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Ligue 1 : Pas besoin de Angel Di Maria, le PSG a déjà Javier Pastore

Florent Toniutti

Publié 15/08/2014 à 16:53 GMT+2

Pour Florent Tonitutti, le PSG n'a pas besoin de recruter Angel Di Maria si Javier Pastore continue sur sa lancée de l'été. Analyse.

Javier Pastore lors du Trophée des Champions face à Guingamp

Crédit: AFP

Le fair-play financier a donc eu raison d'une partie des ambitions du Paris Saint-Germain pour cet été. Alors que les supporters parisiens attendaient l'arrivée d'Angel Di Maria après celle de David Luiz, leur président Nasser Al-Khelaïfi a mis fin au suspense lors de la conférence de presse tenue il y a quelques jours pour présenter le Brésilien : "Pour Di Maria, c'est vrai qu'on a discuté avec Perez. Mais c'était trop cher, on a arrêté les discussions." Mais en ce début de saison, un homme est en train de faire oublier ce semi-échec sur le marché des transferts. Et cet homme, c'est Javier Pastore. 
En attendant que Blaise Matuidi achève sa préparation, forcément retardée par son parcours avec l'équipe de France lors de la Coupe du Monde, l'Argentin est en pleine forme dans l'entrejeu du PSG. Titulaire aux côtés de Thiago Motta et Marco Verratti, il s'est montré à son avantage lors des deux premières sorties "officielles" du club de la capitale. Face à Guingamp lors du Trophée des Champions, il a étonné par son activité, lui qui donne d'habitude dans l'irrégularité entrecoupée de fulgurances dans les 30 derniers mètres. 
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Javier Pastore (à droite), à la lutte avec Franck Signorino, lors du Reims-PSG de la saison 2013-2014.

Crédit: Panoramic

Contre le Stade de Reims vendredi dernier, il a poursuivi dans cette voie, se montrant en plus décisif en offrant à Zlatan Ibrahimovic son premier but de la saison. Avec 38 passes vers l'avant dans le camp adverse, les statistiques ont confirmé sa bonne performance, faisant de lui le joueur le plus prolifique de la 1re journée dans cet exercice. Et comme pour parachever sa belle semaine, il est revenu à ses premières amours en amical face à Naples, offrant au public du San Paolo un amour de but pour sceller une victoire (anecdotique) aux Parisiens (2-1). 

Pastore - Di Maria, même combat ? 

Mais quel rapport entre le bon début de saison de Pastore et le rendez-vous manqué avec Di Maria ? Le Pastore de cet été 2014 partage un point commun avec le Di Maria de la saison passée : les deux offrent à leurs clubs respectifs la possibilité de changer de système de jeu et surtout d'animation. Di Maria s'était révélé la saison dernière comme l'homme à tout faire du système mis en place par Carlo Ancelotti, celui qui permettait à la formation madrilène de basculer naturellement du 4-1-4-1 classique du début de saison au 4-4-2. Une polyvalence qui a été au coeur du magnifique printemps des Madrilènes sur la scène européenne. 
Di Maria alternait alors entre les postes d'intérieur gauche (dans l'axe avec Modric et Xabi Alonso, et laissant l'aile gauche à Ronaldo) et de milieu excentré, toujours côté gauche (derrière le duo Ronaldo-Benzema). C'est dans ce même rôle "hybride" qu'il a brillé avec l'Argentine lors de la Coupe du Monde, avant qu'une blessure contractée face à la Belgique en quart de finale ne mette fin prématurément à son tournoi. En plus de faire ses performances au même poste en ce début de saison, Pastore a apporté la même polyvalence tactique au PSG.
Au gré des mouvements de Pastore, le PSG pouvait ainsi alterner entre 4-4-2 et 4-1-4-1. Idéal pour répondre à différentes situations dans un même match, et ce, sans avoir à effectuer le moindre changement. Avec El Flaco sur le terrain, Laurent Blanc peut conserver son milieu à trois tout en offrant à Cavani la possibilité de passer en pointe à n'importe quel moment du match. En positionnant l'Uruguayen du même côté que le n°27 parisien (sur l'aile gauche quand Pastore est axial gauche), ce qu'il a fait contre Reims, Blanc fait du Ancelotti : il crée la même articulation que le coach madrilène au Real, avec Di Maria et Cristiano Ronaldo. 
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Javier Pastore avec le PSG version 2014/2015

Crédit: Panoramic

La concurrence 

Pour peu que Pastore parvienne à confirmer sur la durée, Laurent Blanc pourrait se retrouver avec le même problème que celui qui se serait posé si Di Maria était venu renforcer son effectif. S'il doit installer Pastore dans l'entrejeu, qui sera le cadre sacrifié ? Concernant l'ancien joueur de Palerme, la question trouve vite sa réponse : il a besoin de Thiago Motta et Verratti pour s'exprimer. Les deux Italiens sont les garants de la relance parisienne. Si l'un d'entre eux n'est pas là, alors l'Argentin doit jouer plus bas : il se retrouve alors loin de sa zone préférentielle, souvent arrêté car devant effectuer la première relance. Il peut alors se retrouver sous la pression adverse, contexte qu'il n'apprécie particulièrement pas comme en témoigne sa perte de balle sur le second but rémois vendredi dernier. 
Matuidi ou Pastore, voilà la question qui pourrait se poser dans les prochaines semaines. Les deux joueurs ne partagent pas les mêmes qualités, si ce n'est un goût certain pour les intervalles dans la moitié de terrain adverse, mais ils sont tous les deux dépendants des deux autres milieux de terrain. Si l'Argentin était choisi, le point d'interrogation se poserait alors sur l'organisation du pressing parisien. Matuidi en est l'un des principaux poumons, avec Verratti, et son absence se ressentirait forcément. Même si Pastore semble aussi avoir haussé son niveau de jeu dans ce domaine (en témoigne sa récupération sur le premier but du PSG face à Reims), il ne tient évidemment pas la comparaison avec l'international français.
Toutefois, il pourrait trouver un allié de poids en Cavani si l'Uruguayen venait à être définitivement installé sur l'aile gauche par Laurent Blanc. Jamais avare en courses, ce dernier pourrait profiter de la couverture de son milieu de terrain côté gauche pour effectuer le pressing depuis son aile. Pastore a en effet prouvé sous la direction d'Ancelotti qu'il était capable de défendre correctement dans un couloir. Que ce soit avec ou sans le ballon encore, le PSG s'appuierait donc sur sa capacité à passer du 4-1-4-1 au 4-4-2 grâce à la polyvalence de l'Argentin. Bref, sans avoir déboursé un centime, le PSG a peut-être trouvé en Pastore le premier avantage que lui aurait apporté Di Maria. Mais si, et seulement si, El Flaco parvient à confirmer son superbe été.
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