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Plus que jamais, la patience est le maître-mot pour Monaco

Vincent Bregevin

Mis à jour 04/08/2017 à 19:10 GMT+2

LIGUE 1 - Vendredi, face à Toulouse (20h45), Monaco attaque la défense de son titre avec un effectif décimé lors du mercato. Ce n'est pas une situation inhabituelle pour le club de la Principauté, qui a toujours su prendre son temps pour reconstruire son équipe. Cette patience sera encore essentielle pour l'ASM cette saison.

Falcao et Jardim (Monaco)

Crédit: AFP

C'est l'heure de remettre son titre en jeu. De se lancer dans un parcours que tout le Rocher espère aussi brillant que l'an passé. Et le mot est presque faible. En mettant un terme, au moins momentané, à la suprématie du PSG sur le championnat de France et en accédant au dernier carré de la Ligue des champions, Monaco a placé la barre très haut. Trop haut pour pouvoir faire aussi bien cette année ? Il faudrait avoir la mémoire vraiment courte pour ne pas croire l'ASM capable de tous les exploits.
La question des ambitions se pose cependant pour l'équipe de Leonardo Jardim. Car elle est légitime. Passé le printemps de tous les plaisirs, Monaco n'a pas fini la traversée d'un été de tous les dangers. Le club de la Principauté y a déjà laissé des plumes. Bernardo Silva a été le premier à quitter le navire. Valère Germain, Nabil Dirar, Tiémoué Bakayoko et Benjamin Mendy lui ont déjà emboîté le pas. Et Kylian Mbappé pourrait être le prochain à rejoindre une liste qui a des chances de s'allonger jusqu'à la clôture du mercato.
Le plus compliqué pour Monaco ne sera pas de porter la pancarte du champion en titre. Mais bien d'afficher le niveau qui lui a permis de l'obtenir. Les départs enregistrés changent déjà la face du collectif si séduisant mis en place par Jardim la saison passée. Le génie de Bernardo Silva, la gauche caviar incarnée par Mendy, le volume et le style tout en compensation de Bakayoko dans l'entrejeu, si précieux dans une équipe tournée vers l'offensive… Tout cela ne se remplace pas du jour au lendemain. Monaco le sait. Car c'est l'essence même de son projet.

Comme il y a deux ans

Celui de l'ASM est un éternel recommencement. Acheter des jeunes joueurs à fort potentiel, les faire progresser et briller pour mieux les revendre après. Le club de la Principauté a encore rappelé cet été qu'il maîtrisait cet art à merveille, et il n'a peut-être pas fini de le prouver. Financièrement, c'est difficile de ne pas juger cette gestion exemplaire. Sportivement, elle n'est pas sans danger. Et Monaco aborde justement un virage dangereux avec un collectif à remanier dans ses grandes largeurs.
La force de ce club et de son entraîneur, c'est de savoir gérer cette situation. Elle n'est pas bien éloignée de celle dans laquelle l'ASM était il y a deux ans, après avoir enregistré les départs de Yannick Carrasco, Geoffrey Kondogbia, Aymen Abdennour, Layvin Kurzawa et Anthony Martial. Une saignée qui ne l'a pas empêchée d'être sacrée championne de France deux ans plus tard. La première année de ce cycle biennale avait évidemment été plus compliquée. Mais Monaco est un club qui sait patienter pour mieux récolter les fruits de son travail.
La patience, c'est justement ce dont les Monégasques devront encore s'armer en cette année de reconstruction. Pas tant par rapport au niveau des individualités amenées à combler le vide laissé par les départs. Monaco a le chic pour dénicher des pépites. Terrence Kongolo, Adama Diakhaby, Soualiho Meïté, Jordi Mboula ou Youri Tielemans ont déjà montré une partie de leur potentiel cet été, avant de pouvoir l'exprimer en compétitions officielles. Mais les individualités ne font pas un collectif. Et si Monaco a pu détrôner le PSG, c'est d'abord grâce à son collectif.
Le temps dont Jardim aura besoin pour bâtir une équipe aussi compétitive que celle de la saison passée est l'inconnue majeure pour Monaco à l'aube de cette nouvelle saison. Il ne faudra pas forcément s'attendre à voir l'attaque monégasque flamber immédiatement, comme sur la fin de la saison passée. Il se pourrait bien que l'ASM ne domine pas le football français comme elle l'a fait l'an dernier. Mais il ne faudra pas s'inquiéter pour autant. Car, si Monaco a été champion de France, c'est parce qu'il sait l'importance de prendre son temps.
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Jardim : "Théoriquement, Monaco est plus fragile mais..."

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