Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

De Malcom à Gourvennec, l'An I de Stéphane Martin

ParAFP

Publié 09/03/2018 à 00:25 GMT+1

LIGUE 1 - De Malcom qu'il a su conserver à Gourvennec qu'il a limogé après une crise sans précédent, Stéphane Martin a vécu à Bordeaux une première année de présidence aussi mouvementée que formatrice.

Stephane Martin et Eric Bedouet

Crédit: Getty Images

Comme dans le monde de la banque où il a fait carrière, Stéphane Martin, le successeur de Jean-Louis Triaud a navigué entre crédits et débits ces douze derniers mois. Car il a d'abord surfé sur une belle dynamique. Lors de son intronisation surprise en mars 2017, les Girondins étaient cinquièmes de Ligue 1 avant de finir sixièmes dix journées plus tard, obtenant leur sésame pour l'Europa League. Fin mai, le sourire était donc de rigueur quand il a annoncé la prolongation de Jocelyn Gourvennec.
Bordelais de naissance et connaisseur avisé du club au scapulaire qu'il a toujours supporté, Martin, quadra actif (47 ans), a rapidement trouvé sa place et bien géré tous les aspects de sa nouvelle fonction, en premier lieu les médias. Attendu pour son premier mercato, il se montre ferme sur le dossier de l'historique Cédric Carrasso qu'il ne reconduit pas, intransigeant dans celui du "bankable" Malcom qu'il convainc de rester et de prolonger. A l'écoute des inspirations de son entraîneur, il est persuasif pour convaincre son actionnaire M6 de faire les efforts financiers pour exister dans la lutte derrière le PSG et Monaco.

Le crash du Parc

C'est la genèse de sa première crise, la plus grave qu'ait connu le club depuis plus de dix ans. "On ne dit pas que l'objectif c'est d'être troisième, mais on peut essayer, y penser, et rêver d'être le premier des autres clubs", estimait-il début septembre. Et hormis l'élimination précoce en C3 à Videoton qu'il qualifie "de couac sportif", tous les feux sont au vert quand Bordeaux se présente au Parc des Princes face au PSG fin septembre, troisième et toujours invaincu.
Mais c'est le crash, inattendu par son ampleur (2-6) et sujet à interrogation sur le réel potentiel de son équipe. Ses hommes, son staff ne s'en relèveront jamais, entamant une infamante série (1 victoire, 2 nuls, 9 défaites en Ligue 1) les faisant passer du podium à la quinzième place, sans trouver la moindre parade. Dans la tempête, il maintient vaille que vaille sa confiance à son entraîneur malgré les premiers "Gourvennec démission" lancés par les Ultramarines lors du naufrage à domicile face à Strasbourg (0-3).

Les frasques de Malcom

Et pour ne rien arranger, sa pépite brésilienne fait des siennes. Coupable d'un selfie décrié avec Neymar au Parc, Malcom est convoqué par sa direction mi-janvier pour un "entretien disciplinaire" après être apparu tout sourire dans une vidéo sur les réseaux sociaux après une énième défaite face à Caen (0-2). En plein mercato, ces images font réagir alors que la question qui est sur toutes les lèvres est partira, partira pas ?" Le petit Brésilien présente ses excuses et reste malgré les rumeurs insistantes autour de son départ en Premier League.
Sa simulation contre Lyon, qui lui a valu deux matchs de suspension, aura aussi permis à l'ancien banquier de se familiariser avec les arcanes des procédures disciplinaires dans le football français.

L'éviction de Gourvennec et l'arrivée de Poyet

Ce revers face à Caen scelle en revanche le sort de Gourvennec dont l'immunité avait duré jusqu'à la trêve malgré l'enchaînement des défaites, Martin, tout comme l'actionnaire M6, n'étant pas partisan "des chocs psychologiques qui peuvent produire l'effet inverse". En coulisses, le dirigeant table sur le sang neuf injecté début janvier (Baysse et Meïté) pour retourner la situation en 2018 qui débute... par l'affront de Granville (N2) en Coupe de France (1-2 a.p.).
picture

Poyet : "Bordeaux, c'est un grand club"

Ce sera le revers dix jours plus tard face à Caen (0-2) qui scellera le sort de Gourvennec, accompagné dans sa retraite par le capitaine Jérémy Toulalan, solidaire, qui résilie son contrat. A la recherche d'un coach providentiel capable de redonner vie au "Titanic" bordelais, les Girondins misent sur l'Uruguayen Gustavo Poyet, au CV de technicien bien moins ronflant que celui de joueur mais qui redore en trois semaines et trois victoires de rang leur blason. L'éclaircie prend forme, Bordeaux est désormais 9e de L1. Encore faut-il qu'elle dure.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité