son retour en L1. D’ailleurs, question efficacité, c’est plus ce que c’était.

Guillaume Hoarau, aussi, est resté muet pour ses premiers pas avec Bordeaux. Mais il n’est pas inquiet pour la suite…