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Avec son mercato, le Stade Rennais peut saliver… sans oublier le passé

Glenn Ceillier

Mis à jour 14/09/2018 à 20:24 GMT+2

LIGUE 1 - Avec notamment Clément Grenier, Mbaye Niang et Hatem Ben Arfa pour conclure, le Stade Rennais retrouve la L1 avec ambition après la trêve internationale. Le club breton semble armé pour répondre aux attentes. Même si le passé est là pour rappeler qu'il ne faut pas toujours s'emballer après un été prometteur.

Hatem Ben Arfa pose avec son nouveau maillot

Crédit: Getty Images

Hatem Ben Arfa, Clément Grenier, Mbaye Niang ou encore Jordan Siebatcheu et Jakob Johansson. Le Stade Rennais vient de s'offrir un mercato alléchant. Voire excitant. Avec leur activité estivale, Olivier Letang et les dirigeants bretons ont ainsi déjà réussi un joli coup : faire rêver leurs supporters en leur offrant quelques jolis noms. Le plus dur est cependant à venir : il faut en récolter les fruits. Et ce n'est pas gagné. Il n'est en effet pas toujours évident de concrétiser son ambition mercantile sur les prés. Le Stade Rennais est d'ailleurs bien placé pour le savoir.

L’été 2000 comme garde-fou

Souvenez-vous de l'été 2000 ! Deux ans après la prise de contrôle de François Pinault, les Rouge et Noir avaient affolé les gazettes avec un mercato aussi surprenant qu'intrigant. A l'époque, le club breton avait cassé sa tirelire comme jamais. Si des défenseurs brésiliens étaient arrivés (Cesar du PSG et Vander), c'est en attaque que la folie était la plus déroutante. Mario Hector Turdo - recruté au Celta Vigo contre 12 millions d'euros -, avait débarqué avec le jeune Luis Fabiano - futur avant-centre du Brésil, faut-il le rappeler ? -. Surtout, le Stade Rennais s'était offert cet été là Severino Lucas, présenté alors que le nouveau prodige brésilien, pour plus de 20 millions !
Si Rennes a pris la 6e place à l'issue de la saison 2000-2001, le tout s'est ponctué par un joli échec. Aucun de ces paris ne parvenant vraiment à s'imposer en Ille et Vilaine. Un vrai traumatisme qui a marqué au fer rouge Pinault et le Stade Rennais pour des années. Au pays de la galette-saucisse, d'autres échecs (Fleurquin, Loeschbor et Ivanov en 2002, Moreira…) resteront dans l'histoire des mercatos rennais. Mais Rennes, souvent réfléchi ces dernières saisons, a aussi su avoir le nez creux à plusieurs reprises. Et c'est bien sous cet angle que le club espère voir ce mercato de l'été 2018.
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Clément Grenier et Dimitri Payet lors de Marseille - Stade Rennais / Ligue 1

Crédit: Getty Images

Quelques zones d’ombre…

Tout pousse pour le moment à l'optimisme. S'il ne cesse de s'activer pour transformer le club depuis son arrivée il y a moins d'un an, le président du Stade Rennais Olivier Létang est parvenu à réaliser un coup de maître avec ce mercato. Rennes a moins dépensé que l'été dernier marqué par les 17 millions d'euros déboursés pour faire venir Ismaïla Sarr. Mais l'a joué malin en saisissant les occasions et en réussissant à séduire des joueurs demandés. Les arrivées de Grenier et de Ben Arfa vont dans ce sens. Celles de Niang, Damien Da Silva ou Johansson aussi.
Il y a cependant des « mais ». Si Rennes va devoir jongler avec la fatigue liée à la Ligue Europa, ce mercato est aussi marqué du sceau des paris. Les doutes sont en effet légion sur l'état de forme de Ben Arfa, qui n'a pas joué pendant un an et demi mais pourrait reprendre la compétition ce vendredi contre Nice. Arrivé blessé, Jakob Johansson va aussi devoir retrouver son meilleur niveau. Et Mbaye Niang doit trouver une régularité apte à confirmer son talent. Enfin, Romain Del Castillo et Jordan Siebatcheu doivent encore démontrer leur capacité à s'imposer en L1. Cela fait beaucoup de zones d'ombre.
Qu'importe, le mercato rennais fait saliver. Les profils des recrues, le vécu de certains et leur talent intriguent. Sur le papier, les départs des de Wahbi Khazri, Joris Gnagnon ou Sanjic Prcic semblent même avoir été compensés de belle manière. Maintenant, il est l'heure de le démontrer sur les terrains. Avec cet effectif, Rennes ne peut se cacher : le club doit viser le Top 5 et l'Europe. Moins ressemblerait à un échec après ce mercato si séduisant. Or personne ne veut revivre l'expérience de l'année 2000 en Bretagne.
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