Ligue 1 : Stanley N'Soki, une roue de secours très convoitée

Peu après la pause face à Caen dimanche dernier, Stanley N'Soki, qui n'avait sans doute pas la tête à ça, a vécu un moment particulier : il avait déjà joué deux fois plus que sur l'ensemble de la saison dernière. Le Francilien s'était contenté de 25 minutes de jeu, déjà contre Caen à la fin décembre. Avec les 90 minutes contre Monaco lors du Trophée des Champions et face à Caen, N'Soki est l'un des rares joueurs de Thomas Tuchel, avec Buffon, Rabiot, Nkunku et Dagba à avoir disputé l'intégralité des deux matches officiels du PSG cette saison.

Pas un hasard puisque le PSG a vendu l'un de ses deux latéral gauche de métier, Yuri Berchiche. L'autre, en l'occurrence Layvin Kurzawa, est toujours blessé au dos alors qu'une recrue attendue n'est toujours pas arrivée. Et voilà comment Stanley N'Soki se retrouve propulsé sur le devant de la scène.

Et pour le moment, Stanley N'Soki, impeccable lors de ses deux prestations et même auteur de deux passes décisives contre Monaco, répond parfaitement aux attentes de Tuchel. A la question de savoir s'il pouvait désormais faire confiance à son gaucher mais aussi à Colin Dagba, Tuchel a hésité. "Oui et non, a-t-il rétorqué. Oui parce que les deux sont une surprise, une bonne surprise. Les deux ont été magnifiques. Colin a joué à un top niveau à chaque match qu'il a fait, il est très humble, il fait des entraînements de top niveau et c'est maintenant une possibilité, vraiment. Pour Stanley, c'est différent parce que c'est normalement un défenseur central. Il joue à gauche avec nous et il fait ça très bien dans ce nouveau rôle, avec une bonne mentalité."

Mais à Paris, Stanley N'Soki se trouve dans une position délicate. Le club cherche un latéral gauche pur pour concurrencer Kurzawa - on parle du Brésilien Wendell notamment - et dans l'axe l'arrivée de Thilo Kehrer a bouché son horizon puisqu'ils sont désormais quatre devant lui (Thiago Silva, Marquinhos, Kimpembe et Kehrer). "Ce ne serait pas juste de dire, même si ces jeunes joueurs voudraient l'entendre, 'ok, c'est bon, tu peux jouer avec nous maintenant.' Cela ne se passe pas comme ça", a tempéré Tuchel. Une situation qui a aiguisé l'appétit de quelques clubs européens, dont Newcastle qui aurait fait une offre, repoussée par Paris, lors du dernier jour du mercato anglais mais aussi… l'Olympique de Marseille. Les dirigeants olympiens ont flairé le bon coup pour un jeune qui entre dans sa dernière année de contrat stagiaire et qui, comme Rabiot, n'a pas encore prolongé.

N'Soki peut-il se transformer en un symbole pour les dirigeants du PSG au même titre qu'Adrien Rabiot ? Pour le moment, Paris a refusé l'offre de Newcastle et en aurait fait de même pour la première approche marseillaise. Vendre une pépite au rival olympien pourrait être mal perçu. Tout comme la cession d'un jeune, né en région parisienne qui plus est, formé au club. En cas de vente, Paris voudrait inclure un pourcentage significatif à la revente. De quoi assurer ses arrières si N'Soki venait à exploser dans le futur.

Pour le joueur, reste à faire un choix entre une possible trajectoire à la Presnel Kimpembe, Christopher N'Kunku ou Adrien Rabiot ou un départ comme Mamadou Doucouré (Mönchengladbach), Mahamadou Dembélé (Salzbourg), ou Dan Axel Zagadou (Dortmund).