Ligue 1, Reims - PSG (2-2), notre antisèche : Quand Pastore répond présent, le collectif ne suit pas

Le PSG a encore débuté sa saison par un match nul, qui ne reflète qu’une partie de la rencontre. Les Parisiens ont eu la possibilité de décrocher les trois points, notamment grâce à une très bonne entame. Fidèle à sa philosophie, le club de la capitale a tout de suite pris le jeu à son compte, a su élargir des espaces déjà bien ouverts par des combinaisons rapides. En ont découlé de nombreuses occasions, toutes ou presque dans le jeu, grâce aussi aux boulevards offerts par la défense rémoise en début de rencontre. Mais le réalisme n'était pas au rendez-vous pour plier une rencontre qu'il a très nettement dominée.

Coupable d'un manque de réalisme, le PSG doit surtout retrouver ses repères défensifs. Avec un milieu à trois composé de Pastore, Verratti et Thiago Motta, le PSG a touché beaucoup de ballons, comme d’habitude, mais il a aussi laissé beaucoup d’espaces. Derrière, la charnière Marquinhos - Thiago Silva a commis plusieurs erreurs flagrantes, notamment sur le deuxième but champenois inscrit par Devaux. Dans ce registre, la défense rémoise a été encore plus friable, laissant beaucoup d’espaces dans son dos lorsqu’elle ne reculait pas à outrance. Mais elle a su tenir le siège de la fin de match.

Après une préparation bien négociée, Javier Pastore a transposé en compétition ses belles sensations du moment. Précis dans ses passes, l’Argentin a été à l’origine des deux buts de son équipe, avec deux passes (dont un superbe caviar) pour Zlatan Ibrahimovic, auteur d'un doublé heureux après un début de match contrasté.

Aux côtés du Suédois, Edinson Cavani a retrouvé le manque de réalisme qui a caractérisé sa fin de saison passée. Tout seul ou presque sur un centre de Lucas, l’attaquant du PSG a vendangé plusieurs occasions nettes. Sa tête sur un corner dans les arrêts de jeu est passée au ras du poteau de Placide. Au retour d’une Coupe du monde cauchemardesque avec le Brésil, le capitaine Thiago Silva, titulaire surprise, a affiché des limites conformes à son récent traumatisme et à une préparation d’à peine deux semaines.

Côté rémois, Johny Placide a vécu un drôle de match face à Zlatan Ibrahimovic. Trompé d’entrée par le buteur parisien, le gardien du Stade de Reims a ensuite stoppé le penalty du Suédois avant d’envoyer un centre du même Ibra dans son propre but. Une soirée étrange, c’est aussi ce qu’a dû ressentir Aïssa Mandi. Double buteur contre son camp la saison dernière face au PSG, le défenseur de 22 ans a cette fois sauvé son équipe par deux fois, en repoussant sur sa ligne les ultimes tentatives parisiennes dans les arrêts de jeu.

L’histoire de ce match pourrait presque tenir en quatre minutes. Débordés par les attaques parisiennes, les Rémois ont déjà encaissé un but quand Marco Verratti se présente seul face à Gerald Placide à la 18e minute. Le milieu italien fixe le gardien de Reims avant de décaler Zlatan Ibrahimovic qui, devant le but vide, envoie sa frappe sur le poteau. Une minute plus tard, fauché par Tacalfred dans la surface, le Suédois veut se faire justice lui-même sur penalty. Mais Placide plonge du bon côté (19e). Un double raté du buteur parisien qui a redonné confiance aux Rémois qui ont égalisé trois minutes plus tard (22e).

Le PSG ne sait plus débuter ses saisons pied au plancher.

Les hommes de Laurent Blanc ont affiché face à Reims des lacunes qui montrent que leur préparation est loin d’être terminée. Le retour des derniers absents du Mondial pourra solutionner quelques problèmes. Blaise Matuidi a manqué au milieu parisien, habitué à mieux verrouiller le jeu sur les possessions adverses. Dans ce registre, Yohan Cabaye pourra lui aussi apporter de la stabilité défensive. Mais cela se fera sans doute au détriment de Javier Pastore, pourtant très bon face à Reims.

Derrière, ce sont les latéraux qui devraient apporter le plus au PSG. Serge Aurier devrait proposer une autre solution à droite par sa qualité de centre, un élément qui a fait défaut à Grégory Van der Wiel contre les Rémois. Son pendant à gauche, Lucas Digne, a animé le couloir gauche mais il n’a pas encore l’impact offensif de Maxwell. Et puis, en défense centrale, Laurent Blanc attend une recrue à 50 millions d'euros : David Luiz, le nouveau "meilleur défenseur du monde" selon son président Nasser al-Khelaifi.