Ligue 1 - Le rêve fou de Fernando Marçal : être appelé avec la Seleção pour le Mondial

"Non, ce n'est pas impossible !'' Et en français dans le texte. Alors qu'il s'est exprimé en portugais tout au long de l'entretien qu'il nous a accordé, Fernando Marçal a répliqué du tac au tac quand nous lui avons demandé si devenir international était un objectif, un rêve ou tout simplement quelque chose d'impossible. "Quand j'ai signé à Lyon, la Seleçao était dans un coin de ma tête, poursuit l'ancien guingampais. Je me suis dit que je pourrais être remarqué par le sélectionneur si je jouais bien dans un grand club.''

D'autant que l'Olympique Lyonnais jouit toujours d'une solide réputation au Brésil : "Dans mon pays, l'OL est considéré comme un grand club. Depuis que je suis à Lyon, il y a des papiers sur moi au Brésil. Même si on parle désormais bien sûr davantage du PSG, les matchs de Lyon sont télévisés au Brésil et chacun sait que de nombreux brésiliens ont fait partie de l'histoire de l'Olympique Lyonnais."

Le latéral gauche n'en est pas encore là. Arrivé l'été dernier, Fernando Marçal est confronté à la concurrence de Ferland Mendy. Avec une légère avance pour le brésilien : 21 matchs disputés contre 16 au jeune français. Sauf que c'est ce dernier qui a récemment disputé la rencontre la plus médiatisée, celle contre le PSG : "Cette concurrence est positive et inévitable dans un grand club, elle permet de grandir, assure dans un premier temps le brésilien. Mais c'est vrai que j'étais triste de ne pas jouer devant Paris. Le match d'avant, on avait décidé avec le staff de ne pas prendre de risque et je n'avais pas fait le déplacement à Guingamp, justement pour pouvoir jouer devant le PSG. Mais j'accepte les choix de l'entraîneur."

Un coach visiblement satisfait de ses services : "Il fait partie des joueurs qui a un niveau moyen en-dessous duquel il ne descend pas, analyse Bruno Genesio. Depuis son arrivée, je pense qu'il a progressé défensivement, dans son placement et dans sa réflexion. Alors qu'il avait déjà montré à Guingamp ses qualités offensives, que ce soit dans ses centres ou dans ses dédoublements.''

Ce dimanche à Monaco, c'est lui, cette fois, qui devrait débuter dans le couloir gauche de la défense des Gones. De l'autre côté du terrain, il y aura Jorge, qu'il identifie comme l'un de ses concurrents en Seleçao : "Il y a Marcelo, Alex Sandro et ensuite c'est peut-être Jorge. Pour la coupe du Monde, je suis conscient que ce sera très difficile mais mon objectif est vraiment d'intégrer cette Seleçao. Je veux réaliser ce rêve et revêtir ce maillot brésilien. Ce serait fabuleux, merci Dieu si c'est pour le Mondial (sic) ! Mais si c'est pour après je suis preneur !''

Complètement habité quand il parle de la Seleçao, ce jeune papa de quatre enfants s'emballe quand on le lui fait remarquer : "Mais c'est un rêve pour tous les joueurs brésiliens ! Porter ce maillot est un rêve depuis que je shoote pieds nuls dans un ballon ! D'ailleurs, la fédération portugaise m'a déjà contacté mais j'ai refusé car je ne me vois qu'avec le maillot brésilien.'' Et n'allez pas lui dire que c'est impossible.