Cavani, retour en catimini… avant l’euphorie ?

C’est fou comme une actualité peut en balayer une autre. Avant la 91e minute de Nantes-PSG (0-1), il était écrit qu’Edinson Cavani retrouverait les gros titres. De retour sur les terrains de Ligue 1 après deux mises à l’écart consécutives à son retard au retour de vacances, l’Uruguayen a été discret. Pour ne pas dire autre chose. Et puis, Tony Chapron est entré en scène. Et a un peu fait oublier le match de l’ancien du Napoli.

Pourtant, il y avait de quoi dire. Pour son premier match en 2018, Cavani n’avait rien de celui de 2017. Bien sûr, il y a cette passe décisive pour Angel Di Maria, en réalité davantage à attribuer à Kylian Mbappé pour sa feinte géniale. Mais pour le reste… Certes, Cavani s’est encore dépensé, n’a pas hésité à s’exiler sur les côtés pour faire remonter le bloc parisien. Mais il est resté loin de son terrain de jeu favori : la surface adverse. Une preuve ? 0 tir dans ce match, une première depuis le 23 septembre dernier.

Un autre chiffre ? Un seul petit ballon touché dans la surface. Comme un symbole. Tout n’est pas à jeter de sa prestation, bien sûr. Mais pour une première sortie après avoir suscité la polémique, c’était discret. Tellement qu’Unai Emery l’a sorti à la 68e minute. Sans vague. En professionnel en somme.

Sur le plateau de l’Equipe, Raymond Domenech s’est étonné ce cette prestation anonyme : "Je pensais réellement qu'il aurait le désir de prouver quelque chose. Je ne dis pas qu'il faut qu'il marque tout le temps des buts, mais je ne l'ai pas trouvé actif, je ne l'ai pas trouvé en mouvement" a d’abord détaillé l’ancien sélectionneur des Bleus. Avant d’asséner : "Là, on avait l'impression qu'il n'était toujours pas rentré de vacances". Facile. Mais pas forcément hors de propos.

Car si la "polémique" Cavani a focalisé l’attention médiatique autre part, il n’en reste pas moins que le chasseur de buts collectionne moins les proies ces derniers temps. Deux buts en sept matches toutes compétitions confondues, bien loin de ses 53 réalisations sur l’année civile 2017.

Voilà pour la face sombre. Mais la lumière devrait rapidement revenir. Surtout au Parc des Princes où Paris accueille ce mercredi une de ses victimes favorites : Dijon. Sur les cinq dernières confrontations entre les deux équipes en championnat, le PSG est à chaque fois sorti vainqueur. Les cinq fois avec au minimum deux buts marqués. Et Cavani, sur les deux qu’il a disputés (il était absent à l’aller), a marqué… deux fois.

Surtout, il aura à cœur de briller mercredi. Car, mine de rien, à force de l’évoquer depuis plusieurs semaines, le record va bien finir par tomber. Avec 155 buts, il n’est plus qu’à une unité de Zlatan Ibrahimovic. Histoire de mettre ce début d’année délicat dans le rétroviseur et lancer 2018 de la meilleure des manières : en marquant.