Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ce PSG manque encore de pétrole, mais pas d'idées

Laurent Vergne

Mis à jour 26/08/2018 à 09:41 GMT+2

LIGUE 1 – Comme à Guingamp, le PSG s'est montré poussif face à Angers avant de prendre la mesure de son adversaire au fil du match. Les joueurs, dont beaucoup sortent du Mondial, ont besoin de temps pour digérer le travail effectué depuis la reprise. Du coup, la mécanique ne tourne pas encore à plein régime. Mais Thomas Tuchel, lui, n'hésite pas à tenter, à l'image de ce 3-4-3 testé contre le SCO.

PSG : Thomas Tuchel et Neymar

Crédit: Getty Images

Paris tâtonne, mais Paris gagne. Le champion de France a enquillé samedi face à Angers (3-1) une troisième victoire en trois matches. Le PSG a ce luxe. Même très imparfait, il possède une marge suffisante pour s'éviter des mauvaises surprises. Alors Thomas Tuchel en profite. Ce mois d'août, le technicien allemand l'utilise pour chercher la bonne formule. Face au SCO, il a innové, avec un 3-4-3 intrigant : Marquinhos au milieu de terrain aux côtés d'Adrien Rabiot, Angel Di Maria en piston gauche et Thomas Meunier à l'opposé et une défense à trois. Bilan ? Du bon... et du moins bon.
"C'est comme ça en ce moment, je teste plusieurs systèmes de jeu", a expliqué Tuchel après la rencontre. Faute d'avoir pu se servir de la préparation pour affiner ses plans stratégiques, il transforme presque ces premières rencontres officielles comme d'autres les matches amicaux. "Nous n'avons pas de temps pour tester, il n'y a pas de matches amicaux pour cela, rappelle-t-il. Je veux faire la connaissance de mes joueurs pendant les matches, en compétition."
picture

Tuchel : "Encore une première mi-temps difficile"

Trouver une place à chacun

Son objectif, parvenir à mettre chacun en valeur, notamment au plan offensif. Au-delà de l'incontournable trident Neymar - Mbappé - Cavani, le nouvel homme fort du banc parisien souhaite trouver le moyen d'impliquer Angel Di Maria. D'où ce rôle sur le flanc gauche samedi. Neymar, lui, a débuté en meneur axial, derrière Cavani et Mbappé. "Pour le moment, reprend Tuchel, c'est très important que j'aie 'Ney' sur le terrain avec les trois autres joueurs clés dans le secteur offensif, avec Angel, Kylian et Edi. Je veux trouver une position pour tous les joueurs. Il joue bien en numéro 10, mais il peut jouer à gauche aussi". Sous-entendu, rien n'est figé.
D'autant que ce système, très séduisant sur le papier, a mis le PSG en difficulté. La défense, rabotée, a pataugé à l'image de la nouvelle recrue Thilo Kehrer, pas loin d'être à la dérive et sortie à la pause par Tuchel. "Si on fait une erreur dans la structure, c'est ma responsabilité", a estimé ce dernier, endossant la responsabilité de cette première période chaotique même si, pour lui, tout n'était pas question d'organisation : "Après les dix, quinze premières minutes, nous avons perdu de l'intensité et de la vitesse dans nos passes. Nous avons perdu beaucoup de ballons simples et dans ces conditions, c'est très difficile de défendre."
Le tir a été rectifié après la pause avec un retour au 4-3-3 et, comme à Guingamp le week-end précédent, Paris a fini par dérouler et imposer son talent pour s'imposer finalement sans trop sourciller. "Le mérite qu'on a eu ce soir, c'est de les avoir un peu perturbés, plus qu'ils ne pouvaient l'imaginer avant la rencontre, souligne Stéphane Moulin, l'entraîneur angevin. Il fallait que ça dure un peu plus longtemps, ça n'a pas été le cas mais c'est plus lié à leur valeur à eux qu'à notre échec à nous".
picture

Thomas Tuchel, l'entraîneur du PSG.

Crédit: Getty Images

Meunier sur le 3-4-3 : "C'est le dispositif à utiliser pour le PSG"

Certains pourront s'étonner de voir le rouleau-compresseur parisien avoir besoin d'une mi-temps pour prendre la mesure d'adversaires comme Guingamp ou Angers. Mais, outre les considérations tactiques, les joueurs sont encore en mode diesel pour la plupart. "On n'a pas encore trouvé nos marques pour la plupart, juge Thomas Meunier. La préparation est assez intense, on travaille dur à l'entraînement, il faut le temps d'accumuler cette fatigue. On sent qu'on manque de fraîcheur, par moments, dans la construction, des petites passes qui n'aboutissent pas..."
Reste que le groupe semble adhérer pleinement aux préceptes de leur nouveau coach. Même ce 3-4-3 les a séduits. Meunier a même été franchement emballé et il plaide pour une pérennisation de cette option. "C'est le dispositif à utiliser pour le PSG, pour être encore plus intense, plus porté vers l'attaque que les années précédentes, prône le latéral international belge. Si on parvient dans les semaines qui viennent à garder ce système et à avoir des automatismes, ça peut vraiment faire mal." En résumé, ce PSG naissant version 2018-2019 manque encore de pétrole, mais pas d'idées.
Quant à Tuchel, Meunier est sous le charme : "Ça se passe très bien, c'est quelqu'un avec une vision super jeune, qui est très porté sur l'humain, c'est ce qui fait un vrai manager. La plupart des joueurs ici ont beaucoup d'expérience, le reste, c'est le feeling avec le coach, il faut que ce soit positif, et pour l'instant, ça se passe de façon merveilleuse." Bref, même avec ses imperfections, plutôt compréhensibles à cette période, Paris n'a presque que des raisons de sourire.
picture

Mbappé, Neymar et le PSG engrangent les victoires, malgré quelques balbutiements.

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité