Kita recalé, Roux comme Mbappé, PGN ressuscité : les tops et flops de samedi

Souvent moqué, rallié depuis des années, Nolan Roux prend sa revanche depuis quelques semaines et il serait peut-être temps de le prendre un peu plus au sérieux. En un mois et demi, le Messin a marqué six buts dont deux ce samedi face à Nice. Et si les Grenats peuvent croire à un impossible maintien, il en est le principal responsable. Avec neuf buts cette saison, il devance des pointures comme Malcom, des espoirs comme Keita Baldé ou des habitués comme Jimmy Briand. Et a rejoint ce week-end au classement des buteurs un certain Kylian Mbappé. Il n'est peut-être pas le plus élégant balle au pied, pas le plus efficace devant le but mais Roux tient Metz à bout de bras et ne fait plus rire personne.

Il y a bien sûr eu Edinson Cavani, devenu meilleur buteur de l’histoire du PSG. Mais ce n’est le seul record que la Ligue 1 a connu samedi. C’est simple, le Chaudron a vécu une grande première : Guillaume Paradis est devenu le plus jeune arbitre de l’histoire de la L1. À 24 ans, il a remplacé au pied levé Sebastien Moreira, touché en plein milieu de la première période. Et, pour une première, Paradis s’en est tiré avec les honneurs. Sans décision compliquée à prendre, il a géré comme il le fallait les vingt-deux acteurs. A très vite revoir sur les terrains de L1. En titulaire cette fois-ci.

C’est une marque de respect qui veut tout dire. Et le genre de gestes entre arbitres et joueurs qu’on aimerait voir plus souvent sur les pelouses de l’Hexagone. Arbitre du match PSG-Montpellier, Frank Schneider a logiquement dû sanctionner Edinson Cavani d’un carton jaune lorsque celui-ci a enlevé son maillot pour célébrer le but de son record. Mais, avant de lui adresser sa biscotte, l’arbitre a simplement félicité l’Uruguayen d’une poignée de main pleine de respect et avec un grand sourire. Une des belles images de cette 23e journée.

On avait perdu sa trace mais la L1 n'avait gardé que des bons souvenirs de lui. Pour son premier match à Geoffroy-Guichard, Paul-Georges Ntep a rappelé quel joueur de classe il reste. Son expérience ratée à Wolfsburg ne doit pas remettre en cause son talent. Ce samedi, sur une action pleine de culot, il a permis aux Verts, alors asphyxiés par Caen, de sortir la tête de l'eau. Son intérieur du pied en première intention a libéré le Chaudron. Il n'est pas encore la pile électrique capable de rendre fou n'importe quel défenseur latéral. Mais PGN va faire un bien fou aux Verts. C'est certain.

Pour son premier match comme entraineur principal à Toulouse, Mickaël Debève a eu le courage de démarrer la rencontre sans Andy Delort, le plus gros transfert de l'histoire du TFC. Titulaire, Yaya Sanogo lui a donné raison en inscrivant le seul but du match. Sur le banc des Verts, Jean-Louis Gasset a, lui aussi, été inspiré. Peu inspirée, son équipe a pu compter sur son coaching pour forcer son destin. Habituel titulaire, Jonathan Bamba a débuté comme remplaçant avant de faire la décision dans le dernier quart d'heure.

C’est le genre de samedi soir qu’il faut oublier vite. Très vite. Du genre de celles qui commencent mal et qui ne font que s’empirer. Et qui file la gueule de bois le dimanche matin. À Toulouse, Troyes n’aura pas espéré longtemps. Après trois minutes, Giraudon a été expulsé très sévèrement après une faute sur Sanogo. Huit minutes plus tard, le même Sanogo contrait en se jetant le dégagement de Gabriel Dos Santos. Puis, un quart d’heure plus tard, c’est son capitaine Stéphane Darbion qui a dû laisser sa place sur blessure… Dans ces cas-là, difficile de faire mieux qu’un tir, non cadré. Et difficile aussi de voir tous ses concurrents directs ou presque au maintien gagner. Non, vraiment, pour Troyes, vivement lundi.

C'est l'une des images de ce samedi en Ligue 1. Kita père et fils en tribune de presse les bras croisés et la mine fermée. Selon les explications du président nantais, il n'aurait pas reçu d'invitation dans la tribune présidentielle de Guingamp. Et si un représentant guingampais a tenté de réparer l'impair, le mal était fait et les dirigeants nantais ont boudé jusqu'à la fin du match. Sur ce coup-là, l'En Avant a manqué de classe. C'est certain.

Oui, c’est dur de mettre l’excellent Régis Gurtner dans ces flops. Mais ce samedi, le gardien amiénois, si déterminant et inspiré depuis le début de saison, compte clairement trois points aux coéquipiers de Gaël Kakuta. Sur une frappe anodine de Billy Ketkeophomphone, l’ancien de Boulogne a mal anticipé le rebond et a laissé échapper le ballon. Pierrick Capelle, à l’affût, n’a eu qu’à pousser le ballon au fond. Une boulette qui coûte cher à Amiens qui n’avait pas besoin de ça.