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Monaco, les montagnes russes comme philosophie de la décennie

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/05/2019 à 15:29 GMT+2

LIGUE 1 - Dix-septième de Ligue 1 avant la 37e journée, l’AS Monaco est en danger quant à son maintien dans l’élite la saison prochaine. Un comble pour un club champion de France il y a encore deux saisons. Mais depuis une décennie, le club du Rocher a joué aux montagnes russes, entre hauts extraordinaires et bas dramatiques pour une équipe de ce niveau.

Thierry Henry

Crédit: Getty Images

"Je suis resté à peine trois semaines mais la seule chose que je peux dire, c’est que c’est vraiment une année sans. Il y a eu trois ou quatre matches où l’équipe n’a vraiment pas eu de chance. […] Et parfois, il y a des saisons où tout se passe mal. C’est le cas à Monaco cette année". Les mots sont de Franck Passi, adjoint de courte durée de Thierry Henry entre décembre 2018 et janvier 2019. Et ils disent beaucoup.
Des saisons où tout se passe mal, Monaco en a connu peu ces dernières années. Mais, en élargissant sur la dernière décennie, l’ASM a aimé jouer à quitte ou double : des moments forts fantastiques mais des gros temps faibles gênants pour un club de cette envergure.
28 mai 2011. La fin d’une série de 34 ans. Après trois décennies comme membre incontournable de l’élite, l’AS Monaco est reléguée en L2 au terme de la dernière journée après sa défaite face à Lyon (0-2). Les hommes de Laurent Banide mettent donc fin à une présence ininterrompue des Monégasques dans l’élite depuis la saison 1977-78 mais ouvrent surtout la voie à une décennie de vraies montagnes russes.
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Pourquoi Monaco peut craindre le pire

La Ligue 2 puis la révolution

Entre septembre 2010 et mai 2019 : Monaco a tout vécu. D’abord les affres d’une descente pour un club déjà champion de France à sept reprises à l’époque. Laurent Banide puis Marco Simone ne parviennent pas à redresser le géant de la Principauté qui stagne en L2. Puis vient la révolution.
Le 23 décembre 2011, Dmitri Rybolovlev et ses millions entrent en scène. Le Russe laisse sa chance six mois à l’Italien sur le banc avant d’en nommer un autre, Claudio Ranieri pour débuter la saison 2012-2013. Lucas Ocampos, encore aujourd’hui plus gros transfert de l’histoire de la deuxième division (11 millions d’euros), Andrea Raggi ou Jakob Poulsen débarquent pour porter Monaco vers le sacre en L2 en 2012-2013.
La suite ? Une régularité assez bluffante avec une présence continue sur le podium de L1 :
  • 2013-14 : 2e de L1
  • 2014-15 : 3e de L1
  • 2015-16 : 3e de L1
  • 2016-17 : 1er de L1
  • 2017-18 : 2e de L1

2017, le sommet puis la rechute

Qui dit podium dit Europe. Et, force est de constater que, sur la période, aucune équipe française n’a fait mieux que Monaco en Ligue des champions. Son quart de finale surprise de 2015, sous l’impulsion de Leonardo Jardim, nommé en 2014, a permis au club du Rocher d’engager un cercle vertueux avec certains joueurs revendus aux prix forts et des remplaçants à fort potentiel.
Et puis, vient le miracle de 2017. Miracle car face à l’ogre PSG, l’ASM réussit une saison prodigieuse apportant au club de la Principauté un nouveau titre de champion mais également une demi-finale de Ligue des champions surprise mais terriblement méritée. Le début de la rechute.
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Monaco, champion de France 2016-2017

Crédit: Getty Images

Passé maître dans l’art du trading, Monaco revend à tout-va, quitte à sacrifier son équilibre sportif. Une première salve de joueurs primordiaux quitte le club à l’été 2017 mais tout n’est pas perdu puisque l’ASM sauve sa deuxième place devant l’OL. L’été suivant, c’est l’exode et de nombreux paris avec pas moins de onze arrivées majeures.
Des paris quasiment tous perdus à l’image d’un Aleksandr Golovin complètement perdu sur le terrain. L’ASM pique sa crise et licencie un Leonardo Jardim qui avait pourtant averti en début de saison sur les risques de vivre une saison cauchemar. Dix-septième de L1, Monaco confie son destin à un novice loin d’être inconnu : Thierry Henry. Trois mois et demi après, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus est mis à pied et Jardim rappelé. Du grand n’importe quoi.
Une relégation, un titre de champion, des podiums à la pelle, six entraîneurs différents et une demie de Ligue des champions : voilà le parcours sinusoïdal de l’ASM depuis 2010. Les montagnes russes comme philosophie en somme. Pour le meilleur et pour le pire.
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