Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

OL - "Il ne s'est rien passé", "on doit déranger" : le grand numéro de soliste d'Aulas

Geoffrey Steines

Publié 24/10/2015 à 13:04 GMT+2

LIGUE 1 - Jean-Michel Aulas a profité de la victoire de Lyon sur Toulouse vendredi (3-0) pour endosser le rôle de la victime, du président seul contre tous. Pour lui, toutes les tensions rapportées dans le vestiaire de l'OL ne sont que pures inventions. Un message pourtant contradictoire avec celui distillé par son entraîneur ou ses joueurs.

Jean-Michel Aulas (Olympique lyonnais)

Crédit: Panoramic

"L'OL est 4e. Je suis heureux, même si cela fait de la peine à certains." Jean-Michel Aulas a pris la posture qu'il préfère vendredi : celle de l'homme seul contre le monde entier. Dans la foulée de la victoire lyonnaise sur Toulouse (3-0), qui a bouclé une semaine sous pression chez les Gones, le président de l'OL, escorté de son grand sourire, a fait le tour des médias.
Il y a expliqué à qui veut bien l'entendre, ou le croire, que tout allait bien dans le meilleur des mondes dans son club. "La semaine a été compliquée dans les médias, a-t-il d'abord soufflé au micro de beIN Sports après la rencontre. Dans la pratique, il ne s'est rien passé. Il doit y avoir une volonté de créer des soucis à l'Olympique lyonnais. On doit déranger".
Ce ne sont pourtant pas les journaux qui sont allés inventer les propos de Mapou Yanga-Mbiwa en conférence de presse jeudi ou les différents accrochages au sein du groupe, souvent confirmés par Hubert Fournier lui-même aux journalistes. Le coach lyonnais n'a d'ailleurs rien nié du malaise qui régnait dans son vestiaire avant le match.
"La tension existe toujours. Tout n'est pas réglé par cette victoire, mais cela permet d'en discuter d'une manière un peu plus apaisée, mais il y a encore des stigmates, a-t-il reconnu vendredi. Les recrues sont récompensées de leur investissement. Certains dans le vestiaire ne leur ont pas fait de cadeaux. Ils n'ont pas lâché. Je suis content les concernant car, la réponse, ils l'ont donnée sur le terrain et non pas en exposant leurs états d'âme, comme cela a pu être le cas." Une conclusion destinée clairement à Yanga-Mbiwa.

La prophétie d'Aulas

Et pourtant, Aulas s'est entêté à dire tout l'inverse, dans un numéro de soliste franchement vain. "On fait trop le buzz en ce moment, s'est-il encore désespéré sur beIN Sports. Depuis trois semaines, des affaires sont sorties à la veille de chaque match, alors qu'en interne, il n'y avait rien. J'étais obligé de demander à mon staff ou à mes joueurs s'il s'était passé quelque chose."
Pas grand monde n'y croit et difficile de savoir si le principal intéressé en est vraiment convaincu. D'autant que Jordan Ferri abonde plutôt dans le sens de son entraîneur que dans celui de son président. "Nous nous sommes effectivement beaucoup parlés. Nous nous sommes dit les choses et nous devons nous revoir en début de semaine prochaine pour voir d'autres aspects. Nous nous sommes dit qu'il fallait oublier les états d'âme."
Dans un registre plus commun, Aulas a pris la défense de son groupe, comme pour mieux le souder face aux parasites extérieurs. Il a rappelé "sa confiance absolue dans [s]es joueurs", a de nouveau qualifié le recrutement de "bon" et souligné qu'il n'y avait "que des mecs bien" au sein de son effectif. Reste maintenant à enclencher une dynamique positive après ce succès qui doit être fondateur contre Toulouse.
"Faisons le point après les matches à Troyes et contre Saint-Etienne", a annoncé Aulas. Entre les deux, l'OL sera fixé sur son avenir européen avec la réception du Zenit. JMA a lancé une prophétie : "L'Olympique lyonnais va vous surprendre sur ce match. Il ne faut pas enterrer les gens qui ne sont pas définitivement morts." Le rideau pouvait alors se refermer. En attendant la prochaine représentation.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité