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Football : Le TFC est en chute libre, mais il peut encore se raccrocher à des motifs d'espoir

Raphaël Brosse

Publié 13/12/2019 à 23:02 GMT+1

LIGUE 1 - Plombé par une terrible série de sept défaites, Toulouse occupe la dernière place du classement avant de recevoir Reims ce samedi lors de la 18e journée (20h). La sinistrose semble s’être emparée du club de la Ville rose, sous la menace d’une descente en Ligue 2 qui lui pend au nez depuis quelque temps déjà. Pourtant, des motifs d’espoir subsistent pour Antoine Kombouaré et ses troupes.

Antoine Kombouaré (Toulouse)

Crédit: Eurosport

Quand plus rien ne va, l’un des premiers réflexes est parfois de se raccrocher à des éléments purement symboliques, voire dérisoires. Afin de piquer l’orgueil de ses hommes, Antoine Kombouaré a ainsi placardé le classement de la Ligue 1 dans le vestiaire du Toulouse FC. "Tout est bon pour faire prendre conscience, réagir, motiver les joueurs," s’est justifié le technicien kanak devant la presse. Il ne faut cependant pas se leurrer : le coach haut-garonnais aura besoin d’autres ressources que d’une feuille scotchée au mur pour redresser une situation déjà très mal embarquée.
Car s’il est encore trop tôt pour enterrer le TFC, les signaux envoyés par celui-ci ne peuvent inciter qu’au pessimisme. Incapables d’engranger le moindre point depuis mi-octobre (sept défaites de rang en championnat) et flanqués de la pire défense de l’élite (35 buts encaissés), les Violets sont logiquement derniers de Ligue 1 après 17 journées. Leur série noire pourrait d’ailleurs se poursuivre jusqu’à Noël, tant la réception de Reims ce samedi (20h) puis le déplacement à Nice semblent classés à hauts risques. Au milieu du marasme ambiant, les motifs d’espoirs sont rares. Mais ils ont le mérite d’exister.

Un potentiel à exploiter, un mercato pour se renforcer

Le premier élément est celui qui doit venir à l’esprit de nombreux observateurs : sur le papier, l’effectif dont dispose Kombouaré est loin d’être le pire de L1. Entre des internationaux expérimentés (Max-Alain Gradel, Matthieu Dossevi…), des joueurs confirmés (Baptiste Reynet, William Vainqueur...) et des jeunes à gros potentiel (Ibrahim Sangaré, Quentin Boisgard...), ce n’est effectivement pas la qualité qui manque. Reste maintenant à savoir comment l’exploiter du mieux possible.
Jusqu’à présent, les indéniables aptitudes offensives des Toulousains ont été éclipsées par une friabilité défensive rédhibitoire à ce niveau. Les retours de blessure de Gen Shoji et de Bafodé Diakité pourraient malgré tout apporter de la stabilité à l’arrière-garde occitane. Sans oublier que le mercato hivernal devrait permettre aux dirigeants du club de la Ville rose d’aller chercher quelques renforts bienvenus.
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Mathieu Dossevi et Max Gradel

Crédit: Getty Images

L’expérience des batailles en eaux troubles

Successeur d’Alain Casanova, Antoine Kombouaré jouit - ou pâtit, c’est selon - d’une image de meneur d’hommes, d’entraîneur à poigne dont le discours est davantage axé sur les valeurs mentales que sur la nécessité de produire du beau jeu. Et la lutte pour le maintien, ça le connaît. Notamment passé par les bancs de Valenciennes et Lens, l’ancien Parisien est habitué à ferrailler en bas de tableau. En mai dernier, il a d’ailleurs tiré Dijon d’affaire via les barrages.
La saison d’avant, en 2017-2018, ces mêmes barrages avaient justement souri au Téfécé, sorti victorieux de sa double confrontation face à l’AC Ajaccio (3-0, 1-0). Au grand dam de leurs supporters, les Violets sont également dans leur élément dans le bas du classement, eux qui ont souffert jusqu’en mai lors de quatre des cinq derniers exercices. Ce n’est évidemment pas une bonne chose en soi, mais cette expérience des duels à couteaux tirés pourra leur être utile dans le combat de longue haleine qui se profile.

Devant, ça patine aussi

La lutte pourrait en effet bien durer, et c’est un autre facteur auxquels les Toulousains doivent se raccrocher en ces temps troublés. Car en dépit de leur dynamique absolument catastrophique, les partenaires de Max-Alain Gradel ne sont pour l’instant pas distancés par leurs concurrents. Nîmes, 19e, a le même nombre de points que Toulouse. Metz, 18e, en compte à peine trois de plus.
Humiliés par Bordeaux (6-0) puis Lyon (0-4), les Crocos s'enlisent, alors que les Grenats enchaînent eux aussi les contre-performances. Amiens (17e) et Dijon (16e) ne vont pas beaucoup mieux. Ces dernières années, Toulouse a souvent pu compter sur des adversaires encore plus médiocres que lui pour se sauver. Et si le scénario se répétait une fois de plus ?
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