Ligue 1 - Aulas : "Ça dépasse l'entendement, le directeur de la sécurité de Bastia a frappé Lopes"

C'était un dimanche "dramatique". Le mot est de Jean-Michel Aulas. Dans la soirée, quelques heures après les faits, le président lyonnais est revenu sur les incidents qui ont touché son équipe à Bastia. "Je vais à Bastia avec mon club depuis trente ans, a confié JMA au micro de RMC. Je n'avais jamais vu ça." Ça ? C'est la violence qui a escorté l'échauffement de l'OL précédant ce match de 33e journée de Ligue 1. Puis arrêté à la pause, quand son gardien a été pris à partie. "Ce qui a dépassé l'entendement, déplore Aulas, c'est que le directeur de la sécurité de Bastia lui-même a frappé Anthony Lopes. Il a été identifié. On a déposé plainte."

Une seconde rixe générale a éclaté sur la pelouse de Furiani. Une rixe de trop. A écouter le patron du club rhodanien, ses joueurs "n'envisageaient pas de revenir" après la première interruption. "On nous y a obligés." Le président Aulas a donc dû trouver les mots pour remobiliser ses troupes. Dans une séquence filmée par BeIn Sports, diffuseur du match, on le voit ainsi s'emporter et s'adresser au délégué du match. "On va jouer, mais vous pourrez dire que c'est grâce à moi."

Résultat ? "Le match a finalement démarré dans des conditions à peu près normales sur le terrain." Jusqu'à la mi-temps. Jusqu'à ce que, sur les coups de 19h16, la Ligue de football professionnel prenne la décision de stopper définitivement la rencontre. "Les joueurs de Bastia ont été irréprochables, précise toutefois Aulas. Ils ont défendu eux-mêmes les Lyonnais. On a été les otages d'une opposition à l'intérieur même du club bastiais, avec ses supporters."

Dans ces conditions, JMA "n'attend rien" de la commission de discipline de la LFP, qui se réunira jeudi. Ce jour-là, l'OL aura autre chose en tête : son quart de finale retour de Ligue Europa, chez le Besiktas Istanbul, une semaine après les incidents du match aller, au Parc OL. "A nous de trouver les mots, l'affection, l'enthousiasme et la force de caractère pour résister, insiste Aulas. A nous d'être plus forts que les événements."