Salaires, primes, préjudices : Marcelo Bielsa réclame 18,6 millions d'euros au LOSC

Il paraît que les histoires d'amour finissent souvent mal. On peut en témoigner, celle entre le LOSC et Marcelo Bielsa ne s'est pas vraiment bien terminée... Après plusieurs mois difficiles et des résultats en berne, la rupture entre les deux a été consommée le 15 décembre dernier, lorsque le club nordiste a annoncé avoir débarqué El Loco. Accueilli comme un roi l'été dernier, ce dernier est donc reparti couronne à la main et critiques plein la tête. Désormais, l'heure est aux règlements de comptes. Dans tous les sens du terme.

Comme toujours, Bielsa avait pris soin de sécuriser son contrat avec son club. Et le LOSC pourrait vite en faire les frais. Comme révélé par L'Equipe du jour, l'ancien coach de l'OM, qui attaque le club nordiste au tribunal du commerce (pour cessation de paiement) et aux prud'hommes, réclame une indemnité de... 18,6 millions d'euros. Soit 13,6 millions d'euros de salaires et 5 millions d'euros de préjudices. De plus, l'Argentin touchait quelques primes, comme notamment une chambre d'hôtel quotidienne dans un 5 étoiles, une Audi A8 ou deux allers-retours d'avion en première classe France-Argentine...

Déjà en grande difficulté économique, conséquence directe de l'interdiction de recrutement reçue pour le mercato hivernal, le LOSC pourrait donc payer très cher ce divorce avec Bielsa. De plus, L'Equipe explique qu'une clause dans le pré-contrat de Bielsa stipule que le club nordiste doit l'indemniser en cas de résiliation... "Si le club décidait de rompre et/ou de résilier le présent contrat avant son terme convenu et faisait pour n’importe quelle raison arrêter le technicien dans l’exercice de ses fonctions et facultés citées dans le présent contrat, il devra l’indemniser par le paiement de toutes les quantités prévues dans celui-ci pendant la durée en vigueur précisée", récite cette dernière.

Outre ce cas épineux, le LOSC va certainement devoir en gérer d'autres. Si le tribunal de commerce décide en effet de réaliser un audit sur ses comptes, des créanciers comme l'ASSE (pour Malcuit) et Angers (pour Pépé) pourraient alors en profiter. Par sa démarche, Marcelo Bielsa devrait causer beaucoup, beaucoup de problèmes à son ancien club. De quoi le couler, comme se questionne L'Equipe du jour ? Pour sa défense, Lille veut en tout cas justifier un licenciement pour "faute grave" et ainsi s'appuyer sur le droit français. La bataille commence.