Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L'antisèche de Lyon - Saint-Etienne : Physiques ou mentales, les lacunes de l'OL sont criantes

Vincent Bregevin

Mis à jour 26/02/2018 à 03:45 GMT+1

LIGUE 1 - Rejoint par Saint-Etienne dans le temps additionnel dimanche (1-1), Lyon a encore laissé filer deux points en fin de match malgré un scénario favorable. C'est un constat quasiment systématique concernant les Gones ces dernières semaines en championnat. L'usure physique peut l'expliquer. Ses défaillances mentales aussi.

Des Lyonnais la tête basse après l'égalisation stéphanoise à la dernière minute du derby

Crédit: Getty Images

Le jeu : Lyon avait (encore) toutes les cartes en main

Comme face à Monaco ou Lille, l'OL semblait dans le contexte idéal pour renouer enfin avec la victoire. L'ouverture du score de Mariano sur la première occasion des Gones a plombé des Verts, qui avaient réussi une entame de match plutôt positive. L'ASSE manquait de tout à ce moment-là. De rigueur défensive, de détermination offensive et surtout de caractère. Lyon n'avait plus qu'à l'achever. Il ne l'a pas fait. Les Verts sont restés dans le match, ont persévéré dans leurs efforts pour faire reculer l'OL et ils ont fini par égaliser à l’entame du temps additionnel. Mais on retient surtout que les Gones ont encore craqué en fin de match malgré un scénario favorable. Comme à Lille. Ou contre l’ASM.

Les joueurs : Debuchy, oh oui !

A ce rythme, il sera du voyage en Russie. Mathieu Debuchy a ponctué une prestation encore très aboutie par le but égalisateur. Il a été servi par un excellent Rémy Cabella, de loin l'élément le plus inspiré et dangereux des Verts. Mais si Debuchy et Cabella ont pu offrir ce point aux Verts, ils doivent cette opportunité à Stéphane Ruffier, auteur de quatre parades déterminantes quand l'OL n'avait qu'un but d'avance. Si Robert Beric a été hors-sujet, son alter-ego lyonnais, Mariano, a été un poison pour la défense stéphanoise au-delà de son but. Tanguy Ndombélé a symbolisé la baisse de régime lyonnaise en seconde période et Jérémy Morel a mal été récompensé de son match plein en défense.

Le facteur X : Le coaching

Oui, celui de Jean-Louis Gasset a porté ses fruits. L'entraîneur stéphanois a fait des choix offensifs, notamment sortir Selnaes pour Ntep ou Silva pour Diousse et l'issue du match lui a donné raison. Bruno Genesio n'a pas vraiment été en mesure de lui répondre. Les blessures de Rafael et Fekir et la maladie de Tousart l'ont contraint à effectuer tous ses changements avant la 70e minute. Il n'a pas été aidé. Mais il faut quand même souligner l'échec total du changement tactique après l'entrée de Diakhaby à la place de Fekir et le passage à une défense à cinq. Son équipe a inévitablement subi la supériorité numérique stéphanoise au milieu, reculé dangereusement et craqué finalement.

La stat : 2

Lyon a pris deux points sur quinze possibles lors des cinq dernières journées de championnat, soit depuis sa victoire face au PSG (2-1). C'est le plus mauvais bilan en Ligue 1 sur cette période, à égalité avec Nice. Surtout, Monaco a pris onze points et l'OM huit, dans le même temps. Lyon garde une chance de figurer sur le podium en fin de saison. Mais s'il n'y est pas, il ne faudra pas chercher bien loin pour trouver le moment où l'OL a laissé passer sa chance dans la course à la Ligue des champions.

Le tweet sarcastique

La décla : Bruno Genesio (entraîneur de Lyon)

Je sentais bien qu’on était en difficulté, je pensais qu‘on serait plus solide à cinq [derrière, NDLR]. Je n'avais pas beaucoup d’autres choix

La question : Le problème est-il physique ou mental à Lyon ?

Le physique joue forcément. Mais, si les efforts fournis au Madrigal jeudi face à Villarreal (0-1) doivent être pris en compte, ils ne peuvent suffire à expliquer l'incapacité des Lyonnais à bien finir leurs matches. Car le phénomène dure depuis trois semaines. Si le but encaissé dans le temps additionnel face à Rennes reste assez anecdotique, ceux concédés à Monaco (88e), à Lille (81e) ou Saint-Etienne (90e) valent cinq points, perdus dans les dix dernières minutes de ces trois rencontres.
L'enchaînement des matches laisse des traces. Il ne faut pas négliger ce paramètre, même si l'OM en souffre moins avec un effectif pas forcément plus profond. Concernant Lyon, c'est surtout la défaillance mentale qui saute aux yeux. Conserver ou aller chercher un résultat quand le physique est entamé, ça passe par une rage de vaincre et une haine de la défaite. Les Gones n'ont plus manifesté ces valeurs dernièrement. Même dans un derby, ce qui en dit long sur ses lacunes mentales.
picture

Memphis Depay (Lyon) la tête dans les mains face à Saint-Etienne

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité