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Ligue 1 - OM - Bordeaux, le choc de la déprime

Louis Pillot

Mis à jour 05/02/2019 à 17:31 GMT+1

LIGUE 1 - D’habitude, un match entre l’OM et Bordeaux suscite l’attente. Mais pour celui de ce soir (19h00), au Vélodrome, c’est tout le contraire. Car les deux équipes, engluées dans le ventre mou du championnat et dans une sinistrose persistante, sont plus proches de provoquer l’indifférence.

Lucas Ocampos lors d'OM - Limassol

Crédit: Getty Images

Il fut un temps où les matches entre l’Olympique de Marseille et les Girondins de Bordeaux provoquaient une attente électrique, si particulière, propre aux grands chocs du championnat. Cela, c’était avant. Car le match en retard de la 18e journée, disputé ce mardi soir (19h) dans un Vélodrome privé de supporters, ne suscite lui pas grand-chose. À l’exception d’une sinistrose, commune aux deux clubs et à leurs supporters.
Le contexte parle de lui-même. L’OM, 10e du championnat à 12 points du podium et éliminé de toutes les compétitions nationales et européennes, reçoit Bordeaux, 12e à 10 points de la place de barragiste et également hors concours partout ailleurs. Cette rencontre, a priori sans enjeu, se disputera dans un Vélodrome sanctionné d’un huis clos suite aux incidents survenus durant le match contre Lille, et en pleine semaine, à un horaire inhabituel. Cet OM-Bordeaux a donc tout l’air d’une affiche quelconque, entre deux clubs qui risquent de le devenir.

Plus rien à jouer

Englués dans le ventre mou de la L1, Olympiens et Girondins n’ont, déjà, plus rien à jouer. Tout juste reste-t-il l’espoir d’accrocher la Ligue Europa, et espérer ne pas réitérer les piètres campagnes de cette saison. Pour cela, il faudra du changement, dans des équipes qui tournent au ralenti. L’OM a déjà perdu neuf fois cette saison en L1, dont trois fois lors des quatre dernières rencontres. Bordeaux ne va pas beaucoup mieux, ayant perdu deux fois lors des deux dernières matches. Et le mercato d’hiver n’a pas suscité d’espoirs fous, d’un côté comme de l’autre.
Certes, l’arrivée de Mario Balotelli promet quelques feux d’artifices aux alentours du Vélodrome. Mais difficile de les imaginer autrement qu’intermittents. D’accord, les Girondins ont recruté "à la Monaco" avec Maja (Sunderland), Bellanova (Milan AC) ou Adli (PSG). Mais dans le même temps, le projet de l’ASM a montré toutes ses limites. De toute façon, tout ce beau monde ne risque pas de faire le spectacle mardi : le match se disputant en retard, les recrues ne seront pas qualifiées. Il faudra faire avec les mêmes.
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Mario Balotelli n'est pas qualifié pour affronter Bordeaux

Crédit: Getty Images

Statisme et méthode Coué

Le statisme, les supporters des deux équipes y sont de toute manière habitués. Surtout à l’OM. Il n’y a qu’à voir les "twittos" marseillais, d’ordinaire si bavards, partager désormais plus ou moins poétiquement leur spleen. Au Vélodrome, on n’attend même plus d’électrochoc : le renvoi de Rudi Garcia, espéré par certains pour repartir de l’avant, n’est pas à l’ordre du jour. "La durée moyenne d’un coach sur le banc depuis 2000, c’est neuf mois et demi. Donc s’il y a des choses à changer, c’est peut-être aussi ça", disait le président Jacques-Henri Eyraud la semaine passée. Alors, on se résigne à patienter pour que l’OM s’échappe de la médiocrité dans laquelle il est enfermé.
En attendant que l’orage passe, il faut se rassurer. Bordelais et Marseillais l’ont bien compris. D’où l’utilisation des mêmes artifices éculés de communication. "Il faudra se relever comme après chaque échec, faire preuve de caractère (...) puis rebondir. Ça fait partie du sport, du foot et de la vie d'un sportif de prendre des gifles et de se relever", disait Benoît Costil après l’échec en demi-finale de Coupe de la Ligue face à Strasbourg (3-2). "On a besoin de s'écouter et de s'améliorer, c'est tout. Il faut rester ensemble. (...) C'est la vie, c'est le foot", philosophait de son côté Luiz Gustavo après la défaite à Reims (2-1). Caractère, unité, travail : la recette est toute trouvée. Mais n’a pas encore porté ses fruits.
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Pablo et Benoît Costil (Girondins de Bordeaux)

Crédit: Getty Images

Quitte à ne plus rien jouer, il faudrait alors, pour se sortir de la sinistrose ambiante, faire le spectacle mardi. Mais les deux équipes n’en sont plus spécialistes : l’OM n’a plus inscrit deux buts dans un seul match depuis le 5 décembre dernier contre Nantes (défaite 3-2), et Bordeaux cumule sept 1-0 sur ses dix dernières rencontres. Lors des dernières confrontations en Ligue 1 entre les deux clubs, aucune équipe n’a d’ailleurs marqué plus d’une fois depuis novembre 2014 (victoire 3-1 de l’OM). Ajoutez à cela l’absence de nombreux cadres, surtout côté marseillais (Thauvin, Payet, Strootman), et cet OM-Bordeaux aura désormais tout d’un match terriblement déprimant. Mais, après tout, on ne sait jamais...
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