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Statu quo, bras de fer ou libération : le PSG va enfin savoir (et lancer son mercato)

Benoît Vittek

Mis à jour 29/06/2015 à 22:20 GMT+2

TRANSFERTS - Le fair-play financier ne contraint pas seulement le PSG à se serrer la ceinture, il le place dans l'incertitude. Le comité exécutif de l'UEFA, réuni depuis lundi à Prague, va offrir les réponses que le club de la capitale attend pour lancer son mercato.

Nasser Al-Khelaifi, PSG

Crédit: AFP

Déjà sérieusement ralenti depuis un an par les contraintes et les sanctions du fair-play financier, le PSG apparaît aujourd'hui à l'arrêt sur le marché des transferts. Depuis trois semaines que le mercato est lancé, les pétrodollars qui dopent le club de la capitale n'ont toujours pas ramené de stars à Paris. L'été est encore long mais il est pour l'instant très calme pour le PSG, qui fait habituellement l'objet de nombreuses rumeurs.
Pour l'instant, on parle de départs, sans forcément y croire (Ibra, Thiago Motta, Cavani…), mais très peu d'arrivées. Et pour cause, le PSG ne sait pas encore tout à fait quelle sera sa marge de manœuvre cet été. Nasser al-Khelaifi et son équipe dirigeante ont le regard tourné vers Prague. Peut-être y seront-ils séduits par un des talents qui disputent l'Euro Espoirs jusqu'à la fin du mois. Surtout, le comité exécutif de l'UEFA s'y réunit à partir de lundi avec, notamment, des discussions sur un éventuel allégement des contraintes et des sanctions liées au fair-play financier. Mardi, Paris devrait en savoir plus aux alentours de la mi-journée.
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Nasser Al Khelaifi avec Michel Platini lors de la finale de C1 féminine - 2015

Crédit: Panoramic

Aujourd'hui, le PSG se considère comme la victime principale d'un système dont la légalité est contestée. Comme tout club engagé dans une compétition européenne, le PSG doit équilibrer ses dépenses par des revenus équivalents, avec la possibilité limitée pour l'actionnaire de mettre la main à la poche. Incapable de respecter cette contrainte il y a deux ans, le club parisien est toujours limité sur le marché des transferts.
Le PSG part avec une enveloppe de 48 millions d'euros (60, dont 12 consacrés à l'option d'achat négociée il y a un an pour Serge Aurier).Sa masse salariale, déjà exceptionnellement élevée et encore gonflée par les nouveaux contrats accordés récemment à plusieurs cadres, est également encadrée.
Le PSG espère que ça change. Mais il est fort possible qu'il soit obligé de composer avec ces mêmes exigences. Voici les trois scénarios possibles.

Scénario 1 : L'UEFA garde la même ligne, le PSG compose avec

C'est la tendance la plus forte du moment. Après avoir longtemps espéré un revirement de l'UEFA, le PSG a senti le vent tourner ces dernières semaines même si les discussions se poursuivent entre représentants parisiens et européens. L'instance dirigeante devrait effectivement alléger certaines contraintes, mais le PSG ne serait pas concerné, selon les échos qui ont circulé en juin. Le PSG pourra toujours tenter de jouer avec les règles, comme avec Serge Aurier il y a un an. Mais pour attirer des gros poissons du calibre de Paul Pogba ou Angel Di Maria, ce sera trop juste.
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Paul Pogba avec la Juventus

Crédit: AFP

Scénario 2 : L'UEFA garde la même ligne, le PSG tente un passage en force

Certains supporters du PSG ont choisi la manière forte : ils se sont constitués en association pour mener une action en justice contre le fair-play financier. Cet instrument de contrôle est, selon eux et leurs avocats, contraire aux principes de libre concurrence. Les dirigeants parisiens, frustrés de longue date par l'UEFA, peuvent-ils les rejoindre ? Le Parisien soulevait l'hypothèse il y a une dizaine de jours, pour mieux freiner. Le PSG, qui s'est toujours efforcé d'arrondir les angles, sait qu'il prendrait de grands risques en entrant en opposition frontale avec l'UEFA, organisatrice de la Ligue des champions. Une telle procédure pourrait prendre de longs mois. Qui sait, la Cour de Justice de l'UE, saisie par la justice belge, pourrait déjà avoir soulagé le PSG entretemps.

Scénario 3 : L'UEFA libère la puissance financière du PSG

Devant les efforts parisiens, l'UEFA peut toujours revenir sur les sanctions imposées il y a un peu plus d'un an, comme elle devrait le faire avec Manchester City. Dans ce cas, le PSG, toujours aussi ambitieux et plus riche que jamais (475 millions d'euros de revenus sur la saison 2013/204 selon une étude du cabinet Deloitte), pourra de nouveau faire des folies sur le marché des transferts, notamment pour injecter du sang neuf dans son secteur offensif. Attention tout de même à ne pas à nouveau sortir des clous. Sanctions ou pas, il restera des règles à respecter.
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Nasser Al-Khelaïfi et Olivier Létang (PSG)

Crédit: AFP

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