Ligue 1 - 19e journée : Le PSG concède le nul contre Montpellier (0-0)

Le PSG ne terminera sans doute pas l'année civile et la phase aller en tête du championnat. Même si Paris peut encore décrocher le titre honorifique de champion d'automne, pour la quatrième fois de suite, au petit jeu de la différence de buts et en fonction des résultats de l'OM (face à Lille) et de Lyon (à Bordeaux), ça reste très improbable. Et cela ne serait pas forcément un cadeau à faire à la richissime armada parisienne, qui a conclu 2014 sur une prestation stérile au possible face à Montpellier (0-0), samedi au Parc des Princes.

S'ils peuvent encore "rêver" passer les vacances en tête, Laurent Blanc et ses hommes (2es à cette heure) risquent aussi de passer les fêtes au troisième rang de la L1. A mi-parcours, cela n'a rien de dramatique ni de définitif. Mais c'est révélateur d'une demi-saison plus que moyenne et d'un mois de décembre raté dans les grandes largeurs.

Des onze parisiens alignés samedi face à Montpellier, seuls Cavani, Lucas et David Luiz avaient débuté mercredi à Ajaccio, en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue (1-3). L'argument du manque de fraicheur n'est donc pas recevable au moment d'analyser la contre-performance parisienne. Le manque de rythme ? Après plus de quatre mois de compétition, ça ne tient pas plus. Non, Paris n'y était pas. Pas plus qu'à Guingamp, dimanche dernier.

Samedi, le club de la capitale a réalisé une première période d'une indigence certaine. Un seul tir cadré : un coup franc trop mou et dévié de Zlatan Ibrahimovic (22e). Deux situations dangereuses : la première, initiée par la doublette Ibra-Maxwell, et sauvée par El Kaoutari au nez et à la barbe de Cavani (10e). La seconde, déclenchée par le même Zlatan et Verratti, a cette fois été gâchée par un contrôle trop long de Cavani (45e). Montpellier dans tout ça ? Pas grand-chose. Aucun tir. Mais un but refusé pour hors-jeu. Mounier, "passeur décisif" pour Sanson, était en position illicite au départ de l'action (15e). Si on lui demande de se justifier, Rolland Courbis pourra, à raison, rétorquer qu'il n'était pas monté à Paris pour faire le jeu.

En seconde période, sans mettre beaucoup plus d'intensité, le PSG a (un peu) haussé son niveau d'implication. David Luiz a inquiété Jonathan Ligali d'un coup franc dont il a le secret (53e). Et Thiago Silva a failli tromper le portier héraultais d'une tête décroisée. Il l'a même fait. Mais Mounier veillait sur sa ligne (64e). Après ce corner, Laurent Blanc a pris le taureau par les cornes. Matuidi et Cavani, le second sous les sifflets, ont laissé leur place à Bahebeck et Rabiot (65e). Conséquence ? Aucune. Même si Bahebeck s'est illustré sur une tête piquée. Un peu trop d'ailleurs pour perturber la sérénité de Ligali (76e). Le jeune Parisien n’a pas réussi ce que les stars n’étaient pas parvenues à faire avant lui. Mais lui ne peut pas s’en vouloir. Il a fait de son mieux. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde.