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Quatre sacres de suite, comme l'ASSE, l'OM et l'OL... mais ce PSG est unique en son genre

Maxime Dupuis

Mis à jour 14/03/2016 à 14:27 GMT+1

LIGUE 1 - Le PSG est devenu dimanche le quatrième club de l'histoire du Championnat de France à décrocher quatre titres de suite en L1. Comme Saint-Etienne, Marseille et Lyon (qui a poussé jusqu'à sept), Paris a marqué son époque. Mais d’une manière différente.

Les joueurs du PSG se congratulent

Crédit: AFP

A mille lieux du prestige de Stamford Bridge, où il avait décroché mercredi un nouveau ticket pour les quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG s'est adjugé son sixième titre de champion de France dimanche après-midi dans le cadre champêtre de Troyes. Ce sacre, Paris l'a décroché sur un score qui en dit aussi long de sa domination que de la déliquescence auboise (0-9). Ce carton, aussi historique soit-il par son ampleur, est surtout la matérialisation d'un événement que l'on attendait depuis de longues semaines, voire de longs mois : le couronnement du PSG.
Ce titre 2015/2106 a ceci de particulier qu'il a été obtenu au terme du marathon le plus court de l'histoire (30 journées). Mais aussi, et surtout, que c'est le quatrième de suite. Et c'est tout sauf anodin. Parce que le Paris Saint-Germain est entré dimanche 13 mars dans un club très select où il rejoint Saint-Etienne, l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais. Eux aussi ont réussi la passe de quatre depuis la création du Championnat de France en 1932.

Un modèle supranational

Ces trois clubs, avant Paris, ont marqué une ère du Championnat de France. Saint-Etienne l'a fait au tournant des années 60-70, avec quatre de ses dix titres glanés entre 1967 et 1970. L'OM a imité les Verts vingt ans plus tard, avec quatre sacres décrochés entre 1989 et 1992 (ndlr : le 5e titre a été retiré aux Marseillais après l'affaire VA-OM). Enfin, l'OL a marqué le XXIe siècle avec ses sept titres de 2002 à 2008. Paris est désormais l'égal (statistique) de ces géants et l'ère parisienne, derrière laquelle le PSG a couru dans les années 90, est plus que jamais une réalité.
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La joie des joueurs du PSG après leur titre à Troyes

Crédit: Panoramic

Tous ces cadors ont pris le pouvoir à leur manière et embrassé leur époque, quand ils ne l'ont pas incarnée. Saint-Etienne l'a fait avec un cru local exceptionnel et une jeunesse qui - en grandissant - a failli mettre l'Europe à ses pieds. Marseille a procédé avec de gros moyens qui lui ont permis d'aller chercher ce qu'il se faisait de mieux en France et, réglementation pré-Bosman oblige, une poignée d'étrangers dont la qualité n'est plus à démontrer. Lyon a mixé les deux méthodes : après l'arrêt Bosman, qui a bouleversé le football continental, formation et moyens financiers ont fait le bonheur des Rhodaniens. Et puis est arrivé QSI qui a fait du PSG un cas à part dans le paysage hexagonal. Parce que son modèle est supranational quand ses prédécesseurs (messieurs Rocher, Tapie et Aulas), ont commencé par penser "local". Même s’ils ont eu, à un moment ou à un autre, l’Europe dans leur viseur.
Si les ambitions parisiennes appellent Zlatan et ses copains à d'autres considérations plus continentales que domestiques, on peut se demander jusqu'où ira ce Paris Saint-Germain en L1. Parce que si la vérité du jour est rarement celle du lendemain, on a quand même du mal à voir qui peut aller chatouiller Paris parmi les autres écuries françaises. A cette heure, ce n'est même pas flou, c'est inimaginable. L'OL est loin du compte. L'OM n'y est plus. Et l'ASM ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Résultat : Paris a de beaux jours devant lui.

La loco rouleau-compresseur

Quand QSI est arrivé en France, l'espoir de voir une locomotive rouge et bleue sortir de gare et entrainer les wagons du football hexagonal était grand. Il a duré deux ou trois ans. Et puis la route s'est élevée. Les wagons ont lâché. La locomotive s'est transformée en rouleau-compresseur. Ce Paris est fort mais il est désolant de voir que personne ne semble chercher à l'accrocher.
Alors d'accord, Paris a de l'argent. Beaucoup. Démesurément. Ses moyens sont sans commune mesure dans l'histoire du Championnat de France. Mais le PSG bénéficie aussi de la vision de ses dirigeants et celle-ci se matérialise un peu plus chaque jour. Avoir des sous, c'est bien. Les dépenser à bon escient, c'est mieux. Et ce n'est pas donné à tout le monde. Il n'y a qu'à regarder chez nos voisins. D'Angleterre en Espagne, des millionnaires se prennent les pieds dans le tapis tous les jours. Jusqu’ici, QSI a évité cet écueil. Et en récolte les lauriers. De Stamford Bridge au stade de l'Aube. Reste à en faire autant à Santiago-Bernabeu, au Camp Nou ou à l'Allianz-Arena.
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