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Stade Rennais : Courbis à Rennes en tant que "conseiller"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/01/2016 à 16:43 GMT+1

Rolland Courbis arrive au Stade Rennais. René Ruello, le président du club breton, a expliqué que l'ancien entraîneur de Montpellier "sera superviseur, conseiller du président". Il va rejoindre les Rouge et Noir pour quatre mois.

Rolland Courbis, le 12 décembre 2015

Crédit: AFP

Rolland Courbis a été nommé conseiller sportif du président du Stade Rennais René Ruello jusqu'à la fin de la saison, une décision qui ressemble fort à une mise sous tutelle de l'entraîneur Philippe Montanier, même si tout le monde le nie.
A entendre René Ruello, recruter Courbis, c'est simple comme un coup de fil. "Je l'ai appelé hier, et sa réponse n'a pas tardé, comme il a quatre mois devant lui, il est d'accord pour venir avec nous jusqu'à la fin de l'année", a expliqué M. Ruello en marge d'une conférence de presse de présentation de Yoann Gourcuff.
Démissionnaire de Montpellier fin décembre, après une phase aller compliquée pour les Languedociens, qui sont actuellement 15e avec 22 points, Courbis, 62 ans, doit arriver mardi à Rennes, pour devenir "conseiller sportif du président". "Depuis pas mal de temps, avec Philippe (Montanier), on est en train de regarder comment on peut améliorer ce qui est déjà tout de même pas mal, car il n'y a pas le feu au Stade Rennais", a tenu à souligné M. Ruello.
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Philippe Montanier (Rennes)

Crédit: Panoramic

"On est 5e attaque, on est 3e à l'extérieur, on est 8e au classement à 6 points du second. Il y a pire !", a-t-il ajouté. Mais depuis plusieurs semaines, le dirigeant ne se gêne plus pour critiquer ouvertement certains choix de son entraîneur et le jeu pratiqué par l'équipe.
Et c'est donc à Courbis qu'il a pensé pour tenter d'apporter un plus. "Courbis peut sans doute nous apporter son expérience, son vécu dans le football", a-t-il argumenté. "Ce n'est pas un évènement majeur", a-t-il minimisé. "Il n'a pas de rôle dans l'équipe de Philippe et (...) il ne le remplace pas non plus", a-t-il ajouté. Mais même s'il s'en défend, cette mesure ressemble diablement à une mise sous tutelle de Montanier.

Montanier sous surveillance

Ce dernier a endossé son costume du type pas contrariant: "Le président m'a soumis l'idée, moi je ne suis contre rien", a-t-il expliqué, ajoutant bien connaître Courbis qui a été son entraîneur à Toulouse. "Le plus important pour moi, c'est que je sois maître de la partie technique, entraîneur et composition d'équipe", a complété Montanier, pour marquer son territoire.
Car après l'arrivée d'un coach spécial dédié aux attaquants, Frédéric Née, cet été, qui lui avait déjà été imposée, on sent le technicien sous surveillance. Montanier a même laissé glisser un début d'explication sur la raison pour laquelle il accepte de voir son pouvoir rogné, lui qui avait la haute-main sur toute la gestion sportive du club la saison dernière.
"Ce qui était important, c'est au niveau de mon staff. J'en étais très content parce que j'ai réussi avec lui partout où je suis passé et je ne voyais pas modifier mon staff et remplacer quelqu'un parce que la loyauté fait partie de mes valeurs, même si je sais que dans le milieu du foot elles ne sont pas toujours reconnues. Mais enfin, elles sont les miennes", a-t-il ainsi expliqué.
Reste que la patience du club breton envers son entraîneur semble s'amenuiser. Interrogé sur l'épée de Damoclès que constitue la présence d'un autre entraîneur au club, qui ferait un remplaçant idéal, il s'est montré philosophe. "On sait qu'on est sur des sièges éjectables, a-t-il déclaré. Quand il n'y a pas de résultat, on se fait couper la tête. Par une épée de l'intérieur ou de l'extérieur... de toute façon la tête va tomber".
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