Ligue 1 - Toulouse : recrutements phares, fortunes diverses pour Gradel, Imbula et Sanogo

Face à l'OM dimanche (21h00), l'ancien espoir du foot français retrouvera le club où il a brillé sous les ordres de Marcelo Bielsa avant deux ans d'errance et d'échecs à Porto puis Stoke City qui l'ont menés l'été dernier au TFC pour tenter de repartir du bon pied. Mais le pari n'est pas franchement réussi pour le moment et le milieu de 25 ans, titulaire indiscutable, reste bloqué à un but et aucune passe décisive en 21 matches.

"Je suis arrivé un peu en manque de tout. Les six premiers mois (...), j'ai fait des matches très moyens et j'ai été reconduit à chaque fois. Je sais que dans un autre club, ça ne se serait pas passé comme ça", admet-il, mais "depuis (le début de l'année) 2018, je sens que je retrouve mon intégrité physique".

"Ca reste un bon choix", juge son coach Michaël Debève. "Il n'était pas prêt en début de saison mais petit à petit, on est en train de retrouver un Gianni Imbula de très bon niveau". Dont Toulouse aura besoin pour assurer son maintien.

Autre pari de Pascal Dupraz, évincé fin janvier du banc toulousain et remplacé par Debève, l'Ivoirien de 30 ans, prêté par Bornemouth, s'est lui imposé comme le meilleur joueur et buteur du club (6 buts en 19 matchs) après un début de saison handicapé par une blessure en sélection. Et l'ancien Stéphanois a de grandes chances de réussir son challenge et de s'envoler pour des cieux plus huppés à la fin de la saison.

S'il a mal vécu le limogeage de Dupraz et a eu des sollicitations lors du mercato hivernal, Gradel a décidé de jouer le jeu jusqu'au bout. "J'aurais pu partir en janvier" mais "j'ai décidé de rester jusqu'à la fin de saison car je me sentais coupable aussi du classement", disait-il le mois dernier à l'AFP.

"Max avait besoin de prouver beaucoup de choses et il nous fait une grosse saison", s'enthousiasme Debève. "C'est un joueur important sur le plan offensif mais aussi dans le vestiaire, c'est un bon relais pour moi".

Contrairement aux deux autres, Yaya Sanogo (25 ans) n'a pas été prêté mais a signé pour trois ans au TFC à la fin de son contrat avec Arsenal. Considéré comme un des joueurs les plus prometteurs de sa génération, le grand attaquant, recruté par les Gunners en 2013, a été vite freiné par de nombreuses blessures.

Arrivé sur les bords de la Garonne avec un manque total de rythme, il a commencé à enchaîner les matches depuis janvier et a signé deux buts depuis (4 au total depuis le début de la saison) dont celui de l'égalisation face à Monaco (3-3).

"On savait très bien que c'était un des meilleurs attaquants de sa promotion, c'était un coup vraiment à tenter, fallait juste lui laisser un peu de temps", souligne Debève. "Je ne vais pas dire que le pari est réussi car c'est encore trop tôt mais on a bien fait de prendre ce risque-là et de tout mettre en oeuvre pour que Yaya retrouve son niveau".