Strasbourg - Marseille (1-1) - Pour l'OM et Rami, "vivement que ça se termine"

C'est une saison sans queue ni tête. Un coup oui, un coup non. Quelques hauts, beaucoup de bas et une lente agonie pour finir. Marseille n'a jamais vraiment maîtrisé les événements depuis août. Les Phocéens s'étaient mis à y croire de nouveau entre la fin de l'hiver et le début du printemps, quand les autres n'avançaient plus. L'espoir fait vivre, dit-on, mais celui de jouer l'Europe l'an prochain est sans doute mort et enterré du côté de la Meinau. Un nul comme un symbole. Marseille a dominé avant de craquer sur un penalty, où les Alsaciens ont d'abord profité d'une énorme boulette d'Adil Rami puis de la passivité de la défense adverse. 1-1, rideau.

"Ça fait chier, en plus, on sort un match plutôt correct", a constaté un Rami qui n'a pas fui ses responsabilités devant les micros. "On a la poisse jusqu'au bout. Sur le penalty, je pense que je suis impatient. Il me manque du rythme et des automatismes. Je fais encore cette petite erreur qui provoque le penalty. C'est embêtant, car en plus Steve (Mandanda) l'arrête et on est noir parce qu'on suit, on est là, dans la surface, mais ça tombe dans un premier temps sur un joueur de Strasbourg, puis encore un autre." "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous", écrivait Paul Eluard. Celui de l'OM avec l'Europe est reporté. Pour une saison au moins.

L'ASSE est à quatre points, avec un match en plus à jouer, et Marseille ne pourra engranger au maximum que 9 points d'ici ma fin de la saison. Il faudrait une multiplication de miracles pour que Marseille entrevoie la Ligue Europa. "C'est comme ça, vivement que cette saison se termine", a lâché le défenseur de l'OM dans un cri du coeur. "Ça va être très difficile, ça l'était depuis longtemps, mais je ne pense pas qu'on perd l'Europe ce soir. C'est dur à accepter. On est l'Olympique de Marseille, on se doit de jouer les premières places... on est loin, loin de tout ça."

Les Marseillais ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Vendredi, ils ont mené, grâce à Germain, ils ont dominé avant de donner le bâton pour se faire battre. "On s'est mis une balle dans le pied ce soir", a constaté un Valère Germain un brin fataliste. "On a fait un match plutôt cohérent même si ce n'était pas un grand OM. On a concédé peu d'occasions. On aurait dû, je pense, mener 2-0 mais ça n'a pas tourné en notre faveur. C'est un peu à l'image de la saison, c'est compliqué." Très compliqué d'autant que c'est Lyon qui viendra défier Marseille la semaine prochaine. La dernière des dernières chances ? Il est sans doute déjà trop tard… Alors oui pour l'OM, comme le dit si bien Rami, "vivement que ça se termine".