Notre Top 100 des joueurs de L1 du 21e siècle : Ibrahimovic (2e), plus qu'un génie, une superstar

Déjà, parce que c'est un joueur exceptionnel, comme la Ligue 1 en a très rarement vu dans toute son histoire. Mais il n'y en a pas deux comme Ibra. Le Suédois allie puissance et souplesse comme personne, et cela lui donne la faculté de réaliser des gestes incroyables et de marquer des buts venus d'ailleurs. Les siens faisaient déjà le tour du monde avant qu'il pose ses valises en France, et cela n'a pas changé depuis qu'il évolue en Ligue 1. Un vrai génie du foot, parmi ceux qui peuvent remplir un stade rien que par leur présence sur la feuille de match.

Aussi, parce qu'il fait gagner le PSG. Dès sa première année au club, Ibrahimovic a atteint la barre des 30 buts, ce qui n'était plus arrivé depuis Jean-Pierre Papin en 1990, pour offrir un premier titre de champion de France à Paris depuis 1994. Les statistiques du Suédois sont éloquentes. Ses 75 buts en L1, en l'espace de seulement trois saisons, résument à quel point il est l'individualité dominante de ce championnat depuis qu'il y évolue. Mais c'est surtout sa faculté à faire la différence quasiment à chaque match, au moins pendant ses deux premières saisons, qui l'a rendu incontournable. Au PSG, et en L1.

Enfin, parce que c'est Zlatan Ibrahimovic. Un physique imposant, un regard noir, une voix grave, des déclarations tapageuses et une personnalité à part, qui ne laisse personne indifférent. On aime ou on déteste, mais Ibra a toujours été cet homme-là, partout où il est passé, et c'est aussi ce qui en a fait une icône mondiale de ce sport. C'est ce qui a poussé QSI à le hisser en figure de proue de son projet au PSG. Zlatan est une superstar qui suffit à lui seul à faire parler du club aux quatre coins du monde. Le seul à avoir été présenté au Trocadéro, devant la Tour Eiffel. Rien que ça.

Ibrahimovic a réalisé beaucoup de gestes extraordinaires en France, et pas seulement sur certains de ses buts. Son doublé à Marseille en 2012, avec une reprise dont lui seul à le secret et un coup franc de 30 mètres, a d'autant plus marqué les esprits qu'il s'agissait d'un match face au grand rival du PSG.

Mais s'il ne faut en retenir qu'un, c'est son but face à Bastia au Parc des Princes, le 19 octobre 2013. Hervin Ongenda dévie un centre de Lucas dans la surface. Le ballon part en hauteur. Ibra est au premier poteau, à la lutte avec un défenseur. Sans attendre le rebond, le Suédois exécute une reprise du… talon et expédie le ballon dans la lucarne opposée. Médusé, Mickaël Landreau n'a pas eu le temps d'esquisser le moindre geste. Certainement parce qu'il n'imaginait même pas que c'était possible. Sauf pour Zlatan Ibrahimovic.

Avec 75 buts en 91 matches de Ligue 1, Zlatan Ibrahimovic affiche un ratio de 0,824 but par match dans le championnat de France. Le Suédois ne fait pas encore parti des buteurs les plus prolifiques de la L1 en valeur absolue, mais il est de loin le meilleur sur la moyenne de buts inscrits par rencontre. Pauleta (0,53), Djibril Cissé (0,46), Mamadou Niang (0,39), Karim Benzema (0,38), André-Pierre Gignac (0,35) ou Bafétimbi Gomis (0,33) sont loin derrière, parmi les attaquants marquants de ce siècle en L1.

En réalité, ils ne sont que deux à présenter un meilleur ratio que Zlatan Ibrahimovic dans toute l'histoire du championnat de France : Oskar Rohr, attaquant allemand qui évoluait à Strasbourg avant la deuxième guerre mondiale, et Josip Skoblar, le légendaire buteur yougoslave de l'OM dans les années 60-70. Avec 0,87 but par match, ils sont les seuls à afficher une meilleure moyenne que Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois a réussi à se placer au troisième rang, à une époque bien différente. Cela situe son impact sur notre championnat.