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Toulouse-PSG: Trapp-Lafont, le duel entre l'imperturbable et l'insouciant

ParAFP

Mis à jour 16/01/2016 à 00:33 GMT+1

LIGUE 1 - Le match entre Toulouse et le Paris Saint-Germain est aussi celui d'un duel de gardiens : Kevin Trapp dont on attend beaucoup à Paris et le minot Alban Lafont.

Alban Lafont (Toulouse) et Kevin Trapp (PSG)

Crédit: AFP

Sans filet, ni place au doute: Kevin Trapp, gardien fournisseur de bourdes mais résistant à la pression du Paris Saint Germain, et Alban Lafont, plus jeune portier de l'histoire de la Ligue 1 et joker inattendu de Toulouse, croiseront leurs gants samedi lors de la 21e journée au Stadium (17h00).
Ces deux-là font parler d'eux. Pas pour les mêmes raisons ni avec le même écho médiatique, Trapp étant bien plus scruté puisqu'il garde les cages du triple champion de France en titre. Une tache d'autant plus lourde qu'elle s'est accompagnée jusqu'ici d'une concurrence insidieuse avec son prédécesseur Salvatore Sirigu et que le PSG attend de lui qu'il soit plus décisif que l'Italien dans les grands matches, notamment en Ligue des champions.
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Kevin Trapp avec le PSG - 2015

Crédit: Panoramic

Ce que l'Allemand de 25 ans n'est pas vraiment parvenu à être durant sa première partie de saison. Hormis une performance réussie face à Marseille (2-1) début octobre, avec un penalty arrêté et plusieurs arrêts déterminants, Trapp s'est surtout illustré par une bourde mémorable à Madrid un mois plus tard face au Real, d'autant plus préjudiciable que la défaite au bout (1-0) a privé Paris de la première place du groupe. D'autant plus qu'à Madrid, Trapp n'en était pas à son coup d'essai. En septembre, contre Bordeaux (2-2), il avait fait deux erreurs dont une sanctionnant son jeu au pied, pourtant un de ses points forts. Et en décembre il en avait ajouté une faute, de main celle-là, qui a sauvé l'honneur de Lyon écrasé 5-1.
Un bilan plus que mitigé à mi-parcours qui n'a pas manqué de soulever les interrogations sur son réel niveau.

"Passer de Francfort à Paris m'a plutôt réussi"

Mais s'il ne s'est pas dérobé, reconnaissant ses erreurs immédiatement après les avoir commises, Trapp n'a jamais laisser poindre l'inquiétude ou la crise de confiance. Encore tout récemment, il se montrait même plutôt satisfait de ses premiers mois.
"Passer de Francfort à Paris, ce n'est pas franchir un palier, mais plutôt deux, trois voire quatre. D'une bonne équipe allemande, aller dans un grand club qui joue pour remporter régulièrement des titres représente un grand pas, et ça m'a plutôt réussi jusque-là", disait-il au Qatar.
Si Sirigu n'a pas eu l'occasion de tirer profit des boulettes de Trapp, Laurent Blanc n'étant toujours pas disposé à bouleverser la hiérarchie, Alban Lafont, lui, doit en revanche son émergence aux bévues et insuffisances de Mauro Goicoechea et Ali Ahamada, dont il n'était même pas un concurrent en début de saison.
Un pari gagnant, mais surtout obligatoire pour Dominique Arribagé, l'Uruguayen, erreur de casting en provenance du FC Arouca (D1 portugaise), ayant surtout rivalisé de médiocrité avec l'ancien international Espoirs.
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Alban Lafont (Toulouse), 12 décembre 2015

Crédit: AFP

Lafont sur les traces de Barthez

L'aventure de Lafont a commencé face à Nice lors de la 15e journée. A seize ans et dix mois seulement, le natif de Ouagadougou, qui aura 17 ans le 23 janvier, est devenu à cette occasion le plus jeune gardien titularisé en Ligue 1, supplantant Mickaël Landreau. Une précocité pas vraiment anticipée par la Ligue de football professionnel, qui n'a créé sa fiche qu'après cette première.
Depuis, avec sa force tranquille et ses 1,93 m, Lafont s'est imposé comme un titulaire indiscutable et a été, avec Wissam Ben Yedder, l'un des moteurs du regain de forme du TFC toujours relégable mais qui n'a perdu qu'un match depuis que le jeune gardien est dans ses buts. Il a même offert lors de ses deux premières rencontres (face à Nice 2-0 et à Troyes 3-0) les seules "clean sheets" (match sans but encaissé) du TFC de la saison.
"Il est en progression linéaire, normale. Il affiche une certaine sérénité, du dynamisme, de la fraîcheur", commente Arribagé. Mais sur les bords de la Garonne, on n'avait pas vu pareil phénomène depuis l'avènement d'un certain Fabien Barthez, qui s'y était révélé à 20 ans, avant de devenir champion du monde sept ans plus tard avec les Bleus.
Nul ne sait si l'actuel gardien des moins de 17 ans de l'équipe de France marchera sur les pas de son glorieux aîné. Ni si Trapp donnera raison à Blanc dans les prochains mois. Une chose est sûre, ils n'ont pas fini d'être observés.
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