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Avant OL-ASSE : Julien Sablé : "Avec Juninho, on s’est mis des taquets et les noms d’oiseaux volaien

Martin Mosnier

Mis à jour 19/04/2015 à 00:08 GMT+2

Julien Sablé est resté neuf saisons chez les Verts dont il fut le capitaine. L’occasion de remonter à la surface quelques souvenirs de derbies face à l’OL.

Julien Sablé a défendu les couleurs de Siant-Etienne durant 9 saisons

Crédit: AFP

Vous n’avez jamais gagné un derby chez les professionnels. Quel est votre pire souvenir ?
J.S. : Cela reste le derby de 2004. Lyon était déjà champion et ils étaient maquillés durant tout le match. On était vexés car complètement impuissant. C’était un moment très difficile à vivre pour nos supporters, on peut vraiment parler d’humiliation. Nous voulions faire payer à Lyon d'avoir fait la fête avant de nous affronter mais on en a été incapables. Il faut dire que le Lyon de l’époque ressemble au PSG d’aujourd’hui. C’était une machine de guerre.
Est-ce que vous gardez tout de même quelques bons moments des derbies perdus face à Lyon ?
J.S. : Chez les jeunes, j’avais gagné tous mes derbies et aucun chez les professionnels. Mais je garde un grand souvenir du derby de 2004 (ndlr : les Verts menaient 2-1 à la 87e avant de perdre 2-3). Ce fut un match exceptionnel et on a rendu fier nos supporters. Nous remontions juste de L2 et l’OL était énorme. Ce match, on le tenait mais deux exploits de Benzema et Govou nous ont faits mal. A cette époque, avec Juninho, Diarra et Essien, Lyon avait peut-être le meilleur milieu d’Europe.
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Abidal, Juninho et Tiago sous le maillot de Lyon

Crédit: Panoramic

Quel était votre pire ennemi sur le terrain face à l’OL ?
J.S. : Avec Juninho, c’était chaud. On s’est mis des taquets et les noms d’oiseaux volaient. Il était d’une classe au-dessus de moi et il fallait que je lui oppose mes valeurs. On savait qu’il avait tendance à aller très vite au sol mais il pouvait aussi te faire sortir du match par des coups ou des mots. Mais je l’ai toujours respecté et j’étais fier de lui serrer la main à la fin des matches. C'était un grand joueur.
Qu’est-ce qui change une semaine de derby ?
J.S. : Trois jours après que je sois arrivé à 15 ans des quartiers de Marseille, j’ai joué mon premier derby. Il y avait 500 spectateurs pour un match de U15 ! Au début, on est très excité, je jouais le derby avant et j’arrivais épuisé. La clé, c’est qu’il faut passer une semaine normale pour arriver frais et dispo. Mais bon, tu n’as pas le choix : pendant une semaine c’est dodo et entraînement. Tu ne peux pas sortir de chez toi, il y a une trop grosse pression en ville.
Vous êtes aujourd'hui entraîneur des U15 de l'ASSE. Auriez-vous pu défendre les couleurs de l’OL ?
J.S. : Non, jamais. C’est facile à dire aujourd’hui mais je n’aurais jamais signé à Lyon si l’occasion s’était présentée. Même pour un gros chèque. Dans ma carrière, je n’ai joué que dans des clubs populaires (ndlr : Lens, Nice, Bastia). J’ai toujours été du côté du peuple. J’ai beaucoup de respect pour Lyon mais je me serais trahi si j’avais signé à Lyon. Ce ne sont pas mes valeurs.
Est-ce le match le plus passionné de Ligue 1 ?
J.S. : Je n’ai jamais joué de PSG-OM mais j’ai joué un paquet de derbies : Lens-Lille, Nice-Monaco, Nice-Bastia et Bastia-Ajaccio. Mais Saint-Étienne - Lyon n’a pas d’équivalent. C’est définitivement à part.
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