Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

En 3 points, Jean-Michel Aulas (OL) conteste la réduction des suspensions de Payet et d’Ibrahimovic

Lucile Alard

Mis à jour 18/04/2015 à 13:42 GMT+2

LIGUE 1 - Jean-Michel Aulas ne s'est pas tu longtemps. Un jour après la décision de la LFP de réduire les sanctions de Payet et d'Ibrahimovic, le président lyonnais a affiché son désaccord dans une lettre adressée à la Ligue et publiée par RMC.

Jean-Michel Aulas

Crédit: AFP

Nasser Al-Khalaïfi lui aurait demandé de ne plus s’occuper des autres clubs de Ligue 1. Il en faut plus pour museler un Jean-Michel Aulas au meilleur de sa forme depuis quelques semaines. Après la décision de la LFP d’accepter la réduction des sanctions à l’encontre de Dimitri Payet et de Zlatan Ibrahimovic, le président de l’OL s’est fendu d’une petite missive à la Ligue. RMC s’en est procuré une copie et sans surprise, le dirigeant lyonnais y conteste la décision. Avec un argumentaire bien rôdé.

1. Problème de forme

Vous avez décidé d'interroger individuellement les membres du bureau par téléphone. Or, si le bureau est bien l'organe compétent pour ce type de décision, il est impératif de le réunir effectivement.
Première contestation d’Aulas : sur la forme et les conditions de la prise de décision. Pour lui, la marche habituelle n’a pas été suivie au moment où la LFP a validé la conciliation du CNOSF, réduisant de fait d’un match les suspensions d’Ibrahimovic et de Payet. La LFP n’a pas convoqué physiquement les membres de son bureau, au grand dam du président des Gones. Il estime que le débat direct est nécessaire pour que "la décision susceptible d'être prise puisse l'être en parfaite connaissance de cause." Si l’on suit son raisonnement, ce n’était pas le cas du choix de vendredi.

2. Problème de fond

Je ne vois pas comment une conciliation entre la Ligue et les clubs de Paris et Marseille pourrait être envisagée au détriment de l'ensemble des clubs participant à la même compétition.
Aulas ne se contente pas de revenir sur les conditions de la décision, il s’indigne aussi sur le fond. Et il le dit : la réduction des sanctions se fait au détriment des autres clubs et même de la commission de discipline de la LFP comme il l’écrit plus loin dans sa lettre. Pour lui, la décision de la Ligue "n'était pas manifestement disproportionnée." Il n’y avait donc pas de raison de suivre l’avis du CNOSF. Le président de l’OL suit là sa ligne de conduite : il est apparemment le seul à ne pas avoir donné son accord lors du bureau de la LFP de vendredi. Sans pour autant voter contre, contrairement à ce qui avait été affirmé.

3. Problème... pour l'OL

L'OL pour des faits de même nature mais moins graves avait écopé de deux matches ferme pour Grenier et trois matches ferme pour Umtiti.
C’est peut-être là le plus gros problème pour Aulas et c'est la raison pour laquelle l'OL pâtit de cette décision. Il estime que ses joueurs avaient été plus durement sanctionnés pour des faits similaires, que lui-même estime "moins graves". Clément Grenier, à cause de son "il lui faut un labrador" lancé à l’arbitre, avait récolté deux matches de suspension ferme (soit un de plus que Payet). Samuel Umtiti avait lui dû purger trois matches ferme (la même sanction qu’Ibra), pour des propos injurieux envers le quatrième arbitre en mai 2013. Mais Aulas n'avait apparemment pas eu l'idée de saisir le CNOSF.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité