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L'antisèche de PSG - Bordeaux : Sans cohérence ni confiance, Paris a perdu sa défense

Julien Pereira

Mis à jour 24/02/2020 à 08:55 GMT+1

LIGUE 1 - Cinq jours après sa défaite à Dortmund, le Paris Saint-Germain a récolté plus de doutes que de certitudes malgré sa victoire face à Bordeaux (4-3), dimanche soir. Collectivement et défensivement.

Presnel Kimpembe face à Samuel Kalu, lors de PSG - Bordeaux, le 23 février 2020

Crédit: Getty Images

Le jeu : Paris inquiète plus qu'il ne rassure

Paris n'est plus à un paradoxe près. Ce dimanche, le PSG s'est offert un 21e succès en championnat, a fêté le 200e but de Cavani mais n'a retrouvé aucune certitude. Ou presque. Cette victoire face à Bordeaux (4-3) a simplement rappelé que le club de la capitale pouvait se permettre, en Ligue 1, de vivre sur le talent de ses individualités.
Cinq jours après une défaite embarrassante à Dortmund, les hommes de Thomas Tuchel auraient dû avoir la bonne idée d'offrir une prestation collective convaincante. Au lieu de cela, ils ont démontré à quel point ils étaient devenus fragiles. Face à un adversaire à peine dangereux mais opportuniste, le PSG a concédé énormément d'occasions.

Les joueurs : Di Maria en distributeur, Marquinhos en capitaine

Di Maria avait été décevant à Dortmund. Il a régalé face à Bordeaux, avec des passes millimétrées, dont deux décisives. L'une a profité à Marquinhos, qui a joué les guides en redonnant l'avantage aux siens à deux reprises. L'autre a mis Cavani sur orbite. Le Matador a brillé. Et un peu gâché. Comme Mbappé. Titulaire, Rico a incarné la fragilité défensive de son équipe par son jeu au pied catastrophique.
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Presnel Kimpembe servi par Sergio Rico lors de PSG - Bordeaux, le 23 février 2020

Crédit: Getty Images

Combatifs, De Préville et Hwang ont profité des failles parisiennes alors que Kwateng a beaucoup souffert défensivement. Dans l'envie et l'engagement, Basic s'est mis en valeur dans l'entrejeu. Pardo s'est offert un bijou.

Le facteur X : La nervosité parisienne

Malgré la prestation finalement assez neutre des Girondins, Paris n'a pu masquer sa nervosité. Elle a coûté cinq avertissements et l'exclusion de Neymar, mais aussi beaucoup d'occasions. Sans sérénité, la défense parisienne a souffert lors de chaque intrusion bordelaise. Et cela s'est vu au tableau d'affichage.

La stat : 5

On aurait dû ne retenir que le 200e but de Cavani. On se souviendra, aussi, de l'énorme bourde de Rico, symbole de la fragilité de l'arrière garde parisienne. Depuis le début de la saison en Ligue 1, seul Saint-Etienne a commis plus d'erreurs (7) amenant un but que Paris (5).

La décla : Thomas Tuchel

C'est toujours un peu compliqué de retrouver la confiance après une défaite importante. Avec cette victoire, cette semaine sera plus facile. On va pouvoir l'utiliser.

Le tweet qui remet du baume au cœur des supporters parisiens

La question : Tuchel avait-il raison ?

Thomas Tuchel avait été désigné premier responsable de la défaite des siens à Dortmund, mardi soir. En cause, son dispositif en 3-4-3, inédit (ou presque), qui avait semblé mettre son équipe en difficulté tactique. "La question, c'est comment on a joué, pas la structure", s'était-il défendu après la rencontre. En ce sens, le résultat du soir lui est "favorable".
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Thomas Tuchel, l'entraîneur du PSG, et Idrissa Gueye, après le match à Dortmund le 18 février 2020

Crédit: Getty Images

Paris a retrouvé le 4-4-2 qu'il a si souvent utilisé ces dernières semaines, et, effectivement, les trois buts encaissés peuvent être imputés au manque de cohésion collective et de rigueur tactique, autant qu'à la fébrilité des défenseurs. D'ailleurs, Bordeaux a marqué tous ses buts après la sortie de Thiago Silva, pourtant lui aussi pointé du doigt cinq jours plus tôt. L'Allemand n'avait donc pas tort.
Mais il n'avait peut-être pas totalement raison non plus. Car son argument n'aborde pas la question de la confiance. Si le nul à Amiens (4-4) n'aurait pu rester qu'un accident d'une défense expérimentale (Herrera, Kouassi et Bakker étaient titulaires), les trois buts encaissés ce dimanche ne peuvent être totalement dissociés de la perte de repères constatée mardi. Désormais, il est évident que l'ancien technicien doit reconstruire une base qui avait été si solide jusqu'au début du mois.
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