Monaco domine Strasbourg et conforte sa 2e place devant l'OM et l'OL

La réussite ne favorise pas toujours celui qui joue le plus gros. Cela s'est encore vu ce vendredi à la Meinau, où Strasbourg, 15e, a fait trembler plus d'une fois l'AS Monaco sur une pelouse pas vraiment idéale, en encaissant pourtant une troisième défaite de rang toutes compétitions confondues (1-3) contre Monaco à domicile. Avec 7 points d'avance sur Marseille, et 12 sur l'OL, les Monégasques, qui ont fait preuve de maîtrise et de réussite, ont prolongé leur série de 14 matches sans défaite depuis le mois de novembre 2017.

Dès le début de la rencontre, on a senti que les Strasbourgeois pouvaient faire plier les joueurs du Rocher (1e, 3e). Mais tout aussi rapidement, Monaco s'est rassuré sur sa première occasion. Et c'est l'inévitable Jovetic, très bon sur ses quelques ballons ce vendredi soir, qui a ouvert le score, sur un délice de centre de Sidibé (1-0, 5e). Dimitri Liénard avait reproché, la semaine passée, à son équipe de ne pas jouer suffisamment en équipe pour aller chercher le maintien, et c'est encore souvent par péché d'individualisme que les joueurs du Racing ont gâché en première période.

Car si Monaco a encore prouvé que confiance et réussite allaient de mise (voir tweet ci-dessous), les doutes strasbourgeois ont souvent fait dévier l'attaque adverse. Ni Bahoken, ni Terrier n'ont trouvé le cadre (9e, 14e, 15e). Finalement, le premier, très actif, marquait sur… une frappe déviée de Jonas Martin dans la surface (1-1, 20e). Une joie de courte durée pour les locaux, trop tendre sur Rony Lopes, qui a inscrit son 9e but de la saison en Ligue 1 sur une frappe en pivot à bout portant (2-1, 22e).

Sur un centre de Keita Baldé, qui a également rendu une très bonne copie ce vendredi, Fabinho a conclu la balade Monégasque du jour (3-1, 42e). Car les hommes de Leonardo Jardim ont souffert en seconde période (29 tirs pour Strasbourg au final contre 10 pour l'ASM), face à un Dimitri Liénard sans cesse porté vers l'avant.

Mais les trop nombreux manqués de Blayac (48e, 64e, 88e), de Bahoken (77e), et les tirs lointains souvent trop rapidement tentés par le Racing ont permis à Monaco d'éviter un retour dangereux, dans une enceinte à nouveau animée par un très beau public. Et au final, ça fait toujours un seul point pris sur douze possibles pour Strasbourg depuis sa dernière victoire, face à Troyes, le 11 février.

"On leur a laissé trop d'espaces, et on sait que contre Monaco, ça se paie cash", regrettait Bahoken à la mi-temps au micro de Canal+ Sport. "Je suis fier de mon équipe, on joue bien, nous devons continuer ainsi", s'enthousiasmait de son côté Jovetic en fin de partie. Solide deuxième au classement, l'ASM ne sera peut-être pas championne cette saison, mais elle a retrouvé son attaque de feu. Et à un mois de la finale de Coupe de la Ligue contre Paris, les ambitions monégasques ont repris du poil de la bête qui est en elle.