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Fair-play financier: l'étau se resserre autour du PSG

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/03/2014 à 11:39 GMT+1

Les dirigeants du PSG n'ont pas été jugés convaincants par l'UEFA lors de leur entrevue au sujet du fair-play financier. Le club pourrait être sanctionné.

PSG Al Khelaifi

Crédit: AFP

L'UEFA se demande depuis des mois si le Paris-Saint-Germain joue le jeu. Et sa réponse se fera bientôt connaître. Pour l'instant, elle paraît plutôt négative, explique L'Equipe ce mercredi. Attaché à un fair-play financier dont elle entend appliquer les règles à partir de cette saison, à grand renfort de publicité et d'avertissement voire de sanctions, l'instance qui gère le football de clubs continental a toujours le champion de France dans le collimateur.
Pour faire court, l'UEFA exige désormais deux choses de ses clubs affiliés : "ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent" et, le cas échéant, que les pertes soient contenues ; à hauteur maximale de 45 millions d'euros en 2013/2014 et de 30 millions d'euros pour chacune des trois saisons suivantes.
En novembre dernier, l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l'UEFA avait reçu Nasser al-Khelaïfi à son siège situé à Nyon, en Suisse, pour examiner les recettes et dépenses du PSG. Sans être manifestement convaincue par les justificatifs du président qatarien, flanqué de son directeur général, Jean-Claude Blanc. L'UEFA chasse les subventions déguisées en contrat de sponsoring dopant les capacités financières et la manne de 200M€ qu'apporte QTA, l'office de tourisme du Qatar, serait trop belle pour être vraie. Elle paraît très excessive en regard de la visibilité offerte concrètement au généreux pourvoyeur.

De la "mise en garde" au "retrait d'un titre"

En janvier dernier, les experts du cabinet Deloitte avaient fait entrer le PSG dans les cinq plus gros dossiers à traiter par l'UEFA, avec des gains évalués à 398,8 M€. Juste derrière le Real Madrid (518M€), le FC Barcelone (482,6M€), le Bayern Munich (431,2M€) et Manchester United (423,8M€). Le Real, le Barça et le Bayern ont rassuré, M.U. beaucoup moins. Quant au PSG, il paraît être un problème pour l'ICFC qui a éprouvé le besoin, le 7 mars, de se transporter à Paris pour éplucher la comptabilité du club.
Le 2 janvier, Nasser al-Khelaïfi avait affirmé à L'Equipe que le contrat QTA "n'était pas un artifice comptable". L'ICFC en serait toujours peu convaincue et sur le point d'appliquer au dit contrat une valeur plus conforme aux réalités du marché. Le refus de ne considérer qu'une partie des 200M€ dans la comptabilité du PSG ferait donc basculer le club dans la catégorie des mauvaises élèves. De l'ampleur du dépassement constaté par l'UEFA - par rapport aux 45M€ permis - dépendrait la gravité de la sanction décidée fin avril-début mai. Celle-ci irait de la simple "mise en garde" au "retrait d'un titre ou d'un mérite", comme l'indique l'Instance de contrôle financier des clubs dans son éventail de mesures, décliné comme ci-suit :
a) mise en garde
b) blâme
c) amende
d) déduction de points
e) rétention de recettes provenant d'une compétition de l'UEFA
f) interdiction d'inscrire de nouveaux joueurs dans des compétitions de l'UEFA
g) restriction du nombre de joueurs qu'un club peut inscrire pour participer aux compétitions de l'UEFA, y compris la limitation financière des coûts globaux des prestations en faveur du personnel pour les joueurs inscrits sur la liste A aux fins des compétitions de l'UEFA
h) exclusion de compétitions en cours et/ou de compétitions futures
i) retrait d'un titre ou d'un mérite
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