Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nice - OM (2-1), antisèche : A l'OM, il y a des absents mais c'était quand même mieux avant

Anthony Procureur

Mis à jour 24/01/2015 à 09:07 GMT+1

Privé de plusieurs cadres, l'OM a encore calé à Nice (2-1). Mais ça ne suffit pas à expliquer comment le champion d'automne est devenu aussi méconnaissable. Notre antisèche.

Marcelo Bielsa, entraîneur de Marseille - 2015

Crédit: Panoramic

Le jeu : L'envie niçoise a eu raison de la défense new-look de l'OM

Confronté à de nombreuses absences, Marcelo Bielsa a dû innover. Notamment en défense avec Lemina au poste de latéral droit, Aloé avec Morel dans l'axe pour sa deuxième titularisation et Dja Djédjé côté gauche. Mais privée de Nkoulou (CAN) et Fanni (suspendu), l'arrière-garde phocéenne a pris l'eau. Et ses errements ont profité aux Niçois qui ont particulièrement insisté le côté de Lemina (4e, 26e). Après une première période plutôt équilibrée, Genevois a profité d'un ballon mal renvoyé sur un centre tendu d'Esseyric (47e). Puis, sur un contre initié par Pléa, Bauthéac s'est joué de la défense pour amener le but du 2-0 (73e).
Au-delà de ses problèmes défensifs, Marseille a encore été trop brouillon dans le jeu. Trop d'approximations. Trop de maladresse. Face à des Aiglons débordants d'envie, à l'image d'un gros pressing qui a pris d'entrée les Olympiens à la gorge, ça n'a pas fait le poids. Même après l’expulsion de Kévin Gomis (53e), les Niçois ont persévéré dans leur idée de mettre sous pression les joueurs marseillais et ont même continué à attaquer. Même le réveil tardif de l'OM et la réduction du score de Thauvin (77e) ne les ont pas fait douter. A dix, les Azuréens ont serré les dents et fait preuve de solidarité quand l'OM brillait davantage par son manque de collectif.
picture

Alassane Pléa (Nice) face à l'OM

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Batshuayi a tout mis à côté

Si la défense de l'OM est au banc des accusés, elle n'est pas la seule coupable. Au milieu, Alayxis Romao et Gianni Imbula sont eux aussi impliqués sur l’ouverture du score de Genevois. Le premier n’allant pas au pressing sur Eysseric. Le second oubliant le défenseur du Gym sur la ligne de but. Mais Imbula s’est rattrapé avec une passe décisive. Les attaquants ont aussi raté leur match. Michy Batshuayi, aligné en pointe avec André-Pierre Gignac à sa droite, a beaucoup croqué (15e, 38e), notamment la balle du 2-2 (79e). Et APG a été très discret sur son côté, souvent plus occupé à défendre.
Côté niçois, Alassane Pléa, aligné en pointe par Claude Puel, a posé beaucoup de problème aux Marseillais avec ses appels en profondeur. S'il n'a pas marqué, il est à l'origine du deuxième but niçois avec Eric Bauthéac. Sur son côté droit, ce dernier a régulièrement pris le dessus sur Mario Lemina. Le Suédois Niklas Hult, auteur de son premier but en Ligue 1, a également montré de belles choses à la récupération aux côtés de Nampalys Mendy. En revanche, Carlos Eduardo a été très peu en vue avant de céder sa place à Souleymane Diawara (61e).
picture

Batshuayi (OM) face à Nice

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Payet aurait pu lancer l'OM

A la 25e minute, Mario Lemina adresse un centre parfait à destination de Dimitri Payet. Seul au point de penalty, le Réunionnais peut permettre à l'OM d'ouvrir le score et de faire la course en tête. Mais sa reprise à ras de terre passe à côté du but de Mouez Hassen. C'est finalement Nice qui fera mouche le premier. Et obligera Marseille à courir après le score. En vain.

La stat : 1

Marseille ne s'est plus imposé en Ligue 1 loin du Vélodrome depuis le 4 octobre. Soit six matches. La dernière fois, c'était à Caen (1-2), lors de la 9e journée. Il reste même sur trois revers de suite à l'extérieur. L'OM a ainsi obtenu seulement 1 point sur 18 possibles lors de ses six derniers déplacements.

La décla : Marcelo Bielsa (OM)

On a fait assez pour gagner le match, d'ailleurs on aurait dû mettre plus de buts. Aujourd'hui, j'ai vu mon équipe se créer dix occasions de buts, l'adversaire s'en est créé quatre, dont deux sur coups de pieds arrêtés. Mon explication a été répétée pendant beaucoup de matches, il nous arrive des choses évitables, l'adversaire a besoin de très peu d'occasions pour nous mettre des buts, tandis que nous allons au but de manière très développée, mais avons besoin de beaucoup d'occasions pour mettre un but.

Le tweet qui nous a fait sourire :

La question : L'OM a-t-il encore une tête de champion ?

Où est passé l'OM qui terrifiait la Ligue 1 ? Ça n'était pourtant pas il y a si longtemps. Mais si la victoire face à Guingamp la semaine dernière avait rassuré les supporters marseillais, cette rechute est venue les ramener à une réalité beaucoup moins tendre. Un constat simple s'impose après cette troisième défaite en 2015, Marseille n'a plus rien à voir avec l’équipe sacrée championne d’automne il y a tout juste un mois. Où sont passés les Marseillais inépuisables, au jeu offensif varié et redoutable, au mental inébranlable ? Aujourd'hui, la pauvreté de l'animation offensive s'est mise au diapason des approximations défensives.
A sa décharge, l'OM était privé de six joueurs importants (André Ayew et Romain Alessandrini en attaque, Benjamin Mendy, Nicolas Nkoulou et Rod Fanni en défense). Et Marcelo Bielsa manque d'alternatives sur le banc (entrées en jeu d'Omrani et Bouttoba). Forcément, ça n'aide pas. Mais le poids des absents serait un argument recevable si les difficultés ne dataient pas d'hier. A l'Allianz Riviera, l'équipe alignée avait les moyens de faire mieux. Non, vraiment, cet OM n'a plus un visage de champion. Il commence même à rentrer dans le rang. Avant que l'OL voire le PSG ne prennent définitivement leur envol en tête, Bielsa va devoir vite mettre la main sur la machine à remonter le temps.
picture

Andre-Pierre Gignac, dépité avec l'OM - 2015

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité