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Avant Rennes-Lyon : Marcelo, "le patron que l’OL recherchait" ?

Cyril Morin

Mis à jour 11/08/2017 à 20:36 GMT+2

LIGUE 1 - Efficace pour sa première face à Strasbourg (4-0), Marcelo, le nouveau défenseur de l’OL, a déjà impressionné à Lyon. Du côté du Besiktas, il a laissé une trace bien réelle laissant à penser que Lyon ne s’est pas trompé. Avant de viser plus haut ?

Marcelo (OL) face à l'Inter Milan

Crédit: AFP

Cette fois-ci, pas de comparaison made in Bernard Lacombe. Pas de "Mapou Yanga-Mbiwa me fait penser à Marius Trésor" ou de "Cleber Anderson me rappelle Lucio". Non, désormais, lors des présentations de joueurs à Lyon, c’est Florian Maurice qui officie. Et forcément, c’est moins folklorique.
"C’est un leader, un joueur de caractère" avait expliqué, sérieux, la nouvelle tête chercheuse du club lyonnais à propos d’une de ses recrues. Laquelle ? Marcelo, le défenseur brésilien arrivé en grande pompe cet été dans le Rhône. Recruté pour 7 millions d’euros à Besiktas, le Brésilien de 30 ans suscite beaucoup d’attentes dans un secteur où l’OL s’est troué dans le recrutement ces dernières années. Alors, que vaut Marcelo ?
Ça pourrait être un des meilleurs défenseurs de Ligue 1 avec ses capacités
Au premier abord, le Brésilien de 30 ans a tout de la bonne pioche comme nous l’explique Yusuf Kenan Calik, journaliste turc : "C’est un défenseur puissant, qui a une bonne lecture du jeu et qui gagne beaucoup de duels. C’est un excellent joueur de tête, il a marqué pas mal de buts de cette façon sur coup franc ou corner. Ça pourrait être un des meilleurs défenseurs de Ligue 1".
Voilà pour la première rencontre. Son match contre Strasbourg confirme cette tendance : rugueux, solide et rarement pris en défaut, Marcelo a rassuré une arrière-garde très indécise ces dernières saisons. C’est peut-être pour ça que Lyon est allé chercher : le Brésilien est attendu comme LE leader qui manque tant à l’assise défensive lyonnaise depuis le départ de Samuel Umtiti.
Yusuf Kenan Calik, toujours : "Clairement, c’était la base défensive de Besiktas. On peut le comparer au N’Koulou de Marseille, lors de sa meilleure saison. Il défend très bien, il organise bien la défense". Et l’association prévue avec Jerémy Morel, brillant dans ce rôle avec l’OM de Bielsa, a tout pour séduire : "Sur le papier, avec Morel, c’est plutôt complémentaire. Il peut être le patron que Lyon désire depuis quelques années".
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Morel : ''J’affectionne particulièrement jouer défenseur central''

Une carrière loin des grands clubs

Évidemment, impossible de ne pas évoquer les quelques points faibles du joueur, d’autant qu’à 30 ans, sa marge de progression est logiquement limitée. Si le joueur se qualifiait lui-même de "rapide malgré [sa] taille", l’avis de Yusuf Kenan va à l’encontre de cette idée : "Derrière, s’il est en un contre-un avec de l’espace dans le dos, il va être en difficulté".
Des failles logiques qui expliquent aussi l’émergence tardive de Marcelo. Après tout, le curriculum vitae du Brésilien n’a pas forcément de quoi faire vibrer les supporters lyonnais : Après des débuts à Santos, il atterrit au Wisla Cracovie puis débarque au PSV en 2010. C’est là que Marcelo progresse et s’affirme comme le défenseur qu’il est aujourd’hui avant de rejoindre Hambourg en 2013 puis Besiktas en 2016. Des choix de carrière cohérents mais aucun top club et surtout aucun transfert au-dessus de 5 millions. Jusqu’à cet été.
Et, en Turquie, ce transfert a presque surpris: "On ne peut pas dire financièrement que c’est un bon coup non plus. A mon avis, si Lyon a mis autant, c’est simplement parce qu’ils l’ont vu lors du quart de finale de Ligue Europa et qu’il leur a tapé dans les yeux" explique Yusuf Kenan Calik.
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Marcelo (Besiktas) à la lutte avec Lacazette (OL) en Ligue Europa la saison passée

Crédit: Getty Images

Et, maintenant, la Seleçao ?

Et quand Lyon aime, il met le prix. 7 millions et un nouveau patron de défense flambant neuf. A ce prix-là, l'OL espère bien renouer avec sa tradition des défenseurs brésiliens qui le portent sur le devant de la scène. De Cris à Caçapa en passant par Edmilson, ils ont été nombreux à diriger l’arrière-garde rhodanienne.
Et qui sait ? Pourquoi pas la Seleçao ? Après tout, Marcelo n’est pas si loin que ça dans la hiérarchie des centraux brésiliens. "C'était important pour moi de venir à Lyon et en Ligue 1 pour avoir plus d'exposition et peut-être avoir une convocation en équipe nationale" avait-il notamment avancé en conférence de presse. Preuve que même avec l’âge, l’ambition est toujours là. Et c’est Lyon qui s’en frotte les mains.
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