Ligue 1 : Ça se précise pour le retour des Ultras du PSG au Parc des Princes

ParAFP

Publié 29/09/2016 à 22:39 GMT+2

LIGUE 1 - Le retour des Ultras du PSG au Parc des Princes semble en bonne voie après une rencontre entre Nasser Al-Khelaifi, le président du club parisien, et la Préfécture de police. Même si celle-ci prévient qu'elle s'y opposera en cas d'incidents.

Les supporters du PSG en virage lors de PSG-OM (saison 2015-2016)

Crédit: Panoramic

L'éventualité d'un retour des Ultras au Parc des Princes prend peu à peu de l'épaisseur. Après une réunion avec des représentants de supporters la semaine dernière, le président du PSG a rencontré la Préfecture de police jeudi, celle-ci prenant ensuite "acte" de la volonté du club d'accueillir ses "supporters Ultras".

Besoin de 'plus d'ambiance'

C'est la Préfecture qui le dit, jeudi soir, dans un communiqué: le PSG veut "accueillir en tribune les supporters Ultras du club", par le "biais de ventes individuelles de billets". Après cette rencontre avec Nasser Al-Khelaïfi, l'autorité publique "prend acte" de cette volonté, mais prévient aussi qu'elle "s'opposera à la poursuite de cette présence" en cas d'"incidents constatés". L'homme fort du club, arrivé à la tête du Paris SG en 2011 à la suite du rachat par le Qatar, ne fait pas mystère de sa volonté de retrouver un Parc des Princes plus bruyant, jouant pleinement son rôle de 12e homme. Le PSG a "besoin de plus d'ambiance dans le stade", martèle-t-il depuis plusieurs mois.
picture

Nasser Al-Khelaïfi, PSG, en mai 2016

Crédit: Panoramic

Or le Parc sonne parfois creux, comme l'a chanté le rappeur Jazzy Bazz dans un morceau, "Ultra parisien", visionné plus d'un million de fois sur YouTube depuis sa mise en ligne fin février: "bien avant les Zlatan, bien avant que préside Nasser", il y avait "plus d'ambiance à l'époque de Francis Llacer". Cet ancien défenseur portait le maillot du PSG lors de la décennie 90, bien avant la mise en place, en 2010, du plan Leproux (du nom d'un ancien président du club) qui avait réorganisé les tribunes du Parc des Princes et vu la dissolution des groupes de supporters pour mettre un terme aux violences émaillant les matches du club de la capitale.

'Strictes conditions de sécurité'

C'est avec cet héritage que le PSG prend aujourd'hui un peu de distance, en renouant le dialogue avec certains collectifs de supporters. Parmi ceux-ci, le Collectif Ultras Paris (CUP) fait figure de principal interlocuteur, avec l'Adajis, l'Association de défense et d'assistance juridique des intérêts des supporters. Contacté jeudi soir par l'AFP, le porte-parole de ce collectif, James, qui ne souhaite pas donner son nom pour des raisons professionnelles, n'a pas voulu commenter la réaction de la Préfecture de police.
"Il y a un travail qui s'enclenche pour que les gens qui veulent être des supporters actifs puissent se rassembler", s'est-il borné à expliquer, en référence à la première réunion avec le directeur général délégué du club, Jean-Claude Blanc, le 22 septembre. "Rien ne se fera sans de strictes conditions de sécurité, on est tous d'accord là-dessus et il va falloir laisser un peu de temps pour que tout ça se mette en place." Le PSG n'a pas souhaité réagir jeudi soir.
Les représentants de supporters ont multiplié les actions pour montrer patte blanche depuis plusieurs mois. Insistant sur la nécessité de respecter une "ligne de conduite" pour adhérer au CUP, le président de l'association avait expliqué à l'AFP faire signer "une charte aux nouveaux adhérents. On ne veut ni discrimination, ni violence, ni politique."
picture

PSG supporters

Crédit: Panoramic

Le PSG décisionnaire

La déclaration de la Préfecture de police constitue-t-elle un feu vert à leur retour? Selon Me Pierre Barthélemy, conseil de plusieurs associations de supporters dont l'ADAJIS et bon connaisseur du dossier, la préfecture n'avait pas légalement possibilité de s'opposer à la décision du Paris SG, quelle qu'elle soit. "Dès lors qu'une personne n'est pas interdite de stade et respecte les conditions générales de vente et le règlement intérieur du stade établis par le club, les pouvoirs publics ne peuvent pas juridiquement interdire le club de lui vendre une place ou un abonnement", décrypte-t-il auprès de l'AFP. "En droit, la Préfecture ne peut pas interférer dans la relation commerciale liant le PSG à ses supporters."
Elle peut en revanche prononcer une interdiction administrative de stade "si elle estime qu'un supporter a commis un acte grave ou adopte un comportement d'ensemble de nature à troubler l'ordre public". Mais quant à savoir si des Ultras, organisés ou non en parcage, reviendront au Parc des Princes, quand et sous quelles conditions, c'est au PSG que revient la décision. Sans doute sous forme de test, au moins dans un premier temps.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité