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OL - Ferland Mendy et le PSG, une histoire compliquée

Cyril Morin

Mis à jour 03/02/2019 à 15:00 GMT+1

LIGUE 1 - Formé au PSG avant de finalement grandir ailleurs, Ferland Mendy n’a pas réussi à percer au sein du club de la capitale. Devenu incontournable avec l’OL en empruntant une voie détournée, le latéral gauche retrouve son club formateur dans la peau d’un potentiel titulaire chez les champions de France.

Ferland Mendy

Crédit: Getty Images

Au moment de regarder dans le rétro de sa (jeune) carrière, Ferland Mendy doit arborer un large sourire. Celui dont les supporters de l’OL se sont désormais habitués. Car le latéral gauche sait d’où il vient. Mais surtout par où il a dû passer pour se frayer une place au plus haut niveau. Pour lui, ce fut voie détournée et entrée par la petite porte.
Né dans les Yvelines, le petit Ferland est un gamin comme il en existe beaucoup. Doué avec un ballon et assez mordu pour y croire. En 2004, à 9 ans, il intègre les équipes jeunes du PSG. En 2008, c’est le centre de formation et les rêves qui vont avec. Mendy n’a que 13 ans. L’avenir devant lui, en somme. Mais tout s’obscurcit.
J’ai cru que j’en avais fini avec le foot
En 2009, à ses 14 ans, il prend une claque. Une arthrite à la hanche lui promet la fin de carrière avant même qu’elle ne commence. "C’est quelque chose dont je ne parle jamais, expliquait-il au site officiel de l’OL l’an passé. C’était une étape de ma vie qui a été très dure. J’ai eu la chance d’avoir énormément de soutien de la part de mon entourage. À un moment, j’ai cru que j’en avais terminé avec le foot. Les médecins m’ont dit que c’était fini pour moi et j’ai pensé ne plus jamais y rejouer".
Mais Mendy s’accroche. Après un an d’arrêt, dont six mois à l’hôpital Necker, il revient plus déterminé que jamais. Lui l’attaquant qui peut aussi jouer ailier recule pour se stabiliser au poste d’arrière gauche avec la promotion 1995 aux côtés de Presnel Kimpembe, concurrent au poste de latéral gauche, Hervin Ogenda ou Kingsley Coman, nés en 1996 mais souvent surclassés. Mais le jeune gaucher ne devient pas une évidence pour son club formateur.
"Le PSG n’a jamais vraiment cru en lui. En préformation, il dormait chez lui tous les soirs alors que d’autres gamins étaient hébergés au centre, expliquait Yves Gergaud, son ancien entraîneur en jeunes au Parisien l’an passé. Après sa blessure, le PSG n’était pas convaincu non plus. Il jouait en 17 ans B ou C".
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Ferland Mendy (OL) contre Saint-Etienne

Crédit: Getty Images

De Mantes la Jolie à l’équipe de France

Alors, Mendy prend son courage à deux mains. En 2012, il décide de quitter Paris. Retour en banlieue à Mantes-la-Jolie au FC Mantois. Une petite saison où ses fulgurances dans le couloir gauche attirent vite les convoitises. C’est Le Havre qui récupère le garçon. Deux ans plus tard, Mendy signe enfin son premier contrat pro, non sans avoir fait mijoter ses dirigeants à l’époque. Sa véritable chance vient d’un mercato raté par le Havre. Alors que Bob Bradley, coach américain de l’époque, réclame un nouvel arrière-gauche et ne compte pas sur le turbulent garçon, ses dirigeants ne parviennent pas à trouver l’oiseau rare.
Mendy débute donc la saison 2016-2017 dans la peau de titulaire. À 21 ans, il saisit sa chance au point de devenir incontournable (35 matches de L2, 2 buts et 5 passes). Lyon saute sur l’occasion pour cinq millions d’euros. Une bouchée de pain au regard de son apport au groupe lyonnais. Depuis l’excellente saison d’Henri Bedimo en 2013-2014, personne n’avait autant apporté à ce poste à l’OL.
Cette saison, c’est lui le Lyonnais le plus régulier de l’effectif avec Anthony Lopes. Hyperactif, contre-attaquant magnifique et très facile techniquement, Mendy est désormais l’une des références françaises au poste. Sa première sélection réussie face à l’Uruguay (1-0) a fini de convaincre les derniers sceptiques.
Dimanche, face au PSG, Mendy voudra-t-il exorciser son passé parisien ? Absolument pas à l’écouter. "Il n’y a pas de sentiment de revanche vis-à-vis du PSG, a-t-il expliqué dans les colonnes de France Football. Au PSG, ils ont été chouettes avec moi. Après un an sans jouer à cause de ma blessure, ils m’ont dit de revenir alors que j’étais zéro, que je ne savais plus jouer au foot". A priori, il a retrouvé le niveau. Tellement qu’à l’heure où Juan Bernat ou Laywin Kurzawa sont les seules options au poste de latéral gauche à Paris, il ne dénoterait pas dans le paysage. Il aurait même pu en être un élément incontournable.
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Ferland Mendy (France) au duel avec Edinson Cavani (Uruguay)

Crédit: AFP

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