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OM-OL : Contrairement à Genesio, Garcia a su éviter la crise

Vincent Bregevin

Publié 17/03/2018 à 23:59 GMT+1

LIGUE 1 - Si Lyon est au creux de la vague, Marseille tient un rythme soutenu avant de recevoir l'OL dimanche au Vélodrome. L'équipe de Rudi Garcia a connu quelques turbulences cette saison. Mais ses crises de résultats n'ont jamais été bien longues. Le management de l'entraîneur marseillais n'est pas étranger à ce phénomène.

Rudi Garcia, l'entraîneur de l'OM

Crédit: Getty Images

Ils connaissent des trajectoires opposées. Au moment de se retrouver dimanche pour le duel OM-OL, Rudi Garcia et Bruno Genesio vivent des moments bien différents. Le premier a le vent en poupe. Troisième en Ligue 1, son, équipe vient de décrocher son billet pour les quarts de finale de la Ligue Europa. Le deuxième est sur un siège éjectable. Sa formation, déjà en difficulté dans la course à la Ligue des champions, reste sur une énorme désillusion européenne avec son élimination face au CSKA Moscou.
Ce scénario n'était pas forcément prévisible. Mais Garcia a su éviter la crise que traverse actuellement l'OL. L'entraîneur marseillais a fait face à des débuts d'incendie. Une partie du Vélodrome réclamait sa tête au soir de la défaite face à Rennes (1-3) lors de la cinquième journée. Et son équipe a récemment enchaîné trois revers consécutif toutes compétitions confondues. A chaque fois, il a su trouver les solutions pour relancer son équipe.

La réponse tactique

Après la défaite à Rennes, Garcia a pris une décision forte et judicieuse. Il n'a pas insisté avec son 4-3-3 de l'entame de saison. Il est passé à un 4-2-3-1 en associant André-Franck Zambo-Anguissa à Luiz Gustavo à la récupération. L'OM a immédiatement gagné en équilibre, ce qui l'a rendu plus performant à la fois en défense et en attaque. L'entraîneur marseillais n'est pourtant pas forcément un adepte de ce système. Mais il a su faire preuve de flexibilité pour optimiser le rendement de sa formation.
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Sanson et Anguissa (Lille-OM)

Crédit: Getty Images

Garcia a aussi mis un soin particulier à tirer le meilleur de ses joueurs dans ce système. Il était confronté à un dilemme avec Dimitri Payet et Morgan Sanson pour une place en soutien de l'attaquant de pointe. Après avoir privilégié Payet à ce poste, le coach olympien a choisi d'aligner Sanson dans l'axe et de repositionner l'international français sur le côté gauche de l'attaque. Il a ainsi toujours cherché le meilleur compromis pour donner au collectif marseillais son niveau optimal. Avec un certain succès.

L'approche mentale

Il faut souligner que Marseille est troisième sans avoir gagné un seul match face à une équipe du Top 4. Si l'OM est sur le podium, ce n'est certainement pas sur sa capacité à rivaliser sur un rencontre avec les autres candidats dans la course à la Ligue des champions. Mais bien sur sa faculté à faire le plein ou presque face aux autres équipes du championnat. Alors que l'OL souffre particulièrement au niveau comptable de ses contre-performances face aux petits, l'OM a su éviter tout complexe de supériorité et faire respecter la hiérarchie.
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Rudi Garcia lors de Marseille - Nantes en Ligue 1 le 4 mars 2018

Crédit: Getty Images

Bruno Genesio a régulièrement regretté le manque d'humilité de ses joueurs face aux équipes moins bien classées que l'OL. Garcia a su mettre ses joueurs en garde contre cette facilité qui coûte souvent des points précieux au moment du verdict. Et, de manière plus générale, donner une force de caractère à son équipe. Même si la manière peut prêter à discussion, le nul récolté dans les derniers instants (1-1) a confirmé la force mentale de l'OM. Garcia porte en lui cette culture du résultat et elle rejaillit sur son équipe. Même si elle doit encore la démontrer dans les grands matches.

L'exploitation du banc

La victoire à Amiens (0-2), une semaine après la défaite face à Rennes (1-3), avait parfaitement illustré la capacité de Marseille à imposer sa supériorité face aux "petits". Cela lui avait permis de sortir de son début de crise. Cela avait aussi mis en lumière une autre vertu de Garcia cette saison : sa faculté à exploiter son banc. Les deux buts de Clinton N'Jie, titularisé en pointe à La Licorne au détriment de Valère Germain, ont récompensé la volonté de l'entraîneur marseillais d'impliquer la totalité de son groupe dès le début de la saison.
Il en recueille encore les fruits aujourd'hui. L'OM ne semblait pas avoir sur le papier la profondeur d'effectif pour mener plusieurs batailles de front. Il y est parvenu jusqu'ici. Et la performance de Lucas Ocampos, lui aussi plutôt habitué au banc, jeudi face à Bilbao (1-2) a confirmé l'efficacité du banc marseillais cette saison. Elle lui a souvent évité des mésaventures en championnat et elle est loin d'être étrangère à son bon parcours en Coupe d'Europe. Et elle valide encore un peu plus les bienfaits du management de Garcia.
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