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Balmont : "Il y a un décalage avec les jeunes... leur entourage les voit trop beaux trop vite"

ParAFP

Mis à jour 23/05/2020 à 16:25 GMT+2

LIGUE 1 - Fier d'avoir laissé une "petite trace" dans le foot français, Florent Balmont a tiré sa révérence "au bon moment", à 40 ans dont dix-huit sur les prés de Ligue 1. Il part sans "ras-le-bol" mais avec un regard critique sur l'évolution de sa discipline, et notamment sur la nouvelle génération.

Florent Balmont

Crédit: Getty Images

Il aurait sûrement préféré tirer sa révérence autrement. Mais à 40 ans et après 513 matches disputés dans l'élite (et 615 matches professionnels au total), le doyen de Dijon a refermé sa riche carrière, ponctuée notamment d'un titre de champion de France avec Lille en 2011, à l'issue d'une dernière saison tronquée par la crise du coronavirus. Après avoir annoncé officiellement sa retraite sur les réseaux sociaux le 30 avril dernier, Florent Balmont est revenu sur OLTV, la chaîne de l'Olympique Lyonnais, son club de formation, sur son parcours. En dix-huit ans, il a pu voir défiler deux générations de joueurs et évoluer les mentalités. Sur la fin, certains de ses adversaires ou partenaires auraient pu être ses fils.
"Les jeunes ont encore plus besoin de soutien, d'encouragements. Avant, il fallait tout le temps prouver pour être considéré vraiment comme un joueur de Ligue 1 alors que désormais, après dix matches en élite, on est un top joueur qui va être transféré", a-t-il ainsi constaté, regrettant ce changement dans les mentalités. "Il y a un décalage, même si ça c'est toujours bien passé avec les jeunes partout où je suis passé. Il n'y a plus la culture du rangement du matériel à l'issue des entraînements par exemple. Leur entourage les voit peut-être un peu trop beau trop vite, sans parler du danger des réseaux sociaux", a-t-il ajouté.
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L1 - 5 choses à retenir de la carrière de Florent Balmont

"C'est une chance d'avoir pu décider du moment pour arrêter"

Passé par Lyon (2002-2003, 2004), Toulouse (2003-2004), Nice (2004-2008), Lille (2008-2016) et enfin Dijon (2016-2020) Balmont est devenu au fil des ans une figure marquante du championnat de France, le petit milieu rugueux en est le 13e joueur le plus capé. "J'ai été surpris de tous ces messages de sympathie et de respect qui m'ont beaucoup touché et démontrent que je laisse ma petite trace dans le football. Ce n'est que du bonheur", a-t-il estimé non sans une certaine humilité.
Aussi bien physiquement que mentalement, Balmont l'assure : il avait encore des réserves pour prolonger sa carrière. "Au niveau des jambes et de la tête, tout allait bien. Je pense que c'était le bon moment d'arrêter. C'était prévu. C'est une chance d'avoir pu décider du moment." D'autant plus qu'une rupture du tendon d'Achille le 31 mars 2018 à Dijon avait failli gâcher sa sortie, à 38 ans. Mais une fois encore, son mental d'acier a fait la différence pour revenir au plus haut niveau, qu'il n'a jamais quitté. Avec Dijon, il a terminé sa carrière sur une 16e place qui assure le maintien en Ligue 1 du club bourguignon, sauvé de la relégation en juin 2019 en barrages face à Lens.

Bientôt entraîneur ?

"Il n'y a pas de ras-le-bol. J'en ai profité un maximum. J'ai atteint pas mal de mes objectifs. Il faut juste savoir s'arrêter et je ne retiens que des choses positives", s'est-il encore réjoui, livrant le secret de sa longévité. "Il faut savoir trouver le bon rythme. Je savais quand il fallait être sérieux et quand il fallait se lâcher. J'adore la vie, les soirées entre amis, faire la fête. Il faut savoir couper après les matches mais seul le niveau sur le terrain est jugé."
En plus de son titre lillois, Balmont a aussi été sacré champion de France en 2003 et 2005 avec Lyon, au bénéfice d'une poignée de matches disputés, même s'il n'a jamais pu percer à l'OL à une époque où le club rhodanien dominait le football français "avec des tops joueurs", comme il le reconnaît lui-même. Un regret tempéré, atténué par la belle cote qu'il conserve dans la région lyonnaise dont il est originaire.
Toujours passionné, il compte bien retrouver les terrains rapidement, mais dans un autre rôle. Il va désormais débuter sa formation pour devenir entraîneur, avec l'éventualité d'intégrer l'encadrement du DFCO. Il pourrait tout de même rechausser une dernière fois les crampons pour son jubilé, du côté de Lille avec son ami Rio Mavuba.
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