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Nice-PSG (3-1), l'antisèche : Une faillite mentale pour un échec monumental

Vincent Bregevin

Mis à jour 01/05/2017 à 09:46 GMT+2

LIGUE 1 - Battu à Nice (3-1), le PSG a probablement perdu ses derniers espoirs de conserver son titre de champion de France. L'équipe d'Unai Emery a craqué à l'Allianz Riviera, confirmant une faiblesse mentale récurrente dans ses grands rendez-vous cette saison. Notre antisèche.

Edinson Cavani et les joueurs du PSG ont été très nerveux à Nice

Crédit: Getty Images

Le jeu : Paris a eu tout faux

Nice s'est parfaitement adapté au jeu du PSG. Les Aiglons ont laissé la possession aux Parisiens pour mieux les prendre en contre en exploitant notamment la faiblesse du côté gauche de la défense parisienne. Les trois buts d'un Gym ultra-réaliste, puisqu'il n'a cadré que trois tirs sur l'ensemble du match, sont ainsi venus sur des contres menés sur le côté droit. Clairement, Nice a aussi bénéficié de la nervosité d'un PSG sans idée dans l'animation offensive et sans rigueur dans le repli défensif. Paris n'a pu trouver l'ouverture que sur un coup de pied arrêté. C'était trop peu pour espérer une autre issue dans un match d'un tel enjeu et face à une telle opposition.

Les joueurs : Le chef d'œuvre de Ricardo Pereira

On ne dira jamais assez à quel point il est bon. Alors Ricardo Pereira a profité de cette affiche pour crever l'écran, avec une action décisive sur le premier but et une frappe sublime sur le deuxième. Il n'y a vraiment pas grand-chose à jeter à Nice, où Younès Belhanda et Mario Balotelli ne se sont pas contentés d'être des poisons en attaque et ont beaucoup travaillé en défense, où Jean Michaël Séri a régné au milieu et où Yoan Cardinale a été décisif dans le but. Même les entrants Anastasios Donis et Mickaël Le Bihan, protagonistes du troisième but, ont su apporter leur pierre à l'édifice.
A Paris, c'est le festival des déceptions. Marco Verratti a été l'ombre de lui-même, Serge Aurier a été hors du coup de bout en bout jusqu'à sa sortie, Julian Draxler a été transparent, Blaise Matuidi, bien que volontaire, est resté trop imprécis. Thiago Motta n'a pas su organiser la relance parisienne comme il sait le faire habituellement, Angel Di Maria a connu trop de déchet, Edinson Cavani n'a pas eu son efficacité habituelle. Et Kevin Trapp, qui n'a pas signé le moindre arrêt, a été inutile. Trop nerveux, les Parisiens ne se sont pas donnés les moyens d'être performants.

Le facteur X : Les nerfs du PSG

Ce n'est pas la première fois cette saison que la faillite du PSG est surtout mentale. La défaite à Barcelone en restera le meilleur exemple. Mais si les hommes d'Unai Emery ont touché le fond à Nice, c'est bien dans ce domaine. Ils ont été incapables de se contrôler dans la difficulté. Ils ont trop rapidement perdu leur concentration et cédé à la nervosité, avant de péter littéralement les plombs en fin de match à l'image des expulsions de Thiago Motta et d'Angel Di Maria pour des gestes inadmissibles. De la part de joueurs aussi expérimentés et habitués à ce type de rendez-vous, c'est tout simplement incompréhensible.
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Thiago Silva en discussion avec l'arbitre lors de Nice-PSG

Crédit: Getty Images

La stat : 2/12

Deux points pris sur douze possibles, c'est le bilan du PSG face aux deux autres équipes du podium, Monaco et Nice. Avant cette défaite à l'Allianz Riviera, les Parisiens s'étaient inclinés à Louis-II (3-1) en début de saison et n'avaient pu faire mieux qu'un nul au Parc face aux Niçois (2-2) et aux Monégasques (1-1). Paris n'a pas su signer la moindre victoire face à ses deux principaux rivaux dans la course au titre. Le contraste est saisissant avec les saisons précédentes.

Le tweet "trollissime"

La décla : Nasser Al-Khelaifi (président du PSG)

Si on veut développer la Ligue 1 il faut développer aussi l'arbitrage, parce que vraiment c'est un cauchemar.

La question : Paris peut-il (aussi) perdre la deuxième place ?

Le PSG a vraisemblablement perdu son titre à Nice. A ce stade, il faudrait vraiment que Monaco y mette du sien pour perdre un trophée qui lui semble désormais promis. Les Monégasques ont trois points d'avance sur les Parisiens, une différence de buts ultra-favorable (+66 contre +46) et un match de plus à disputer. A trois journées de la fin, la messe est dite pour l'équipe d'Unai Emery. Qui, désormais, doit plutôt regarder ce qui se passe derrière elle.
L'enjeu de la deuxième place est désormais sa priorité, car le PSG ne peut pas se permettre de passer deux tours préliminaires de Ligue des champions par rapport à son projet. Avec trois points d'avance et une différence de buts favorables (+46 contre +30) et deux matches à domicile face à Bastia et Caen dans les trois dernières journées, il reste dans une position nettement favorable par rapport à Nice pour terminer dauphin de Monaco. Faute de mieux.
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