Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Leonardo et son art essentiel de sentir les bons coups

Glenn Ceillier

Mis à jour 15/06/2019 à 12:31 GMT+2

LIGUE 1 - Rarement un directeur sportif n'aura été aussi attendu que Leonardo, qui revient à Paris. Le sens de communication du Brésilien, pionnier du PSG version qatari en 2011, peut aider le projet parisien à se remettre sur les bons rails. Mais il devra aussi faire parler son sens des bonnes affaires pour sortir Paris des griffes du fair-play financier, une nouvelle donne pour lui.

Leonardo, alors directeur sportif du Milan (28 avril 2019)

Crédit: Getty Images

Il est attendu comme le messie. Il n'est d'ailleurs pas courant de voir autant d'enthousiasme pour l'arrivée d'un directeur du secteur sportif. Mais voilà, le retour de Leonardo fait saliver nombre de supporters parisiens. Il faut dire que le Brésilien a marqué le PSG de son empreinte. C'est lui qui a posé les vraies premières pierres de cette équipe parisienne version QSI lors de son passage de 2011 à 2013. Surtout, il peut changer beaucoup de choses après l'épisode Antero Henrique.
Bon communicant, l'ex-milieu de terrain parisien (saison 1996/97) va pouvoir aider à apaiser certaines tensions entre les différents clans du vestiaire. Ou encore permettre à Thomas Tuchel de se concentrer sur le sportif. Par son aura ou encore sa vision du club, il peut aussi contribuer à redorer l'image de l'institution PSG. Mais une des clefs de sa nouvelle expérience parisienne sera aussi sa capacité à faire évoluer l'effectif malgré les limites du fair-play financier.
picture

Leonardo

Crédit: Getty Images

Un contexte complétement différent

Pour son retour à Paris, Leonardo n'a plus les mêmes contraintes. Entre 2011 et 2013, il a pu s'activer lors des mercatos, sans vraiment s'inquiéter de la balance des transferts. Il va retrouver le PSG dans un tout autre contexte. Déjà, le marché a explosé depuis quelques mercatos, avec des sommes qui donnent le tournis. Ça, il a pu s'en rendre compte avec l'AC Milan. Mais surtout, Paris doit aujourd'hui réfléchir à chaque euro investi pour ne pas être sanctionné par le gendarme financier de l'UEFA.
Alors bien sûr, le champion de France, qui doit déjà trouver 30 millions d'euros avant le 30 juin, a des moyens. L'enveloppe serait de 120 millions d'euros pour cet été, en plus d'éventuelles ventes. Mais étant donné le marché, Leonardo va devoir faire parler son art de sentir les bons coups. Face à la forte concurrence et pour rester dans les clous du fair-play financier, le PSG ne peut en effet pas se permettre plusieurs folies du niveau d'un Matthijs De Ligt par exemple. Il va aussi falloir être malin pour trouver des solutions aptes à renforcer cet effectif parisien sans dépenser à tout va.
picture

Leonardo

Crédit: Panoramic

Des transferts références au PSG et à Milan

Une mission qui n'est pas si évidente que cela. Il peut ainsi être plus facile de partir de zéro que de bonifier un onze déjà bien armé. Mais cela tombe bien : Leonardo a déjà démontré sa capacité à dénicher des bonnes affaires. A Paris notamment. Marco Verratti, débusqué à Pescara pour 12 millions d'euros, est arrivé sous sa coupe. Il est aussi à l'origine de la venue de Marquinhos, arraché à la Roma pour 31 millions d'euros. Des affaires en or quand on regarde leurs parcours depuis.
Le Brésilien a également construit sa réputation de dénicheur de talents ailleurs. A l'AC Milan, il a réussi quelques jolis coups l'année dernière. Krzysztof Piątek, achété cet hiver au Genoa 35 millions, et Lucas Paqueta, la pépite brésilienne récupérée contre 35 millions d'euros à Flamengo, rentrent clairement dans la catégorie des belles opérations made in "Leo". Et son premier passage comme dirigeant rossonero est marqué par quelques coups retentissants. Le jeune Kaka qui découvre l'Europe à Milan en 2003, c'est son réseau. Pato en 2008 aussi. Et Thiago Silva également. Que des perles pour Milan.
Son flair n'est plus à démontrer. Tout comme la qualité de ses réseaux au Brésil et en Italie. Le PSG espère bien en profiter encore une fois. Histoire de grandir encore en Europe. Une ambition que "Leo" avait déjà lors de sa première ère parisienne. "On a créé une équipe pour jouer plus l'Europe que le championnat",avait-il lancé un jour après un revers à Reims en 2013 lors d’une sortie qui avait fait du bruit mais qui en disait long. Cette construction, il l’avait réalisée en frappant fort sur le marché tout en faisant parler son sens des bonnes affaires. Un mélange qui sera encore essentiel à ce PSG.
picture

Nasser El-Khelaïfi, Marco Verratti, Leonardo, 2012

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité