Money-time de folie, sauveur de 18 ans, drop : les tops et flops de dimanche

Il est aujourd’hui le meilleur passeur de Ligue 1 (13 offrandes) aux côtés de Neymar après son offrande pour Valère Germain. Mais c’est surtout son aspect buteur qui a sauvé l’OM ce dimanche. Délicieux sur toutes ses prises de balles, Dimitri Payet a encore envoyé un message clair à Didier Deschamps : imaginer une liste des 23 sans lui risque de devenir compliqué. C’est simple, en ce moment, c’est le joueur français le plus en forme. De l’art d’arriver lancé.

Vous aimez les fins de matches à rebondissements ? Ce dimanche a dû vous ravir. C’est simple, six buts ont été inscrits après la 80e minute lors du multiplex de la 36e journée. Et des buts qui comptent. Les deux lillois qui ont renversé Toulouse et celui de la gagne pour Monaco. Les réalisations d’Angers pour officiellement se maintenir. Et un petit but à Dijon pour le plaisir. De la folie condensée en dix minutes à peine pour relancer complètement le championnat. C’est aussi pour ça qu’on aime tant le foot.

On sait le centre de formation de l'AS Monaco très performant pour sortir de belles promesses. Il y a eu une nouvelle confirmation sur la pelouse de d'Ornano. Profitant des absences de Radamel Falcao, Steven Jovetic, Keita Baldé et Adama Diakhaby en attaque, Moussa Sylla a enfilé la tenue de sauveur pour la formation de Leonardo Jardim. Auteur d'un doublé, les tous premiers buts de sa carrière professionnelle, il a remis à lui tout seul l'ASM en selle pour la qualification directe en C1. Le buteur, débarqué chez les U17 de l'ASM en 2014, est devenu à 18 ans et 5 mois le plus jeune joueur à inscrire un doublé avec Monaco dans un match de Ligue 1 depuis Kylian Mbappé, double buteur à 18 ans et 2 mois... sur la pelouse de d'Ornano en 2017.

On ne vous présente plus l'OL et sa science des séries. Maître dans l'art du sprint final depuis le début des années 2000, le club rhodanien s'est aussi fait une spécialité de réaliser des séries de victoires. Après sa victoire logique face à Troyes (3-0), son huitième succès de suite, Lyon a officiellement dépassé son record de la décennie 2010 (7 victoires en 2014/2015) et se retrouve tout proche de battre son record total qui remonte à la saison 2006-2007 (9 victoires entre août et octobre). Fort de cette série, Lyon, 75 points au compteur, a réalisé son meilleur temps de passage après 36 journées depuis la saison 2005/2006. A l'époque, c'était pour être champion de France. En 2018, ce n'est pas encore suffisant pour sécuriser le podium.

C’est souvent le lot des dernières journées où l’enjeu magnifie certains. Cette 36e journée a d’ores et déjà accouché de 31 buts avant le dernier match opposant l’OM à Nice. Et certains sont magnifiques. Commencez par apprécier les deux talonnades de Bertrand Traoré et Nicolas Pépé pour vous mettre en jambes. Poursuivez en appréciant la puissance du coup franc d’Yves Bissouma face à Toulouse. Délectez-vous ensuite du bel enchaînement contrôle-frappe instantanée en lucarne d’Ivan Santini. Enfin admirez la finesse d’Adrien Hunou mais surtout de Keagan Dolly de Montpellier, auteur d’une course de quarante mètres avant de lober parfaitement Ciprian Tatarusanu. En bref, des beaux buts en pagaille. Alors, profitez-en.

Fin de série pour l'ASSE. Invaincu depuis le 21 janvier dernier, le club stéphanois a regoûté aux malheurs d'une défaite face à Bordeaux devant son public de Geoffroy-Guichard (1-3). Si la seconde partie de saison des hommes de Jean-Louis Gasset est irréprochable, cette défaite tombe très mal au niveau timing dans le sprint vers l'Europe. Cinquièmes et provisoirement qualifiés pour la C3 avant la 36e journée, les Stéphanois vont désormais devoir faire la course derrière le Stade Rennais, qui leur a piqué leur 5e place, tout en espérant une victoire du PSG en finale de la Coupe de France pour que leur 6e place devienne européenne. Attention, Nice, Montpellier et Bordeaux, sont à l'affût derrière.

Un match n'est jamais terminé avant le coup de sifflet final. Metz et Toulouse l'ont appris à leurs dépens dimanche. Alors qu'il se dirigeait vers un succès important en vue de la place de barragiste, le club lorrain s'est fait retourner en l'espace de deux minutes dans le temps additionnel par Angers. Conséquence : une descente en Ligue 2 officialisée de manière très brute. Pour Toulouse, ce n'est pas encore la fin des haricots, mais ça commence à sentir le roussi. Lui aussi a perdu le contrôle des événements et les trois points dans un laps de temps très réduit. Le voilà 18e et barragiste.

Comme le symbole de la déliquescence du FC Nantes sur cette deuxième partie de saison. Face à Montpellier, Emiliano Sala a eu l’occasion d’ouvrir le score sur penalty. Mais, face à Benjamin Lecomte, il a complètement craqué. Sa frappe s’est envolée dans le ciel de la Beaujoire transformant sa tentative en drop plus qu’en penalty. Difficile d’autant que Nantes en aurait bien eu besoin.

Il ne faisait pas forcément bon être gardien de L1 ce dimanche. Surtout s’il fallait sortir à bon escient. Alexandre Oukidja, Rémy Vercoutre et Alban Lafont peuvent en témoigner. Les trois se sont trompés dans leur choix de sorties et ont été immédiatement punis. Devant Adrien Hunou, le Strasbourgeois s’est complètement troué en dévissant son dégagement et offrant en passage une passe décisive à l’attaquant breton. Le Caennais, qui a annoncé sa retraite en fin de saison, n’a pas eu assez d’autorité pour s’imposer dans les airs lors du dernier coup franc monégasque et a repoussé directement sur Sylla. Dur. Mais c’est peut-être Alban Lafont, sorti à contretemps face à Nicolas Pépé, qui s’en voudra le plus. Car sa mauvaise anticipation (et celle de sa défense) a offert trois points inattendus à un rival direct pour le maintien…