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OGC Nice - Jean-Pierre Rivère :"Aujourd'hui, c'est difficile de trouver du plaisir à être président"

Loïc Tanzi

Mis à jour 01/05/2015 à 11:53 GMT+2

Après avoir évoqué avec nous le problème de la gestion des supporters, Jean-Pierre Rivère a accepté de parler de son cas personnel. Pression, investissement et galère, l'homme n'oublie rien.

Jean-Pierre Rivere, président de l'OGC Nice

Crédit: AFP

Niçois d'adoption, Jean-Pierre Rivère va vibrer comme chaque week-end, ce samedi, en suivant son équipe face à Caen (20h). Pourtant, il n'était pas destiné à intégrer le monde du football. Son business, c'était l'immobilier. Depuis 2008, l'homme d'affaires a vendu son entreprise et décidé, trois ans plus tard, de venir en aide à l'OGC Nice, alors en grande difficulté financière. Il y investit alors 12 millions d'euros. Le président n'est pas là pour l'amour du football, mais pour celui de l'OGC Nice.
Vous, en tant qu’homme, comment vous arrivez à gérer les moments de pressions dus à votre fonction ?
Jean-Pierre Rivère : Je suis arrivé dans le football en me disant que je pouvais aider ce club. Ma motivation, c’est l’OGC Nice. J’avais dit que je resterais quatre ou cinq ans. Je ne vous cache pas qu’aujourd’hui, c’est difficile de trouver du plaisir à faire ce que je fais. Pourtant, je me sens responsable de ce club, c’est une institution dans la région et je ne compte pas baisser les bras. Loin de là.
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Jean-Pierre Rivere (à gauche) aux côtés du Maire de Nice, Christian Estrosi lors de la marche avant le dernier match au Stade du Ray - 01/09/2013

Crédit: Eurosport

Dans Libération en 2013, vous disiez que l’image du club aurait pu vous freiner dans votre envie de devenir président. Est-ce que cette image a changé depuis ? 
J-P.R. : C’est une question compliquée. Quand on monte à Paris discuter avec la LFP ou la DNCG, notre image est bonne. Notre politique citoyenne est citée en exemple. C’est important pour tenter de faire venir d’éventuels investisseurs. Après, il y a une image médiatique qui, à travers les différents incidents, nous nuit. Vous mettez des mois à construire une image, et en une soirée, tout ce que vous avez fait peut tomber à l’eau. C’est usant, épuisant...
On a le sentiment que vous êtes touché moralement par ce qu’il se passe…
J-P.R. : Bien entendu. Mais attention, dans ma vie de tous les jours, rien n’a changé. Il y a des turbulences. Mais on arrivera à les surmonter. Notre projet est sur cinq ans, nous en sommes seulement à trois.
Qu’est-ce que le football vous a appris ?
J-P.R. : Que c’est un métier qui ne s’arrête jamais. Mais vraiment jamais. On ne rentre pas le soir en se disant que la journée est terminée. L’aléa sportif fait d’un club une entreprise complètement à part. Il y a tellement de paramètres qui sont immaîtrisables. Et cela, c’est terriblement frustrant mais c'est l'essence du football. 
Vous rêveriez d’être un président à l’anglaise, qui ne parle jamais à la presse et qui délègue beaucoup ?
J-P.R. : C’est une position que me plairait bien. La seule raison pour laquelle j’ai hésité à venir dans le foot, c’est la médiatisation. Si demain le club arrive à vivre sans moi, cela me va très bien. Je ne suis pas attaché à ma fonction de président. En 2016, pour la première fois depuis je ne sais combien d’années, le club sera à l’équilibre. Sans vendre de joueurs ! En faisant confiance à des jeunes, évidemment encadrés par des joueurs d’expérience, c’est significatif. 
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Jean-Pierre Rivere, président de l'OGC Nice

Crédit: AFP

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