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Avant le match contre Saint-Etienne, Monaco est encore en rémission

Loris Belin

Publié 05/05/2019 à 00:15 GMT+2

LIGUE 1 – Alors qu’on la pensait tirée d’affaire avec le retour de Leonardo Jardim et un mercato hivernal sérieux, l’AS Monaco n’est pas encore hors de danger. 16e avec seulement trois points d’avance sur le barragiste Caen, le club de la Principauté reçoit Saint-Etienne dimanche avec l’obligation d’un bon résultat pour se rapprocher du maintien.

Leonardo Jardim après la défaite de Monaco contre le PSG en Ligue 1

Crédit: Getty Images

A rester en fond de ventre mou, on aurait presque oublié Monaco. La grande déception de la première partie de saison a mis de côté ses tourments et retrouvé un calme qui lui sied davantage avec le retour de son « Mister » Jardim. Sept matches sans défaite de début février à mi-mars et l’on croyait l’ASM guérie, destinée même à une fin de saison sans saveur mais surtout sans frayeur. Mais cette saison, le Rocher est comme prédestiné à s’effriter. Et cette belle assurance, concrétisée par des succès probants à Lille ou face à Lyon, s’est envolée. A sa place, c’est une certaine forme d’urgence s’est à nouveau installée.
Là se tient tout le paradoxe de ce dimanche pour Monaco, qui n’en manquait déjà pas en 2018-2019. Le champion de France 2017 reste sur un match nul encourageant à Rennes, encore euphorique de son sacre en Coupe de France. Radamel Falcao a pris ses responsabilités en signant un doublé en seconde période pour ramener un point du Roazhon Park mercredi. Le petit exploit personnel du Tigre n’est pourtant pas venu masquer les plaies encore loin d’être cicatrisées de ce Monaco parfois méconnaissable comme lors de l’entame de match en Bretagne, soldée par un débours rapide de deux buts. "Nous avons manqué de concentration les dix premières minutes de la rencontre, a confirmé Kamil Glik devant la presse vendredi. On ne peut plus faire ces erreurs". Jardim abonde : "J'ai aimé notre implication en fin de match à Rennes. Mais ce n'est pas possible de prendre deux buts en dix minutes."

3 points en cinq journées

C’est pourtant un mal récurrent de l’ASM depuis déjà plusieurs semaines. Alors que tout semblait aller mieux, le club princier s’était pris les pieds dans le tapis chez lui contre un Caen alors en bien mauvaise posture le 31 mars dernier (0-1). En comptant ce revers, Monaco n’a glané que trois points lors de ses cinq derniers matches. Le genre de série qui tombe au pire moment quand on reste sous la menace de la zone rouge. L’équipe n’a pourtant pas été bouleversée. Fabregas a manqué les deux derniers matches mais même en la présence du régulateur espagnol, les résultats n’ont pas suivi en avril. L’animation offensive a toujours été l’œuvre du trio Rony Lopes – Aleksandr Golovin – Gelson Martins avec une pointe différente en fonction des absences. Les hommes qui avaient forgé le renouveau monégasque sont les mêmes que ceux sur le pré au moment de la rechute. Le signe d’un mal plus profond encore ?
"Je pense qu’après la défaite face à Caen, nous avons montré un bon visage, rétorque le vice-capitaine Glik. Ce qui nous manquait, ce sont les résultats. Les qualités techniques, nous les avons. Maintenant, c’est la mentalité du groupe qui fera la différence." Ce mental, déjà pointé du doigt par Thierry Henry durant son passage sur le banc, redevient un symptôme, l’ASM, un patient toujours en rémission. "Si on est là, en situation difficile avec 33 points, ce n'est pas parce qu'on a raté un match (contre Caen), mais tout le Championnat, insiste Jardim. Il manque cinq points pour le maintien. Il faut garder les pieds sur terre, être très concentré sur les quatre derniers matches. C'est mental, pas technique."

"C’est une guerre que nous avons besoin de mener à chaque journée"

Tous les voyants seraient donc au rouge avant de recevoir les Verts. Saint-Etienne est une des équipes les plus en forme du moment en Ligue 1 et s’est engagé dans un sprint final échevelé pour la Ligue des champions. Forcément, on se méfie sur le Rocher, "ils ne sont pas 4e pour rien" clame Jardim. Mais on refuse aussi de céder à la panique ou à la déprime et d’ajouter à la mauvaise passe. "Nous allons continuer avec la confiance et non pas la peur, appuie le technicien portugais. C’est une guerre que nous avons besoin de mener à chaque journée. Rien n’est fait et pour cela, nous travaillons tous les jours."
Cela tombe bien, l’effectif de Monaco ne manque pas de soldats. "L’équipe a besoin de faire preuve d’expérience durant cette période difficile. Subasic, Falcao, Adrien Silva ont leur rôle à jouer, confirme Kamil Glik, qui aurait aussi pu s’ajouter à sa liste. Ce sont des joueurs qui ont vécu ce genre de situations." A eux d’en tirer les leçons et de s’éviter un final au couteau. L’ASM a déjà suffisamment montré que les mauvaises passes pouvaient lui faire toucher le fond cette saison.
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