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L1 - Tactique, joueurs, stats : On a retrouvé l'OM, celui qui brille contre les gros sans les battre

Maxime Dupuis

Mis à jour 16/03/2015 à 00:58 GMT+1

Marcelo Bielsa peut être content : après le carton toulousain (1-6), l’Olympique de Marseille a confirmé face à l’OL (0-0) qu'il avait retrouvé de l’allant et ses qualités de la phase aller. Enfin. Mais, comme lors de la phase aller, les Phocéens ne gagnent toujours pas contre les gros. Et ça pourrait finir par leur coûter cher dans la course au titre.

André-Pierre Gignac (OM) face à l'OL

Crédit: Panoramic

Le jeu : Pas de but mais un grand match

OM - OL, c'est souvent un déluge de buts. Dimanche, ce fut un zéro pointé à ce niveau-là. Mais c'est bien le seul reproche que l'on peut faire à ce choc délicieux et passionnant de la première à la toute dernière minute. L'Olympique de Marseille, organisé en 3-3-3-1, a mis l'intensité qu'il fallait pour bousculer un Olympique Lyonnais en 4-3-1-2 et dont la maturité impressionne toujours un peu plus. Les Phocéens sont entrés parfaitement dans le match et ont ressemblé à l'équipe qui faisait le bonheur de Marcelo Bielsa lors de la première partie du championnat.
Intensité, quadrillage et travail défensif, l'OM a retrouvé ses qualités de la phase aller (au moins) le temps d'une rencontre. Lyon, de son côté, ne les a pas perdues. L'OL a fait le dos rond. Et aurait même pu décrocher le gros lot si Lacazette, notamment, s'était montré plus adroit sur une pelouse du Vélodrome qui ne lui réussit toujours pas.
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André-Pierre Gignac (OM) face à Lyon.

Crédit: AFP

Les joueurs : Mandanda et Lopes avaient tiré le rideau

Quand un match se conclut par un 0-0 et qu'il a été excellent, c'est souvent grâce - ou à cause - des gardiens de but. Cet OM-OL n'a pas dérogé à la règle : Anthony Lopes et Steve Mandanda ont réalisé deux matches de très haute tenue. Le Portugais a été aussi bon que face au PSG et le Français a poursuivi sur sa lancée du moment. Les deux portiers ont bien été aidés par leur arrière-garde respective. Et s'il ne fallait ressortir qu'un joueur, ce serait Jérémy Morel. Jusqu'à son expulsion, l'ancien Lorientais a été impérial et a symbolisé l'intensité marseillaise dans le combat.
Alexandre Lacazette, qui s'est procuré deux belles occasions, a été en-dedans tout au long de la partie. Même chose pour Rachid Ghezzal qui n'est resté que 44 minutes sur le pré, remplacé par Clinton N'Jie. A Marseille, si André-Pierre Gignac a effectué un retour satisfaisant, Florian Thauvin a encore déçu. L'ancien Bastiais a montré plus d'entrain dans le replacement et joué "plus simple" qu'habituellement, mais rarement fait le bon choix au bon moment. Dommage, c'est ce que l'on attend de lui à Marseille.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Lacazette aurait pu tout changer

Un raid de Jordan Ferri, un service idéal et Alexandre Lacazette s'est retrouvé face à Steve Mandanda avec une occasion grosse comme ça à la 7e minute. Malheureusement pour l'OL, le Lyonnais est tombé sur un grand Mandanda qui s'est parfaitement détendu et a remporté son face à face. L'OM avait démarré tambour-battant. L'OL avait l'occasion de doucher le Vélodrome. Raté.

La stat : 4

C'est le nombre de points qui séparent les trois premiers à ce stade de la saison. Frottez-vous les mains, la fin du championnat sera passionnante. Plus que l'an dernier où, du PSG, leader, à Lille, troisième, il y avait 17 unités d'écart à l'issue de la 29e journée. Monaco, deuxième, pointait à huit longueurs du futur champion de France.

Le tweet qui nous laisse songeur

On est d'accord avec la deuxième partie du raisonnement. Moins avec la première.
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Le "but" d'Ocampos face à Lyon, que l'arbitre n'a pas validé.

Crédit: Panoramic

La décla : Maxime Gonalons (OL)

Nous sommes leaders. Nous sommes attendus partout et nous devons être conscients de cela. Le titre, on peut l'avoir dans un coin de notre tête, mais notre effectif est jeune. Il faut faire attention à l'environnement, à la médiatisation. Le réel objectif, c'est la Ligue des champions.

La question : A-t-on enfin retrouvé l'OM de la première partie de saison ?

L'Olympique Lyonnais a conforté sa place de leader de Ligue 1. L'Olympique de Marseille n'a pas perdu le titre face aux Rhodaniens. Tout le monde est content ? En quelque sorte, oui. Mais les plus soulagés sont peut-être les Phocéens. Dimanche soir face à l'OL, les Marseillais ont ressemblé pour la première fois en 2015 au collectif qui impressionnait la France entière lors de la phase aller. Intensité, mouvement, don de soi et qualité technique : l'OM n'a pas eu grand-chose à se reprocher durant 85 minutes, avant de baisser clairement de pied après l'expulsion de Jérémy Morel.
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OM-OL : L'Olympico a tenu ses promesses, même sans but.

Crédit: Panoramic

Mais, à l'arrivée, Marseille n'a pas gagné. Comme toujours face aux gros cette saison. Au Parc des Princes face au PSG, l'OM avait été meilleur que Paris collectivement parlant. A l'arrivée, une défaite 2-0.A Lyon ? Marcelo Bielsa et ses hommes avaient également été en verve. Conclusion ? Une défaite 1-0 sur un éclair de Gourcuff. Dimanche soir ? Pas de défaite mais toujours pas de victoire. On dit qu'un titre peut se perdre contre les petits. Mais il peut également s'échapper contre les gros. Au moment du décompte final, c'est peut-être ce qui manquera aux Marseillais. A moins que l’OM ne se débloque le premier week-end d’avril face à qui vous savez.
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