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Holveck, nouveau président du Stade Rennais : "Un peu de pression, beaucoup de perspectives"

Martin Mosnier

Mis à jour 28/03/2020 à 17:02 GMT+1

LIGUE 1 - Nicolas Holveck a été intronisé en ce mois de mars président du Stade Rennais. L'ancien vice-président de Nancy prend en main, dans un contexte très particulier marqué par la crise que traverse le foot français, un club qui roule à merveille depuis deux ans.

Nicolas Holveck, nouveau président du Stade Rennais (au centre)

Crédit: Getty Images

Après avoir évoqué avec nous la crise qui secoue le football français, Nicolas Holveck, le tout nouveau président du Stade Rennais, nous a détaillé les contours de sa nouvelle fonction. Pourquoi est-il venu en Bretagne ? Quels sont ses chantiers prioritaires ? Réponse du nouveau patron du SRFC.
Votre début de mandat démarre dans des conditions difficiles. Vous êtes confiné à Monaco, loin de Rennes. Qu’est-ce que ça change au quotidien de passer de directeur général au rôle de président ?
N.H. : Ca ne change rien que je sois confiné ici, à Rennes ou à Tombouctou. Ça ne change rien. Pour être honnête, j’ai vécu cette expérience à Nancy, j’avais pratiquement le même rôle en tant que vice-président. La différence, on est numéro 1, pas numéro 2. Numéro 2, c’est plus confortable parce qu’on est force de proposition, on conseille, on soutient. Quand vous êtes numéro 1, c’est vous qui appuyez sur le bouton et devez prendre les décisions. C’est plus impactant, c’est plus compliqué et plus excitant aussi. Malgré tout, le vrai numéro 1, c’est la famille Pinault. Ce sont eux les vrais patrons, les propriétaires du club. Mon rôle, c’est de bien gérer leur club.
Rennes, ce n’est pas un fond d’investissement qui vient pour faire des plus-values autour de transfert
Qu’est-ce qui vous a convaincu de quitter Monaco pour Rennes ?
N.H. : Mon départ de Monaco était décidé avant que Rennes arrive. Ça n’avait aucun lien. J’envisageais autre chose que repartir dans un club, peu de projets m’intéressait. Le discours de l’actionnaire m’a vraiment convaincu. C’est un luxe de parler de football et de projet autour du foot, ce n’est pas un fond d’investissement qui vient pour faire des plus-values autour de transfert. C’est un actionnaire qui est là depuis plus de 20 ans, qui est ancré historiquement. Cela fait 23 ans que je suis dans le foot, j’ai vu le changement de gestion des clubs depuis 6 ou 7 ans, je ne critique certainement pas les directions prises aujourd’hui. Mais je me retrouve complètement dans la politique du Stade Rennais. C’est pour ça que je me suis laissé convaincre en une heure et demie par ces deux personnes extraordinaires. Après c’était à eux de me choisir.
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Julien Stephan, Hatem Ben Arfa et Francois Pinault avec la Coupe de France 2019

Crédit: Getty Images

Le Stade Rennais a longtemps eu l’image d’un club qui butait sur la dernière marche. Vous arrivez dans un club qui a énormément grandi en deux ans. Est-ce que ça met un peu de pression ?
N.H. : J’ai toujours eu une très bonne image du club. Rennes, c’est quatre finales de Coupe de France en dix ans. Chaque année, c’est 6e, 7e ou 8e. Une régularité importante quand on sait que Rennes est le 7e ou le 8e budget de France. Le club surperforme mais il a les moyens de surperformer avec notamment un excellent centre de formation. Depuis deux ans, Rennes a progressé grâce à Olivier Létang et tout ce qu’il a mis en place avec les équipes du Stade Rennais. Oui, ça met plus de pression mais ça donne beaucoup de perspectives aussi. Il faut qu’on puisse continuer à se battre pour ces places-là. Le centre de formation reste le cœur du réacteur à Rennes.
Il y a l'urgent et l'important. L'urgence, ce de se sauver tous économiquement
D’un point de vue organisationnel, il manque un directeur sportif au Stade Rennais. Est-ce votre mission prioritaire en cette période où le terrain est entre parenthèses ?
N.H. : J’ai appris quelque chose avec Vadim (ndlr : Vasilyev, ancien vice-président de Monaco) : il y a l’urgent et l’important. C’est important et essentiel de trouver un directeur technique pour qu’on puisse travailler en parfaite harmonie avec Julien Stéphan et que toutes les cases soient cochées. Mais l’urgence c’est de se sauver tous économiquement. Quand il y a une urgence, tout le reste est mis de côté. Toute mon énergie est concentrée à trouver les meilleures solutions pour que tous les salariés du Stade Rennais puissent continuer à travailler dans leur entreprise.
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Le Stade Rennais après sa victoire contre Nantes, 2019

Crédit: Getty Images

Florian Maurice est-il votre objectif prioritaire pour endosser le rôle de directeur sportif ?
N.H. : Il n’y a pas de nom ni de priorité. On ne va pas rejouer demain. Quand on aura plus de visibilité économique, on y pensera plus précisément.
Quel sera le périmètre de compétence du directeur technique ?
N.H. : Je travaille en équipe et on travaillera tous les trois très étroitement. Il aura son espace de compétence : le recrutement, l’accompagnement du coach au niveau de son groupe, de la réflexion technique.
Vous allez être confronté à un mercato où de nombreux joueurs risquent d’être convoités. Quelle est votre position dans le dossier Camavinga à l’heure actuelle ?
N.H. : De la même façon, ce n’est pas une priorité. Ce qui m’occupe l’esprit, c’est de s’en sortir et de jouer les dix matches qui nous restent. La saison prochaine, on ne sait pas quand elle va commencer. Pour l’ensemble des joueurs, on a la chance de pouvoir réaliser une place historique et de vivre une compétition incroyable l’an prochain. Ces dix matches peuvent changer beaucoup de choses et c’est seulement quand ils seront joués qu’on parlera de l’avenir. Ca changera beaucoup de choses dans l’esprit des joueurs. Le mercato va être compliqué, Rennes est un bon club avec un actionnaire fort et ambitieux : on n’est pas si mal que ça à Rennes.
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