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L’antisèche de Lyon-Marseille (4-2) : Cet OL a trop de talent pour continuer à le gâcher

Cyril Morin

Mis à jour 24/09/2018 à 10:04 GMT+2

LIGUE 1 - Vainqueur d’un OM aux limites défensives trop criantes, l’OL a bouclé sa semaine de tous les dangers avec une victoire XXL face à son rival le plus sérieux (4-2). De quoi lancer définitivement sa saison ? À une condition : ne pas retomber dans les mêmes pièges. Notre antisèche.

La joie des joueurs de Lyon contre l'OM.

Crédit: Getty Images

Le jeu : Des Lyonnais bien plus solides et frais

Ce fut d’abord une bataille de blocs resserrés. Mais la qualité lyonnaise, surtout au milieu, a fini par faire la différence. Dans un match ouvert mais sans multitude d’occasions, les deux Olympiques se sont d’abord évertués à bien défendre mais ont surtout exploité les errements défensifs de leurs adversaires en première période. Plus hauts et plus à l’aise en seconde période, les hommes de Bruno Genesio ont fini plus fort dans tous les secteurs de jeu et ont réussi là où l’OM a échoué : enflammer le match et convertir ses occasions.

Les joueurs : La douceur du duo Aouar-Ndombélé, le naufrage de Luiz Gustavo

Dans la lignée de la partition collective à City, Houssem Aouar et surtout Tanguy Ndombélé ont rayonné dans le onze lyonnais par leur finesse technique et leur intelligence tactique. Auteur d’un doublé précieux, Bertrand Traoré a répondu du tac-au-tac à la bonne prestation de Cornet en Angleterre en étant dans tous bons coups. Seule ombre au tableau : le match fantomatique de Memphis Depay, auteur du raté de la soirée.
Côté marseillais, difficile de ressortir des satisfactions même si Payet a encore été au-dessus techniquement. Malgré son but, Florian Thauvin est resté discret. Kevin Strootman n’a pas fait beaucoup mieux et a même concédé un penalty. Mais c’est surtout derrière que l’OM a pris l’eau. Jordan Amavi a vécu un enfer face à Traoré, Duje Caleta-Car a toujours été en retard et a même eu le droit à son carton rouge tandis que Luiz Gustavo a sombré comme rarement dans ce poste qui n’est pas le sien. Cela commence à se voir…
Jordan Amavi et Luiz Gustavo ont vécu un calvaire face à l'OL

Le facteur X : L’efficacité lyonnaise

Il y a eu le raté immense de Depay, certes. Mais si l’OL s’est facilité la tâche, c’est aussi parce que son efficacité a été effrayante. Avec 5 tirs cadrés, les hommes de Bruno Genesio ont trouvé les filets à quatre reprises. Ça aide, forcément.

La stat : 7/60

Depuis la saison 2011-2012, face au PSG, l’OL et Monaco, l’OM n’a glané que 7 points sur 60 à l’extérieur (une seule victoire et quatre nuls en vingt matches). Ne cherchez plus les raisons des échecs relatifs de Marseille ces dernières saisons en L1. Face aux gros, c’est encore et toujours la même histoire.

Le tweet qui célèbre l’automne

La décla : Rudi Garcia, entraîneur de l’OM

La meilleure équipe a gagné et nous avons commis trop d'erreurs défensives pour espérer l'emporter. La première période a été bonne et il était logique d'être sur un score de parité à la pause. Après la mi-temps, c'était assez catastrophique. Il y a eu trop de largesses face à des joueurs de ce talent.

La question : Cette semaine change-t-elle quelque chose pour l’OL ?

Répondre "non" ne serait pas raisonnable. Après son exploit sur la pelouse de Manchester City (1-2), l’OL a redressé la barre en championnat en mettant un coup au passage sur la caboche de son ennemi préféré. Difficile de ne pas y voir le vrai tournant de la saison lyonnaise. Et de deviner derrière les traits lyonnais, le dauphin le plus probable du PSG.
Pour autant, attention à ne pas tomber dans la facilité. L’OL a toujours répondu présent dans les chocs ces dernières années. Toujours. Son investissement dans les matches incandescents en fait l’une des équipes les plus à même d’élever son niveau en flèche sur 90 minutes. Le problème, c’est que la chute sur les 90 suivantes est souvent vertigineuse.
Face à des équipes ouvertes et joueuses, cet OL made in Genesio est redoutable par sa capacité à piquer en contre. Mais, face aux formations plus modestes, organisées en bloc bas, Lyon galère encore et toujours. Genesio n’a pas encore trouvé la clé. C’est pourtant là que se situe la destinée de son équipe cette saison. Trouver le liant collectif à même de faire sauter les verrous les plus cadenassés. S’ils trouvent la solution, un horizon radieux s’ouvre à eux. Car le talent est présent. Il ne demande plus qu’à s’exprimer régulièrement.
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