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OL-OM, l'antisèche : L’OM, un miracle qui ne masque pas les manques

Martin Mosnier

Mis à jour 16/12/2013 à 09:01 GMT+1

Le nul décroché à Gerland (2-2) et les deux boulettes de Vercoutre ne doivent pas occulter la prestation affligeante de l’OM et notamment de sa défense. Notre antisèche.

Gonalons Thauvin Ligue 1 2013

Crédit: AFP

Le jeu : Anigo a réagi à temps

Très longtemps, il n’y a eu qu’une équipe sur le terrain : l’OL. Lyon n’avait plus été aussi fringant sur sa pelouse depuis la 1re journée face à Nice (4-0). Des appels incisifs, une circulation de balle parfaite et un milieu à quatre qui a dévoré ses deux homologues marseillais (Cheyrou, Lémina). Le 4-2-3-1 d’Anigo au coup d’envoi n’a rien montré de bon. Parce que les ailiers n’ont pas défendu dans leurs couloirs et que l’équipe a longtemps été coupée en deux. Dans le dos d’une défense amorphe et à l’alignement douteux, Gomis et Lacazette se sont amusés.
Mais les changements en cours de jeu ont fait basculer la rencontre. Garde a choisi de sortir un Gomis en pleine bourre quand Anigo a fait rentrer Imbula. L’ancien Guingampais a mis de l’ordre dans un OM dispersé. Marseille est passé en 4-3-3, Thauvin à droite à la place d’un Payet anonyme et les dix dernières minutes ont validé les choix d’Anigo. Le coach de l’OM a gagné la bataille des bancs et l’OM s’en est sorti. Miraculeusement.
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FOOTBALL 2013 Marseille - Anigo

Crédit: Panoramic

Les acteurs : Vercoutre, panne de moteur pour la 2 CV

La plus belle action de Vercoutre ce dimanche ? La célébration des buts lyonnais. Car dans son but, le portier des Gones a vécu un cauchemar. Il coûte clairement deux points à son équipe pour une faute de main sur le but de Gignac et un placement douteux sur l’égalisation d’un coup franc, certes contré, de Thauvin. La tête de ce même Thauvin bloquée dans les arrêts de jeu ne masque pas un bilan désastreux.
Il plombe un bilan d’ensemble très positif d’un OL inspiré. Lacazette n’a eu qu’un tort ce dimanche, ne pas avoir concrétisé ses deux occasions en seconde période (52e, 63e). Mais quelle activité et quel sang froid sur l’ouverture du score ! Gomis a lui aussi raté la balle de match mais ses appels et sa présence physique ont fait souffrir l’OM. Son remplacement a coïncidé avec la baisse de régime de l’OL. Bédimo fut omniprésent et Gourcuff inspiré.
A Marseille en revanche, les individualités ont plongé. A part une. Steve Mandanda. Avec cinq arrêts décisifs, le portier international a laissé l’OM dans le match. Thauvin est sorti de sa torpeur dans les dix dernières minutes. Au-delà de ça, le désert total. Un black-out collectif. D’un N’Koulou fébrile à un Payet somnolant. Les deux jeunes Lémina et Mendy ont passé une première période cauchemardesque. Leur naïveté et leur placement hasardeux ont coûté cher.  
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FOOTBALL 2012 Lyon - Marseille (Vercoutre et Gignac)

Crédit: Panoramic

La stat : 9/20

Cette saison, Rémy Vercoutre a subi 20 tirs cadrés et a encaissé neuf buts. Un ratio qui plombe l’OL.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Gomis, le raté qui coûte cher

Cinquante-cinquième minute, lancé dans le dos d’une défense qui joue naïvement le hors-jeu, Lacazette décale Gomis absolument seul face à Mandanda. Le premier défenseur est à 8 mètres. Gomis va donner un avantage définitif à l’OL et concrétiser la supériorité des Gones. Mais Mandanda signe une parade monstrueuse. Le ballon revient sur Gourcuff. Sa frappe file dans les filets mais Nkoulou sauve sur sa ligne. L’OM est dans les cordes mais pas K.O.
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2013-2014 Ligue 1 Lyon Lille Gomis

Crédit: Panoramic

Le tweet qui nous a fait sourire :

La question : Que peuvent espérer l’OL et l’OM ?

Ce nul n’arrange personne. L’OM est à 11 points du podium, l’OL à 15. Vu la vitesse de croisière du trio de tête, finir la saison dans les trois premiers semble déjà une douce chimère pour les deux olympiques. Plus que le bilan comptable, cette soirée de dimanche a exposé leurs limites actuelles. Lyon s’est déplumé depuis plusieurs mois désormais sans compenser ces départs. Son effectif est trop juste et difficile de viser le haut du tableau sans une défense fiable. L’animation est séduisante, l’attaque a fière allure mais on ne grimpe pas sur le podium sans des bases solides.
A l’OM, les investissements estivaux ne tiennent pas leurs promesses. Payet, Lémina et Mendy sont complètement passés au travers à Gerland. Anigo n’a pas encore réussi à fédérer son groupe : Marseille s’est fait manger dans l’engagement. Le nul est un miracle qui ne doit pas masquer les énormes défaillances olympiennes. Si l’OM se contente de sa prestation de ce dimanche, il fonce droit dans le mur.
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