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Avant OM - Montpellier : le retour du syndrome du Vélodrome

Vincent Bantit

Mis à jour 06/12/2015 à 17:03 GMT+1

Très à l'aise loin de ses bases, l'OM, qui reçoit Montpellier à 14 heures, peine en revanche à faire le plein à domicile. Les raisons sont multiples. Décryptage et solutions.

Mandanda et ses coéquipiers au Vélodrome

Crédit: Panoramic

Pour la première fois de la saison, l'OM est entré dans le top 10 du championnat, jeudi. Ce retour au sein de la première partie du tableau est le fruit de très bonnes performances à... l'extérieur. Les hommes de Michel ont remporté leurs quatre derniers matches en déplacement. Seuls le PSG, Nice et Monaco peuvent se vanter d'avoir de meilleurs résultats loin de leurs bases.
Si les Olympiens aiment voyager, c'est parce que leur style de jeu, basé sur la vitesse de leurs attaquants, s'avère finalement plus efficace à l'extérieur qu'à domicile. Michel cherche donc maintenant la clé pour ouvrir les portes de la victoire au Vélodrome. L'entraîneur espagnol avance plusieurs explications à ces difficultés rencontrées par l'OM qui n'a plus gagné sur son terrain en championnat depuis le 13 septembre dernier...

Trop envie de bien faire

Michel en convient : l'OM aborde différemment les matches à domicile. "Quand on joue au Vélodrome, l'équipe a envie d'attaquer immédiatement, avant même le coup de sifflet de l'arbitre, avance le coach olympien. Il faut bien préparer ces matches à domicile comme nous les préparons à l'extérieur. Il faut que l'équipe se sente solide aussi bien défensivement qu'offensivement." Le renouvellement de l'effectif de l'OM cet été a chamboulé l'équilibre interne de l'équipe. Les nouveaux joueurs ont envie de bien faire à domicile afin que les supporters les adoptent plus facilement. Cette "stratégie" montre ses limites. Car l'excès d'envie pénalise les Olympiens, qui perdent cette lucidité qui fait leur force à l'extérieur.

Des équipes recroquevillées au Vélodrome

Si l'OM n'a gagné que deux matches à domicile en Ligue 1, c'est aussi parce que ses adversaires savent parfaitement jouer le rôle du hérisson. En se recroquevillant sur leurs bases défensives, les équipes qui viennent à Marseille obligent les Olympiens à varier leur jeu. Et pour le moment ils n'y arrivent pas. "Que ce soit à l'extérieur ou à domicile, nous avons la possession du ballon, explique Michel. Ensuite, il est vrai de dire que nos adversaires jouent beaucoup plus en contre-attaque au stade Vélodrome. Mais nous arrivons tout de même souvent à marquer mais pas à gagner." A domicile, seule l'attaque du PSG est plus prolifique que celle de l'OM. En revanche, la défense olympienne a déjà encaissé dix buts au Vélodrome, soit le deuxième total le plus élevé de la Ligue 1. La raison des maux olympiens est donc finalement plus défensive qu'offensive...

Un autre comportement à adopter

En creusant la problématique des résultats olympiens à domicile, Michel a mis en avant un aspect surprenant. "On doit jouer de manière plus individuelle", explique-t-il. Jusqu'ici, l'ancien milieu de terrain du Real Madrid avait pourtant toujours prôné une approche collective. "Nous n'avons pas les joueurs individuels pour faire la différence", répète ainsi souvent le coach de l'OM. Michel a peut-être finalement découvert que certains de ses hommes étaient capables d'amener de nouvelles solutions grâce à leur force de percussion. Georges-Kevin Nkoudou, irrésistible depuis un mois, fait certainement partie de ceux-là. Mais en privilégiant l'aspect individuel pour s'en sortir à domicile, Michel ne joue-t-il pas contre son camp ? Son message ne va en tout cas pas inciter ses ouailles à lâcher le ballon...
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Georges-Kevin Nkoudou (OM)

Crédit: Panoramic

Une nouvelle mentalité à façonner

Michel fait souvent référence à la jeunesse de son groupe. A l'extérieur, cette insouciance permet à l'OM de jouer très libéré. Au stade Vélodrome, la donne est différente. Certains Olympiens perdent vite leur moyen après un contrôle raté ou une passe mal assurée. "Il faut savoir gérer la pression, note le coach de l'OM. Ce n'est pas évident à domicile." Les cadres du vestiaire, Lassana Diarra, Steve Mandanda ou Nicolas Nkoulou, doivent permettre à la classe biberon de grandir aussi bien sur le terrain que dans leur façon d'appréhender les matchs devant leur public.

Un public (encore) patient

Jusqu'ici, les fans olympiens se sont montrés plutôt conciliants avec leurs protégés. Si quelques noms d'oiseaux sont descendus des tribunes lors de la rencontre perdue face à Nice (0-1) avant la dernière trêve internationale, les joueurs bénéficient encore d'une bienveillance des groupes de supporters. Les bons résultats à l'extérieur compensent les contre-performances à domicile. Il ne faudrait pas que ce syndrome du Vélodrome dure trop longtemps. Car à Marseille on a encore en tête l'ambiance délétère de la fin de saison 2013-2014. Au cœur de l'hiver, l'équipe de José Anigo s'était alors mise à dos ses supporters après une série de (très) mauvais résultats à domicile. En finir avec le "syndrome du Vélodrome" lors de la réception de Montpellier ce dimanche pourrait grandement soulager les Olympiens et leur donner une vraie chance de continuer leur remontée au classement.
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