Ligue 1 - Pour Monaco, le maintien miracle ou la relégation humiliante

Monaco est sur un fil. Et sa défaite à Nîmes (1-0) a rappelé que l'ASM pouvait encore tomber du mauvais côté. Depuis sa victoire à Lille, le 15 mars dernier, qui avait d'ailleurs dissipé quelques gros doutes sur sa capacité à se maintenir, l'ASM n'avance presque plus. En tout cas, elle progresse beaucoup moins vite que ses deux poursuivants, Caen et Dijon.

Après 36 journées de championnat, le club de la Principauté n'avait jamais, dans toute son histoire, cumulé moins de points qu'il n'en a aujourd'hui, à savoir 33. Pourtant, il n'est toujours pas retombé dans la zone rouge qu'il avait quittée au soir de la 25e journée de Ligue 1. Et cela ne tient qu'à sa différence de buts.

Paradoxalement, pour Leonardo Jardim, il n'est donc toujours pas temps de s'inquiéter. "Il n'y a pas le feu, a assuré le coach monégasque, après la défaite aux Costières. Nous continuons à croire en notre maintien. C'est tout du moins l'objectif."

L'ASM a pourtant bien des raisons de tirer la sonnette d'alarme. D'abord parce qu'en 2011, année de sa descente en Ligue 2, elle avait amassé 44 points. Dans le meilleur des cas, elle bouclera donc l'exercice avec 5 unités de moins que ce total, qui constitue toujours un record en L1 pour une équipe reléguée.

L'autre inquiétude concerne le terrain. Désormais, le club du Rocher ne peut plus compter sur la qualité intrinsèque de son groupe pour rester parmi l'élite. La victoire pleine d'envie de Caen devant Reims (3-2) et celle arrachée par Dijon devant Strasbourg (2-1) dans le temps additionnel l'ont démontré.

"Il ne faut pas oublier que Monaco a des atouts et est très bon techniquement", a tout de même susurré Bernard Blaquart après le match. Certes, mais l'entité princière "n'a peut-être pas un effectif qui a les qualités mentales pour jouer le maintien", a précisé Jardim. Gelson Martins, Radamel Falcao ou Adrien Silva sont des joueurs "du niveau Ligue des champions", comme n'ont cessé de le répéter les équipes qui ont croisé l'ASM ces dernières semaines.

Mais ont-ils les ressources dont le club a besoin à l'instant T, alors qu'ils n'ont jamais été confrontés à la situation d'un club qui ne compte que deux petits points d'avance sur le 19e ? "On a manqué d'impact et d'intensité, a encore souligné Jardim. Il y a encore deux matches pour sauver notre saison. Rien n'est fini. Il faut faire le job." Encore faut-il savoir comment.