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ASSE - OL (1-0) - Les Verts ne sont pas "champions du monde", simplement miraculés

Martin Mosnier

Publié 18/01/2016 à 17:22 GMT+1

LIGUE 1 - Dominée par l'OL, l'ASSE s'en est sortie par miracle face à l'OL dimanche (1-0). Si la victoire masque la pauvreté de leur prestation, les Stéphanois savent qu'ils ne pourront pas atteindre leur objectif, le podium, avec un tel niveau de jeu.

Alexander Soderlund (Saint-Etienne) buteur contre Lyon en Ligue 1 le 17 janvier 2016

Crédit: AFP

Septembre 2010, 100e derby de l'histoire. 75e minute : Dimitri Payet inscrit le seul but du match sur coup-franc et offre aux Verts un hold-up magistral (0-1). Janvier 2015 : 100e derby de l'histoire du championnat. 75e minute : Alexander Söderlund inscrit le seul but du match et offre aux Verts un hold-up magistral (1-0). Le clin d'œil est anecdotique mais, pour qui se souvient de cette soirée de septembre dominée de la tête et des épaules par l'OL, il reflète parfaitement les difficultés des Verts dimanche. Saint-Etienne n'a quasiment pas existé et il a fallu un immense Stéphane Ruffier pour sauver les meubles et décrocher une victoire inespérée.
"Attention, on n'est pas champions du monde, loin de là", a lancé un Bernard Caïazzo, co-président de l'ASSE, qui a pris soin de faire redescendre tout le monde sur terre, conscient que le spectacle proposé par ses hommes n'avaient rien de très reluisant. Car oui, cette victoire est un mirage. "Ça ne sert à rien de se la raconter ou de penser qu'on est au-dessus de certains joueurs", lui a répondu en écho un Fabien Lemoine bien conscient des limites de son équipe ces derniers temps. "Dans tous les domaines, les Lyonnais nous ont été supérieurs", reconnaît-il d'ailleurs assez facilement.

Faiblesse technique, limites physiques

Un constat partagé par son coach, Christophe Galtier : "On est dans une mauvaise passe actuellement. Il faudra être meilleur dans le jeu pour espérer quoique ce soit. Aujourd'hui, ce n'était pas suffisant dans de nombreux domaines." Lesquels ?
  • La première relance : l'absence de Loïc Perrin coûté très cher. Bayal et Pogba ont de l'acier dans les cuisses mais du plomb dans les semelles.
  • L'impact physique. Pajot et Lemoine ont souffert de la comparaison avec Gonalons, Ferri et Tolisso. Les Verts ont trop souvent perdu leurs duels.
  • La justesse technique. Voilà la vraie faiblesse des Verts depuis le mois de novembre. Dimanche, ils n'ont assuré que 60% (!) de leurs passes. Difficile de construire un semblant d'animation offensive dans ces conditions.
Les supports des Verts lors de Saint Etienne - Lyon en Ligue 1 le 17 janvier 2016

Les miracles ne se répètent pas tous les week-ends

Bien sûr, le derby ne se joue pas sur la feuille statistique. Selon la formule consacrée, seule la victoire compte et à ce titre, les Verts peuvent se réjouir d'avoir retrouvé l'état d'esprit qui leur avait tant manqué à Monaco (1-0), Nantes (2-1) ou Lille (1-0) ces dernières semaines. Toujours irréprochable dans le don de soi, Fabien Lemoine, très précis et généreux dans ses analyses d'après-match, s'en est félicité : "On manquait de niaque sur ces rencontres. Par moments, on avait perdu l'état d'esprit stéphanois." Le fameux "humilité et travail", devise d'un club dont elle est la boussole.
"Abnégation", "serrer les coudes" : les Verts ont fait avec leurs armes limitées du moment. Les retours de blessure de Perrin et Hamouma et l'arrivée programmée de Tabanou donneront une autre touche technique à une équipe qui en a bien besoin. Car, par définition, les miracles ne se répètent pas tous les week-ends. Leur quête de la deuxième place aura bien du mal à survivre à de telles prestations.
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