Bordeaux-OL (2-3) - Genesio : "Quand je vois les matches qu'on vient de faire…"

Il y a toujours un effet Genesio. La perspective d'une prolongation de contrat, qui semblait actée au soir de la victoire à Rennes (0-1) le 29 mars, avait plongé Lyon dans la crise. L'OL avait enchaîné trois revers consécutifs, face à Rennes en demi-finale de Coupe de France (2-3) puis contre Dijon (1-3) et Nantes (2-1) en championnat, dans un climat délétère. Depuis, l'entraîneur lyonnais a annoncé qu'il quitterait le club en fin de saison. Et comme par magie, les Gones se remettent à gagner. Après avoir battu Angers (2-1), ils ont conforté leur troisième place en s'imposant à Bordeaux (2-3).

Tout n'était pas parfait en Gironde. Lyon a encore affiché d'inquiétantes lacunes défensives. Ils ont aussi bénéficié d'une supériorité numérique après l'expulsion de Vukasin Jovanovic. La capacité de réaction des Gones, menés à la pause, est à souligner. Mais elle ne témoigne pas forcément d'un état d'esprit retrouvé. Plutôt d'un changement d'atmosphère salvateur. "Depuis que j'ai annoncé mon départ, le climat autour du club s'est assaini, a résumé Genesio au micro de Canal +. C'est regrettable parce que je pense que cela n'aurait pas dû se passer comme ça."

Genesio a avalé des couleuvres. C'est peu de le dire. Il a essuyé les critiques les plus virulentes des supporters de son propre club qui exigeaient sa démission. Il a vécu en direct le rétropédalage de son propre président concernant sa prolongation de contrat après la défaite face à Rennes (2-3). Il a pris une décision qui s'imposait pour le bien de son club. Pas pour le sien. "Je ne suis pas soulagé d'avoir fait cette annonce parce que j'aurais bien aimé continuer, a-t-il lâché au micro de BeIN Sports. Quand je vois les matches qu'on vient de faire, ça me confirme ce que je pensais."

Il restera cette pointe d'amertume chez Genesio. Elle ne concernera jamais son cas personnel. De ce climat délétère autour de son propre cas, il retiendra seulement que cela a plombé son équipe dans la quête de ses deux objectifs de fin de saison : la Coupe de France et la deuxième place du championnat. "L'environnement a été hostile de manière injuste car c'est un entraîneur qui fait du bon travail", a résumé Aulas. Il l'aura surtout fait avec loyauté. Jusqu'au bout.